vendredi 2 mai 2008

Travaux Pratiques 4.


Petit sentier de probation.


La Connaissance est le savoir éprouvé. Au fil des articles de l’académie d’Hermès Trismégiste je m’efforce d’ouvrir les livres de la Science Hermétique et de son langage analogique qui est celui qui fait le plus appel aux facultés supérieures. Par mes petits commentaires, j’espère vous donner quelques outils qui en facilitent la pratique et la compréhension. Le meilleur moyen de mesurer vos progrès est encore de mettre vos acquis à l’épreuve par une pratique régulière. Dans ce dessein je vous propose une série de petits travaux pratiques basés sur l’un des textes de la grande tradition hermétique occidentale, le plus connu du plus grand nombre, et pourtant le plus mal compris, je veux parler de la Divine Comédie de Dante Alighieri, traduction de Rivarol.


Je soumets chaque extrait à votre méditation et à votre capacité à en pénétrer les Sens Parlant, Signifiant et Cachant. Libre à vous de nous faire partager par vos commentaires, l’interprétation que vous en faites. Ceux qui feront l’effort de ce partage, seront nécessairement sur le sentier de probation, celui qui consiste à soumettre courageusement ses connaissances à l’épreuve. Ils s’apercevront aussi rapidement qu’en acceptant cet exercice régulier, ils progresseront dans la maîtrise du langage analogique, s’ouvrant par la même de nouvelles perspectives spirituelles.


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L’enfer de Dante : Chant I. Suite 4.

Mais voici que soudain, au pied de la montée,
m'apparut un guépard agile, au flanc étroit
et couvert d'un pelage aux couleurs bigarrées.

Il restait devant moi, sans vouloir déguerpir,
et il avait si bien occupé le passage,
que j'étais sur le point de rebrousser chemin.

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8 commentaires:

OseKa a dit…

Le pied de la montée figure bien de la dure ascension qui attend l'adepte dans le sens de l'évolution.
Dans l'arbre séphirotique les pieds représentent Malkuth.
Il va falloir s'élever pour accéder à la connaissance, cheminement souvent représenté par analogie à la montagne.
Et au pied de cette ascension Dante se trouve confronté au gardien de l'animalité qui habite tout exilé dans le monde du destin pour faute d'homogénéité.
L'image nous renvoie au combat épique de l'aigle et du lion et au retour à l'homogénéité lorsque le lion acquiert, par fusion, les ailes de l'aigle.
Tel l'amoureux représenté dans la lame 6 du livre de Thoth, Dante se trouve confronté à Aenoch/Lion, la puissance animale des désirs qui se manifestent.
Combat ineffable du conscient et de l'inconscient.
Réveil du feu sacré, au pied de la montée que devra maîtriser Dante avant d'espérer accéder à la connaissance... se maîtriser et se connaitre soi même avant tout !!!
Mais la peur n'est pas encore vaincue et voilà l'adepte confronter à la lutte, à celle qu'il faudra vaincre pour s'élever.
Impossible d'y échapper et d'ailleurs le guépard agile, couvert d'un pelage aux couleurs bigarrées occupe la totalité du passage.
Avant d'espérer les pouvoirs de la haute magie, l'adepte se doit de laisser son âme agir (l'âme agit) et s'ouvrir aux forces de la providence, qui viendront éveiller un à un, dans la gamme de couleur, les échelons de l'ascension, telle la représentation du caducée d'Hermès...

Fraternellement

OseKa a dit…

L'animalité associée à la légéreté (la plume) est l'image usitée par de nombreuses traditions pour symboliser la vérité, l'élévation de la conscience vers la connaissance dans le pur respect de la loi de Maât.
Exemple du symbôle sacré du serpent à plumes, emblème indiscutable des Mexicains et des Mayas.

Fraternellement

Anonyme a dit…

Mais voici que soudain, au pied de la montée,
m'apparut un guépard agile, au flanc étroit
et couvert d'un pelage aux couleurs bigarrées.


Que peut représenter ce guépard agile, alors que notre ami Dante n'en est encore qu'au pied de la montée ?

Cela pourrait peut être représenter ce qui est insaisissable... Nos vices le sont d'une certaine manière et représentent aussi un danger très mordant pour celui qui les ignore encore.

