vendredi 5 mars 2010

La mondialisation de la corruption.


La mondialisation est-elle compatible avec la démocratie ?

Cette question manifestement plus personne ne se la pose, tant il est établi comme un dogme intangible et indiscutable que mondialisation et démocratie vont de paire.

La réussite de cette grossière propagande en dit long sur l’atrophie des capacités cérébrales de nos élites et de nos intellectuels, tout comme elle en dit long sur l’état mental et moral des populations auxquelles cette nouvelle religion est imposée.

Les gardiens du temple de cette “révélation”, ceux qui assurent et la pérennité et l’absolutisme de cette doctrine, ne sont pas ceux que le peuple ignorant désigne habituellement pour cette fonction. Les loups savent, depuis une histoire bien connue du plus grand nombre, se déguiser en mère-grand pour duper les naïfs et les irresponsables. Les plus farouches gardiens de cette idéologie quasi mystique, est en vérité la cohorte de journalistes qui sont à l’origine de ce concept qui a régénéré l’anathème séculaire d’hérésie, pour le remplacer par celui de : politiquement correct.

Malheur à celui qui viendrait à douter du bien-fondé du canon de la nouvelle idéologie dominante et au nom de laquelle il faut absolument évangéliser l’ensemble des peuples de la planète ; fusse au prix de la pire violence économique, qui se traduit presque invariablement par la violence guerrière. Qu’un libre penseur vienne à émettre l’hypothèse que cette croyance repose sur le fondement crétin d’un sophisme absurde, et nos imprécateurs médiatiques de l’idéologie dominante se dresseront, avec un conformisme effrayant, tant il est l’ombre du totalitarisme, pour dénoncer et accabler cet antéchrist, cet apostat, ce suppôt de Satan sur lequel il convient de jeter l’opprobre et la calomnie.

Dans cet ordre d’idée, nous avons actuellement pour illustration de ce qui précède, l’affaire de Claude Allègre, vilain petit canard de l’intelligentsia scientifique et politique, qui ose pointer d’un doigt accusateur les couillonnades sur lesquelles s’appuient les nouveaux prêtres de l’écologie, pour tenter de nous imposer les rituels fiscaux qui devront convertir les égarés de cette mondialisation. Car ne vous y tromper pas, l’écologie n’est que l’apparat de “vertus” qui doit venir habiller les vices de cette doctrine sectaire aux préoccupations uniquement vénales.

Pour en revenir à la question que je pose en exergue de cet article, si la démocratie est l’exercice de la souveraineté du peuple par lui-même, cette souveraineté ne pourrait se voir usurper par une autre qui ne serait pas issue de ce peuple. Nous avons là, l’une des pierres angulaires de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Or, l’essence même de la mondialisation est constituée par des principes, règlements, codes, conventions, normes, obligations, qui ont été, pour l’essentiel, concoctés par des autorités n’ayant aucune légitimité élective (donc légale), et toujours étrangères aux peuples auxquels elles décrètent d’imposer le droit canon de son dogme, violant ainsi leur souveraineté.

Nos dirigeants corrompus, au sens le plus légal du terme, ignorants et en plus incompétents, les deux sont hélas! compatibles (preuve par leurs calamiteux bilans des trente dernières années), sont devenus les serviteurs zélés de cet égrégore dogmatique apatride et tentaculaire. Non seulement ils sont devenus ces serviteurs zélés, mais ils sont aussi, dans leur pays respectifs, les inquisiteurs charger soit de convertir de force les infidèles ou les mauvais croyants, soit de les vouer aux bûchers du mépris, du discrédit, de l’indignité, du ridicule et de la dégradation intellectuelle et morale.

Pourtant, le résultat que produit cette calamiteuse idéologie sectaire, fanatique et intolérante, devrait depuis longtemps ouvrir les yeux des esprits les plus rustiques, et à fortiori des plus subtils, à défaut d'être moraux et vertueux, qu’on en juge :

Permettre à des industriels chinois (mais pas seulement) de venir vendre leurs productions locales sur le sol d’un pays qui impose à ses propres industriels des normes sociales, salariales, environnementales, fiscales que n’ont pas à respecter ces industriels étrangers, ce n’est pas faire respecter les lois d’une concurrence loyale, mais celles d’une concurrence parfaitement déloyale, et je suis prêt à changer d'avis si l'on me démontre le contraire. Il est aisé de comprendre que des multinationales, bénéficiant des avantages que procurent les paradis fiscaux, et le jeu d’habiles combinaisons juridiques et fiscales internationales, sont les premières à se convertir à cette mondialisation. Il est plus profitable pour les principaux actionnaires de ces multinationales de faire travailler un salarié pour 100 euros par mois (souvent moins), sans les contraintes d’un code du travail protecteur de ce dernier, et des législations fiscales locales, plutôt que de verser 1000 euros, plus d’importantes charges, pour le même service.

