lundi 5 mai 2008

Extrait II de la Mission des Juifs



Je ne nommerai point ici cet art, et je continuerai l’Histoire des causes du schisme d’Irshou, sans en soulever les voiles plus qu’il ne convient.
L’Unité divine représentée sous le nom de Wodh était considérée comme insaisissable dans son essence, en dehors de la Synthèse des sciences.
Sa première manifestation, la seule qui fût biologiquement accessible à l’Âme et à l’Esprit humain, était envisagée comme Dyade androgynique éternellement et indissolublement unie.
Cette Dyade, cette Union manifestant l’inaccessible Unité s’appelait dans les sanctuaires I-ÉVÉ, Iswara, Pacriti, Osiris, Isis, ect... ect...

Saint-Yves d'Alveydre qui a fait un long travail sur toutes les sciences sémantiques de l'antiquité ne fait pas référence au nom de Wodh par hasard. Ce mot qui vient du nom de Wotan est une contraction et une simplification du nom Wodhanaz où Wodh, est le terme germanique antique pour “extasié”, signifiant : qui a une activité mentale inspirée. L'élément suivant "an" indique l'idée de "quelqu'un qui est un maître de cet état mental". Ainsi, la signification intrinsèque de Wodhanaz et de nombreux noms différents, mais parents, comme Wotan, Wodenaz, Odin et Odhinn, est : "le Maître de l'Inspiration".

Wotan ou Odinn, est un dieu insatiable, qui veut toujours plus de combats, de puissance, de plaisirs, de femmes ; voulant imposer la loi de sa volonté à tout et à tous ; à la recherche du pouvoir absolu ; l'archétype d'un Faust. Il est aussi le dieu des morts, qui parcourt les champs de bataille pour offrir les victimes aux Walkyries, ces nymphes du palais de Wotan, messagères des dieux, elles conduisaient les héros à la mort et, une fois introduits au Paradis, leur versaient la bière et l'hydromel. La légende de la boisson sacrée entourant Wodhanaz est aussi évoquée dans la mythologie de la drogue médicament Soma qui était le sacrement central des Aryas, les fondateurs indo-européens de l'Hindouisme actuel. Comme c'est le cas avec le Met/ hydromel poétique de Wodhanaz, on a dit que le Ciel offrit le Soma à l'homme, par l’intermédiaire de l’Aigle/ faucon.

N'oublions pas, comme l'a fort justement signalé Fabre d'Olivet dans son Histoire philosophique du genre humain, que Ram le fondateur de l'Empire du Bélier, a une origine celtique, et qu'avant de s'établir en Inde, il a reçu et fait évoluer la tradition de l'antique Race hyperboréenne et celle reçue des Sudéens qui se donnaient à eux même le titre d'Atlantes, la synthèse de ces deux cultures se trouvant réunies sous le nom de Celte.

Wodh était insaisissable, nous précise Saint-Yves d'Alveydre, comme peut l'être le Divin Créateur, ou, comme le disent les Tibétains, Celui duquel on ne peut rien dire. C'est le fameux Tao de Lao-Tseu, dont le dernier article de l'académie d'Hermès Trismégiste sur ce sujet nous indiquait :

L'esprit de l'Obscurité est immémorial, éternel.
C'est le principe féminin des origines.
Les racines du ciel et de la terre s'élancent de sa porte mystérieuse.

C'est dans les Tables de la Loi du Sépher de Moïse IHOAH, l'ombre-nôtre de Lui-les-Dieux qui donnera une manifestation androgyne d'Adam et Hewa, comme j'ai eu l'occasion de l'expliquer, lors de mes commentaires dans la Véritable Histoire d'Adam et Eve enfin dévoilée ; Adam et Eve, qui sont présentés dans les enseignements bibliques, comme un homme et une femme semblables aux individus terrestres, sont en réalité des polarités d'un même Principe celui de l'âme-de-vie différenciée de l'Universel, dont la polarité mâle, positive, solaire et igné sera Adam dans sa forme glorieuse et son inséparable épouse Eve, qu'est la faculté volitive, la polarité femelle, négative, lunaire et froide. Ce principe de l'âme-de-vie androgyne, est par décret Divin indissociable. Quelle que soit sa manifestation sous forme mâle ou femelle, un individu conserve sa structure originelle d'androgyne, car elle est irréductible. Comme l'explique fort bien Stanilas de Gaïta, une incarnation physique de sexe féminin a un cerveau et un mental polarisé en masculin, et inversement. La manifestation corporelle d'une polarité ne supprime jamais la présence de l'autre polarité. Ainsi, Lui-les-Dieux lorsqu'Il accomplit l'acte créateur, Il le fait sous l'aspect de cette Dyade, empreinte qui marquera chacune des manifestations de l'ensemble de la Divine Création, que ce soit avec ce qui est en haut, comme avec ce qui est en bas. Le Grand Tout n'est pas accessible (intelligible) dans son Totum, Il ne le devient qu'au travers de son Ternaire Divin, La Providence, la Conscience, le Destin, car s'il y a deux polarités, ces polarités se rapportent toujours à un troisième terme qui est la chose polarisée.

