mardi 24 mars 2009

Le déchaînement de l'imposture et de la forfaiture.





L'ignoble immoralité publique, médiatique et politique.

Aujourd’hui, prenant comme à son habitude, ses airs de vierge effarouchée, la présidente du Medef, Laurence Parisot, demande à l’ex-PDG de Valeo, Thierry Morin de : renoncer immédiatement à ses indemnités de départ de 3,26 millions d’euros.

Aujourd’hui, pendant le journal télévisé de 13 heures, Eric Woerth est venu faire un cours sur la morale publique en dénonçant là encore, les indemnités de départ de cet ex-PDG... Leçon de morale tout aussi hypocrite que grandiloquente, et d’un point de vue purement légal, totalement inepte et condamnable...

Probablement que le battage du politiquement correct sera encore relayé par de nombreux m'as-tu-vu de la politique, des syndicats ou autres associations pseudo bien pensantes, avec pour apothéose, le discours du Président de la République ce soir dans tous les journaux télévisés de 20 heures.

Les journalistes ne manqueront pas de participer au lynchage médiatique, avec la complaisance et l’imbécilité qu’on leur connaît lorsqu’il s’agit de participer à la curée...

Que faut-il que l’on soit dans un pays à ce point intellectuellement décadent, politiquement réduit aux grossières manipulations de la propagande d’un gouvernement totalement corrompu, pour qu’aucune voix ne s’élève, non pas pour défendre un individu à la moralité manifestement douteuse, - mais après tout, cela ne regarde que sa conscience -, mais les principes essentiels du pacte Républicain, de la Constitution, et de l’état de droit...

Non Mme Parisot, vous êtes ni légitime, ni fondée à jeter publiquement l’anathème et l’opprobre sur une personne qui ne se plie pas aux normes de votre morale personnelle, qui ne peut en aucun cas s’imposer aux autres, n'ayant aucun fondement légal.

Non M. Woerth, vous n’êtes pas plus légitime, même pour de basses raisons d’exploitation politicienne des émotions publiques, de manifester ce qui est, venant d’un représentant du gouvernement, un acte de forfaiture et de violation caractérisée des droits fondamentaux des citoyens, même si c’est une longue tradition du ministère dont vous êtes l’indigne représentant.

Dois-je vous rappeler que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, stipule dans son article 5 :

La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Dès lors ou vous ne pouvez que constater que la loi n’interdit pas ce que vous reprochez à M. Thierry Morin, loi dont la responsabilité revient au gouvernement, personne n’est fondé à vouloir défendre ou interdire à ce citoyen ce qu’il est parfaitement libre de faire, même et surtout si cela ne vous plait pas, après tout la liberté n'est-elle pas d'abord un acte rebelle...

L’article 4, de cette Déclaration stipule en outre que : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui... Et que les bornes de ces limites ne peuvent être déterminées que par la loi.

Cette loi qui permettrait d’interdire ce que vous reprochez à M. Thierry Morin, n’existant pas, le fait de vos actions respectives devient donc une violation aux droits constitutionnels, une imposture, puisque ces actions n’étant plus légitimées par la loi, elles sont donc des actions arbitraires. Actions arbitraires qui se trouvent là encore, condamnées par les dispositions de l’article 7, de cette Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui stipule :

Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis.

Des élites corrompues, dont la Présidente du Medef en est la parfaite illustration, une technostructure totalement dévoyée, comme en est l’exemple que fournissent le Président de la République, et l’ensemble de ses ministres, dont l’insolent Eric Woerth, voilà à quoi se résume notre démocratie.

Il serait d’ailleurs utile de dire à ce ministre ignorant et du droit et de ses responsabilités qu’il ne s’agit pas de se gargariser avec le mot morale, si dans le même temps il démontre par son comportement délictueux, qu’elle n'est en réalité qu'une tentative consistant à travestir sa nature vicieuse, pour lui donner les apparences de la vertu, mais seulement les apparences trompeuses.

La morale personnelle cher M. Woerth, n’est pas quelque chose que l’on cherche à imposer à autrui, mais uniquement ce que l’on s’impose à soi-même. La seule morale qui est opposable à autrui, c’est la morale commune et elle a pour nom dans un état de droit : la LOI !

Non seulement nos élites sont devenues totalement corrompues, mais en plus elles succombent à l’ivresse de leur propre corruption, voilà qui promet des lendemains calamiteux en diable.

Pour ceux qui auraient des doutes concernant le bien fondé de cet article, je les invite à jeter un oeil sur mon dernier site :





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lundi 2 mars 2009

Après la carambouille, le règne des bobards.





La mondialisation ou la dictature de la ploutocratie.

Selon le célèbre adage hermétique des Tablettes de Thoth : connaître les lois c’est être libre.

Encore faut-il que ces lois soient physiquement et intellectuellement accessibles, et qu’elles soient strictement appliquées.