L’industriel local, devant cette concurrence déloyale, n’a pas d’autre choix que de mourir ou d’utiliser les mécanismes de cette mondialisation pour délocaliser sa production, transférant ainsi parfois des siècles d’accumulation de savoir-faire, d’efforts et de sacrifices, pour le donner, par pillage organiser, à des nations qui n’ont bien souvent pas d’autres contreparties à offrir que leurs corruptions et leur totalitarisme.

Aujourd’hui, nos dirigeants, qui tentent de prendre le peuple pour ce qu’il a la fâcheuse manie de laisser paraître : ignorant, inconséquent, moutonnier et servile, nous expliquent leur étonnement de voir que la nation se désindustrialise... S’il devait y avoir un jour un prix Nobel de l’hypocrisie, nul doute que celui qui après avoir été l’ardent prosélyte de cette doctrine sectaire qu’est la mondialisation, vienne proclamer qu’il ne comprend pas pas pourquoi cette fatalité s’est abattue sur la France, sera un sérieux candidat à ce prix.

Alors que la population mondiale explose et qu’il n’est pas prévu que cette démographie galopante cesse dans les décennies à venir. Alors qu’il est déjà difficile de nourrir correctement l’ensemble de la population existante. La mondialisation, par ses mécanismes de concurrence déloyale, transforme l’ensemble des acteurs monde agricole non pas en serfs, mais en véritables esclaves modernes. Temps de travail accablant, pour une rémunération inférieure à celle qui est donnée aux assistés sociaux qui n’ont ni contrainte de travail, ni responsabilité financière, ni risque de faillite... Lorsqu’il est plus avantageux à un groupement d’achat (hyper marché = multinationale) de faire venir des fruits et légumes par avion des antipodes, plutôt que de rémunérer correctement des producteurs locaux, qui sont pieds et poings liés par les lois, règlements, obligations, contraintes salariales, fiscales, européennes, il y a en plus d’une atteinte manifeste à l’intérêt général (utilité commune), la rupture du principe d’égalité de droits et de devoirs contenu dans le pacte républicain.

Le principe de la souveraineté réside essentiellement dans la Nation, nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément, c’est que dispose l’article 2, de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Or, que je sache, il n’est jamais expressément émané de la Nation qu’elle viole sa propre Constitution en rétablissant les privilèges d’une aristocratie de ploutocrates apatrides au détriment des membres du corps sociales qui n’en font pas partie. Il n’a jamais été décrété par cette Nation que l’agriculture devait être asphyxiée pour servir les intérêts les plus cupides de quelques grands groupes agroalimentaires, et financiers. Il n’a jamais été manifesté par ce peuple souverain que la rupture d’égalité puisse se substituer à ce principe fondateur du pacte républicain tel qu’il est admirablement défini par l’article premier de cette incomparable Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

La mondialisation ne respecte en rien ni le principe de la souveraineté populaire, ni le principe d'égalité qui fonde la démocratie, ni le principe de l'utilité commune, base de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Un pays comme la France, je devrais dire surtout ce pays, encore plus qu'aucun autre, a parfaitement le droit de faire respecter l’égalité d’une concurrence loyale, en imposant des contraintes fiscales et sociales aux importations qui viendraient se confronter aux productions locales. Ce n’est pas du protectionnisme, c’est simplement le respect de la loi et surtout de la Constitution, base d'une concurrence juste, égalitaire, morale et loyale.

N’oublions jamais, pour ceux qui seraient encore tentés de nous vendre les bienfaits de la mondialisation, que le bilan de cette dernière est constitué d’une pollution généralisée, d’un pillage des ressources de la planète qui sera rapidement intenable, et surtout d’une fausse amélioration des conditions de vie des individus, puisque cette “amélioration” temporaire, repose sur un endettement si considérable qu’il est aujourd’hui impossible de dire comment il pourra jamais être remboursé autrement que par des sacrifices sanglants et un accroissement de la misère, comme cela commence à être le cas pour la Grèce, mais ce n’est que le premier pays d’une liste qui va rapidement s’allonger.

Non seulement la mondialisation est un dogme contraire à la démocratie et aux Droits de l’Homme, mais elle est un instant d’ivresse d'une civilisation qui sera suivie par une très longue gueule de bois, l'Histoire passé en témoigne avec une régularité de métronome.

En espérant que l’état de misère qu’elle va inéluctablement produire dans les pays qui se sont laissé piéger par son idéologie aussi fumeuse, qu'une religion sectaire, ne finira pas par des confrontations violentes et meurtrières, voire guerrières !



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