Comme nous l'indique Saint-Yves d'Alveydre dans l'extrait servant de sujet à la présente étude, l'ontologie se trouvant au coeur de l'empire du Bélier de Ram, était basée sur cette Dyade androgynique éternellement et indissolublement unie. Elle était par ailleurs parfaitement en osmose avec toutes les réalités objectivement observables, et pouvait donc se décliner sans risque de se trouver en contradiction avec les lois de la Divine Providence, dont la résonance vibratoire était en harmonie avec cette ontologie. L'axiome universel de la Table d'Émeraude, qui veut que ce qui est en haut soit comme ce qui est en bas et inversement, permet de comprendre que lorsqu'une Théogonie est basée sur des Principes qui sont en parfaite concordance avec ceux de la Divine Providence, son inspiration élevée produira une civilisation prestigieuse et rayonnante ; pour la bonne et simple raison que les Principes qui fondent cette Théogonie seront, par déclinaisons successives, ceux qui tisseront la trame du corps social avec les fils de couleurs différentes des puissances spirituelles. L'harmonie mystique, nécessairement vertueuse, imposera par ses vibrations aux différentes forces qui se manifestent dans le corps social, de suivre un exemple de haute et noble élévation. Le pouvoir politique ne saurait être légitimé sans une totale adhésion à ces principes fondateurs. Les lois que produira ce pouvoir politique, ne pourraient pas être considérées comme équitables et respectables si elles contrevenaient à l'éthique de ces principes Théogoniques et ontologiques. La justice des hommes ne saurait prétendre à être considérée comme honorable et digne si elle n'avait pas pour dessein de s'aligner sur la parfaite harmonie de la Justice Divine. Ainsi, dans ses jurisprudences avec les Principes fondateurs de cette civilisation, le pouvoir législatif doit en être le naturel prolongement, et devenir la morale commune qui fonde le pacte social de cette civilisation. Le système éducatif, qui prépare les générations montantes à remplacer celles qui les précèdent, ne saurait remplir sa mission, dans la noblesse et la dignité voulue sans être le digne transmetteur de ces valeurs et de ces principes qui assureront la pérennité et rayonnement de cette civilisation. Le pouvoir militaire, si prompt à succomber aux démons de l'arbitraire et de la violence aveugle et barbare, ne saurait avoir aucune valeur, grandeur et considération, sans avoir pour ligne de conduite d'être uniquement au service des Principes, des lois et de la justice qui découlent de la Théogonie fondatrice. Enfin, même l'activité industrieuse et commerciale, se trouve soumise à ces Principes, sans le respect desquels ces deux aspects de la société civile seraient en discordance et incompatibilité pour cause d'individualisme, de cupidité, de matérialisme et de la médiocrité destructrice que sont les passions et des désirs égoïstes qu'engendre cet état hétérogène.

Nous verrons, tout au long du déroulement de l'histoire du schisme d'Irshou, que ce drame, car il s'agit bien d'un drame, est ce qui a enfanté nos présentes civilisations sans grandeur, sans morale, sans âme, sans esprit, sans conscience, sans noblesse, sans dignité. Il ne s'agit donc pas d'une vieille histoire légendaire du temps passé, mais bel et bien d'un Principe intemporel auquel nous sommes toujours confrontés. Nos sociétés dites "civilisées" tout comme notre civilisation dont une propagande assure la désinformation d'une façon efficace, ne sont pas ce qui se fait de plus élevé ni de plus moral, ni de plus juste, ni de plus honorable, ce serait même la polarité diamétralement opposée. L'ontologie qui se trouve au coeur de nos "démocraties", a depuis fort longtemps abandonné tout principe autre que l'intérêt égoïste, la cupidité, la vanité, les faux semblants, le paraître, l'asservissement de l'être à ses désirs, ses plaisirs, ses émotions sordides. Ses politiques sont à l'image de ces principes, corrompus, suffisants, brutaux, immoraux dans un nombre croissant de décisions arbitraires, incapables d'une vision globale, d'une responsabilité sage et d'un sens réaliste de ce qu’il convient d'apporter aux membres du corps social, pour assurer à chacun son élévation et son épanouissement. La justice est devenue à l'image de cette société "moderne", non seulement elle est totalement aveugle, mais en plus elle est désespérément sourde, schizophrène, caractérielle et repose sur une montagne d'iniquité. Les forces militaires et publiques, n'obéissent plus qu'aux ordres de la technostructure aux perspectives étriquées et médiocres, et elles sont prêtes, comme le démontre invariablement l’histoire sur une longue période, à exécuter des missions sans autre état d'âme que celui qui découle d'une absence totale de conscience. Le système éducatif d'une telle société, est celui qui prépare les nouvelles générations à l'abrutissement, l'obéissance à la norme imposée et qui maintient les pouvoirs corrompus en place, ainsi qu'à l'asservissement aux vices de ce pouvoir. La société civile qui en découle développera à son tour tous les vices de cette civilisation, corruptions, violences, cupidité, égoïsme, ignorance, injustice, paresse, médiocrité, asservissement aux désirs les plus bestiaux de l'involution.