Toute l’imposture de la mondialisation repose sur la duplicité de lois qui ne concernent que quelques grands principes difficilement applicables et derrière lesquels se dissimule l’éternelle férocité de la loi du plus fort.

Les petites et moyennes entreprises sont d’abord préoccupées par leurs marchés locaux, leurs clients naturellement captifs, avant de se préoccuper de se lancer dans les folles aventures des exportations couteuses, hasardeuses et déstabilisantes. Pour que les mécanismes de la mondialisation se mettent en place, il a fallu une complicité étatique étroitement corrélée avec les puissances financières qui sont les maitres d’oeuvres de ce processus de concentration et de spoliation généralisé.

Quelle stupidité il aura fallu à nos dirigeants, à moins que des intérêts plus sordides en soient la cause, pour être capables d’imaginer qu’en imposant un niveau de charges salariales, sociales, fiscales, administratives (environnementales) aux entreprises locales, qu’elles seraient en mesure d’exercer loyalement leur activité en face d’entreprises étrangères venant les concurrencer sur leurs marchés nationaux, alors même que ces concurrents extérieurs n’avaient ni le niveau de charges salariales, sociales, fiscales et administratives comparables...

Certes, pour pouvoir continuer une politique de dépenses publiques sans retenue, ni de sens de la mesure, il fallait pouvoir continuer à augmenter la pression fiscale (charges des entreprises locales), mais comme cette pression interdisait à ces entreprises, malgré leurs gains de productivité fantastiques, d’augmenter le montant des salaires, cette concurrence déloyale permettait aux gouvernements d’offrir à la population une amélioration du pouvoir d’achat par une baisse généralisée des prix.

Nos entreprises sont citoyennes, courageuses, mais pas suicidaires au point de se laisser tondre la laine, la peau et les os. Beaucoup, croyant que les gouvernements corrompus allaient, comme c’est leur devoir, les protéger face aux conditions déloyales de concurrence étrangères, ont dû succomber par manque de réactivité, par excès de conscience nationale, ou naïveté dans la confiance qu’elles croyaient pouvoir accorder à une technostructure sans âme, sans morale, sans vertu. Les autres, placées devant l’alternative qui consiste soit à s’adapter soit à mourir, en application des règles qui leur étaient imposées, ont dû délocaliser avec la brutalité et la rapidité qui leur étaient imposées par la férocité des conditions de la loi du plus fort gouvernant sans partage la mondialisation.

La lâcheté des gouvernements corrompus aura poussé l’ignominie jusqu’à se servir de ces entreprises cherchant à simplement survivre, pour les lancer en pâture à des électeurs politiquement et économiquement incultes, et des syndicats crispés sur leurs petits privilèges et leurs pouvoirs de nuisance rémunérateurs.

La mondialisation est une perversité diabolique qui consacre l’injustice, la fraude, la duplicité, l’escroquerie, les magouilles de petits et grands aigrefins. Sous le couvert d’une apparente répartition des richesses, elle n’est qu’une colossale entreprise de gangsters, de malfaiteurs, de pirates, de prédateurs, de flibustiers, de coquins en tout genre, de malfrats, en costume Cerutti, cravate club, chaussures Lobb et roulant en berline haut de gamme.

J’ai déjà eu l’occasion de dire que la mondialisation n’a pas créé de richesses. Lorsque le montant de la crise financière et économique sera réellement connu, il démontrera que non seulement il n’y a pas eu création de richesses, mais une profonde destruction de valeurs tant matérielles, que culturelles et spirituelles.

Pour connaître le montant de ce qui sera dans l’histoire de l’humanité comme un incroyable sinistre, il faudra y inclure la montagne de dettes que nos gouvernements ont accumulées ces 30 dernières années, afin de donner l’illusion que cette mondialisation était une aubaine. En vérité nos gouvernements, toujours par une incroyable paresse et une incontestable incompétence, se sont comportés comme les plus médiocres des citoyens qui se donnent l’illusion de la richesse en utilisant sans modération les multiples facilités d’un crédit facile. Chaque crédit venant ajouter une échéance supplémentaire à un budget déjà fortement déficitaire. Puis vient le moment où les crédits ne servent plus à acheter quoi que ce soit, mais uniquement à essayer de faire face aux échéances. Et s’ils viennent soulager certaines échéances à court terme, ils viennent surcharger celles de moyen et long terme. Ainsi s’enclenche la spirale du surendettement. Le sentiment de richesse pour ce citoyen inconséquent n’aura duré qu’un éphémère moment, aussi fugace que le plaisir qu’il en aura tiré ; celui de la descente aux enfers lui paraîtra en rapport, interminablement long et douloureux...