Tous nos vices sont d'une certaine couleur plus ou moins sombre et le flanc de la bête susnommée pourrait représenter aussi la puissance et l'agilité qu'on les vices à bondir sur la moindre occasion.

C'est l'animal en nous. L'homme emplit de ses cinq sens auxquels il obéit sans mesure, jusqu'à ce qu'il apprenne à les domestiquer.

Que j'me dis... ;-)

eton a dit…

tout rasséréné qu'il semble être dans ce repos apparent s'être fait désert ,

pouvoir en participer autant des cieux que de la terre s'empreindre allant ,

comme en capacité désormais pouvoir reconnaître son unité et affronter
dans ses pôles toute illusion s'y fondre ,
voici que soudain la mélodie change,

le dénivelé l'aspire et le tire du regard immobile et serein vers ce champ bigarré ,

dont le discernement soudain s'organise contraster et opposer les pôles comme habit certain d'un champ de réalité si prenant ,

que ce guépard agile dans son immobilité ,
devient lui même saisissant d'intégrité inclure en lui même tout son potentiel de mobilité ,
occupant tellement bien du relatif et de l'absolu les faire se rejoindre dans l'unité ...
...que j'étais sur le point rebrousser chemin...

( on le comprend , pas facile se reconnaître en tout...)

...et se dépasser dans son meilleur , non plus...

Anonyme a dit…

Le guépard est le gardien des portes qui mènent à la spiritualité, qui permettent de se rapprocher de la sagesse. Il est une clé qu'il faut posséder afin qu'il vous ouvre cette porte. Son aspect est terrifiant car il est un animal: l'animal n'est pas doué de raison et de parole comme l'homme.Si raison, il ya, elle est confondue avec la nature de l'animal: cruauté, puissance, agilité, rapidité. Il inspire la crainte et déclenche la fuite. Par des pensées justes en vertu, il est possible de l'éviter ou de le dominer et de pouvoir cheminer sur son territoire sans crainte.Dans le cas contraire, tenter de le faire déguerpir avec una âme chargée de vices, devient un péril oû l'âme peut de perdre en étant dévorée par le guépard.Il est le symbole de l'égo, des sentiments qui habitent notre corps. Ils sont soit justes en pensées, soit lourds de vices, de désirs, de souffrrance. Selon leurs sens et notre raison, notre libre arbitre, ils nous permettent de continuer notre route vers les sentiers ascendants donnant accès au spirituel, c'est à dire de nous rapprocher de Dieu, le Créateur, l'Esprit du Bien, la Lumière Lorsqu'ils sont chargés du vice, ils nous ramènent sans cesse vers le bas, les ténèbres, le désir, la souffrance, le feu destructeur.La Lumière de la Divine Création nous permet de nous affranchir de cette peur qui terrorise Dante sur ce chemin menant au Spirituel. Il subit une véritable épreuve où tous les sens souffrent.

OseKa a dit…

Aux couleurs bigarrées :

Qui maîtrise le code des couleurs célestes détient la clef de toute la vie, sur terre et dans l'univers !!!...

Percez le mystère de l'âme et vous déviendrez tel que lui-les-dieux...

Bigarrées parce qu'il y a égarement et que le combat sera double... combat contre soi, contre sa propre suffisance qu'il convient de dompter tel le dompteur face au fauve... mais aussi contre les forces du mal qui ne manqueront de tirailler l'adepte au noir...

Une nouvelle fois il nous faut méditer longuement sur l'Image du livre de Thoth avant de devenir Mage à notre tour...

Merci à toi au grand Lug...

Fraternellement

domino a dit…

Si l'on se rapporte à la symbolique egyptienne, ce guépard pourrait être Mafdet, une déesse dévoreuse de serpents.

En occupant "le passage" Mafdet en devient la gardienne et indique à notre voyageur qu'il n'est pas question d'emporter les vices avec lui: le chemin de l'évolution, la "montée" ne se fera pas sans épuration de la pensée et donc la pratique des vertus.

Bien à tous

domino a dit…

J'ajouterai juste que le guépard chasse la nuit, ce qui parait bien adapté à la situation, notre personnage cherchant à sortir d'une "horrible nuit"