Jugeons l'arbre à ses fruits, l'être humain à son parcours et une civilisation à son histoire. Le schisme d'Irshou nous donne des informations et des critères, qui devraient nous permettre d'exercer notre noble fonction supérieure qu'est le discernement, enfin pour ceux qui se donneront la peine de l'activer...

De là ou je me tiens, je perçois qu'une société, qu'une culture, qu'une civilisation, qui n'offrent comme perspective que la satisfaction des désirs et des passions au travers des biens matériels et des apparences factices, ne sont pas en mesure d'être autre chose que polluantes, pitoyables et mortifères.



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12 commentaires:

OseKa a dit…

Finalement Lug,

tout ceci n'est-ce pas la déclinaison, la résultante d'une déficience certaine de la faculté d'Amour... en dépendance directe de l'acte interdit du fruit de la tentation dans le jardin d'Eden ?

N'est-ce pas le remake de la scène du serpent, de Dieu et de l'androgyne au centre de ces deux parties ?

La guerre de l'empire du haut contre l'empire du bas avec l'humain au centre ?

OseKa a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Le Gaulois libre a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Le Gaulois libre a dit…

L'Amour serait-il une faculté, un sentiment, une émotion, un vice, une vertu, une fonction ?...

La réponse à cette question devrait amener une plus grande précision dans la question...;-)

Peu être même une question formulée très différemment....

OseKa a dit…

Est-il possible d'accéder à la connaissance sans développer l'Amour juste ?
Simplement par le truchement de la volonté et de l'intellect ?

Le Gaulois libre a dit…

L'Amour Juste, avec un "M" et un "J" de majesté c'est quoi précisément?...

OseKa a dit…

Je fais allusion à la ruse du serpent qui a certes fonctionnée à merveille puisque de nos jours l'humain n'a pratiquement plus conscience d'être un être de lumière sous sa peau animal.

Si l'intellect fonctionne à plein régime, l'amour s'amenuise pour ne devenir, trop souvent, que bestialité.

Le retour dans le jardin d'Eden ne saurait exclure le développement de l'amour au sens le plus spirituel qu'il soit...

Fraternellement

Le Gaulois libre a dit…

Oui, certes, mais ceci ne répond pas à la question que je vous pose et qui est : qu'est-ce donc cet Amour Juste auquel vous faites référence?...

OseKa a dit…

L'Amour est l'élément qui déclenchera tout le reste...
C'est partir de la base pour remonter.

Le Gaulois libre a dit…

Est-ce la définition que vous donnez à ce que vous qualifiez "d'Amour Juste" ?...

Auquel cas il me semble qu'il est présomptueux d'en faire un élément de base de la Divine Création, ça ne mérite pas tant d'honneur.

Le sage n'affirme rien qu'il ne peut démontrer, voilà ce qui constitue la base du partage des richesses, sinon le risque est de sombrer rapidement dans des bavardages creux et insignifiants.

Alors, dernière tentative, qu'est-ce que vous appelez "l'Amour Juste"?...

Bien cordialement.

OseKa a dit…

Vous avez donné beaucoup de votre précieux temps Lug et je vous en remercie encore...
Je voulais parler de l'amour véritable, mais vous avez raison cela n'apporte rien au débat que vous avez préalablement initié...
Cordiales salutations
Fraternellement

OseKa a dit…

Lug,
voici une tentative d'explication de ce que je perçois par Amour juste ou véritable :
C'est par DON DE SOI, le PARDON aux autres qui ne communient pas "encore" avec nous que l'on atteint la plénitude de son être incarné dans le respect des LOIS DE LA VIE.