La mondialisation telle qu’elle a été voulue et conçue par ses créateurs, n’a été et ne sera jamais autre chose qu’un gigantesque système de surendettement des Nations qui se sont stupidement prêtées à son jeu maléfique. Elle a été orchestrée par des irresponsables et des malfaisants, qui osent maintenant venir refiler la facture aux contribuables de tous les pays. Le pire de l’absurdité c’est qu’il est demandé à ceux qui sont à l’origine de cette effroyable carambouille, de venir y porter remède, et tenez-vous bien, le seul remède qu’ils proposent unanimement c’est.... D’augmenter les recours aux crédits... Le pompier pyromane se propose d’éteindre l’incendie en l’arrosant d’essence...

Les plus grandes banques sont virtuellement insolvables. Depuis mars 2008 il leur a été demandé d’avoir à produire le montant de leurs créances douteuses dans les trois mois... À ce jour, il a été découvert des monstruosités de créances douteuses, mais chaque jour révèle que ce n’est que la partie visible d’un iceberg dont on ne connait pas la superficie. L'injection des fonds publics au sein de ces institutions financières, ne peut pas servir à relancer l’économie réelle, puisqu’ils sont immédiatement engloutis dans ce trou noir sans que rien n’en ressorte. C’est autant que cette économie réelle n’aura pas à sa disposition, ceci venant fragiliser de plus en plus d’entreprises, et par voie de conséquence aggraver les créances douteuses des banques et institutions financières. Nos apprentis sorciers, car c’est maintenant de véritables diableries dont il s’agit, font tourner les planches à billets nuits et jours, ont recours aux emprunts à tour de bras (le syndrome du surendetté qui pense que la solution vient de davantage de crédits), avec là encore, une conséquence prévisible qui sera celle de l’effondrement des emprunts d’États, ce qui commence à pointer son nez du côté des pays européens de l’est, de l’Espagne, de l’Autriche, de l’Irlande, de la Grèce et d’autres en gestation. Les institutions financières internationales peuvent parfaitement venir en aide à un pays en état de faillite, pour peu qu’il ne soit pas trop important, mais que feront-elles lorsque ce sera une ribambelle de pays de plus en plus importants ?... Rien ! Elles n’en ont pas les moyens.

Que deviendra l’Euro dans une tourmente financière d’États insolvables ?... Il retournera au néant duquel il a été sorti... Que deviendra la monnaie internationale de référence lorsque sera perçu le montant d’endettement gigantesque sur lequel elle repose, et la profusion irrationnelle de sa diffusion ?... Elle finira comme toutes les monnaies impérialistes qui ont eu dans l’histoire à subir le même sort, elle ne vaudra pas plus que sa valeur véritable, et si cette valeur est voisine de zéro, elle ne vaudra pas une roupie de plus... Notons que l’histoire du dollar est symptomatique de sa flamboyance éphémère. Avant d’être adossé à l’or, il n’était qu’une monnaie de Monopoly, ce jeu qui se joue entre quelques amis...

Mais faisons un rêve, après tout au prix où sont maintenant les choses, c’est peut être le seul plaisir qui restera accessible... L’économie se reprend, la finance finit par s’assainir, le consommateur parvient à payer une grande partie de ses propres dettes personnelles, et les gouvernements cessant d’être pleutres, ignorants et immoraux décident d’établir des règles basées sur la justice, l’équité, la vertu et préservant les intérêts des petits sans lesquels il ne peut y avoir de grands. Croyez-vous véritablement que cela se fera dans les deux ans qui viennent? Avant que n’intervienne le sinistre de la carambouille de la mondialisation, la majorité des États étaient fortement endettés pour plusieurs générations, après l’injection à très forte dose de crédits, l’endettement se trouvera à un niveau encore plus insupportable que celui qui existait avant la crise, comment sera-t-il résorbé ? Peut-on sérieusement espérer maintenir le niveau de vie et de protection sociale, qui était avant la crise profondément déficitaire, sans qu’il soit tenu compte de ce nouveau niveau d’endettement ? La réponse est non ! Les impôts, les prélèvements devront obligatoirement augmenter, les prestations nécessairement réduites, le niveau de vie impérativement abaissé et les dettes fatalement remboursées. Ceci pour dire que même dans une situation, qui relève pour l’heure du rêve le plus délirant, l’avenir ne pourra jamais être aussi réjouissant que ce que nous avons connu ces 30 dernières années. La mondialisation n’est qu’une illusion de richesse, et le réveil à ce genre d’illusion est terriblement brutal et amer. Le Père Noël est une chimère pour enfants en bas âge.

Bon, il y a bien le moyen de faire résorber une partie de la dette en poussant les feux de l’inflation, ce que nos gouvernements extorqueur s’emploient à mettre en oeuvre, mais l’inflation c’est la diminution rapide du pouvoir d’achat, dont le Zimbabwe est aujourd’hui l’exemple caricatural puisqu’avec un billet de 1 milliard de dollars ZWD on peut à peine s’acheter un pain...




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