vendredi 25 avril 2008

Travaux Pratiques 3.


Petit sentier de probation.


La Connaissance est le savoir éprouvé. Au fil des articles de l’académie d’Hermès Trismégiste je m’efforce d’ouvrir les livres de la Science Hermétique et de son langage analogique qui est celui qui fait le plus appel aux facultés supérieures. Par mes petits commentaires, j’espère vous donner quelques outils qui en facilitent la pratique et la compréhension. Le meilleur moyen de mesurer vos progrès est encore de mettre vos acquis à l’épreuve par une pratique régulière. Dans ce dessein je vous propose une série de petits travaux pratiques basés sur l’un des textes de la grande tradition hermétique occidentale, le plus connu du plus grand nombre, et pourtant le plus mal compris, je veux parler de la Divine Comédie de Dante Alighieri, traduction de Rivarol.


Je soumets chaque extrait à votre méditation et à votre capacité à en pénétrer les Sens Parlant, Signifiant et Cachant. Libre à vous de nous faire partager par vos commentaires, l’interprétation que vous en faites. Ceux qui feront l’effort de ce partage, seront nécessairement sur le sentier de probation, celui qui consiste à soumettre courageusement ses connaissances à l’épreuve. Ils s’apercevront aussi rapidement qu’en acceptant cet exercice régulier, ils progresseront dans la maîtrise du langage analogique, s’ouvrant par la même de nouvelles perspectives spirituelles.


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L’enfer de Dante : Chant I. Suite 3.

Et comme à bout de souffle on arrive parfois
à s'échapper des flots et, retrouvant la terre,
on jette un long regard sur l'onde et ses dangers,

telle mon âme alors, encor tout éperdue,
se retourna pour voir le sinistre passage
où nul homme n'a pu se maintenir vivant.

Puis, ayant reposé quelque peu mon corps las,
je partis, en longeant cette côte déserte
et en gardant toujours mon pied ferme plus bas.



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3 commentaires:

OseKa a dit…

Dante, et beaucoup d’autres grands initiés ont dû traverser cette épreuve suprême, travailler avec le feu et l’eau, origine des mondes, des bêtes, des hommes et des Dieux.

Il faut savoir souffrir pour devenir un initié, savoir mourir pour renaître en gardant la mémoire des épreuves passées.

Si la côte est déserte c'est que peu sont à même d'atteindre l'élévation.

L'école buissonnière n'est pas permise à qui veut accéder à la connaissance.

Seule la maîtrise de la pierre philosophale, sans jamais retomber est à même d'étendre les pouvoirs ensevelis au plus profond de l'homme incarné, livré au cycle de la 10ème arcane du livre de Thoth.

Aussi l'adepte se doit de pratiquer au quotidien l'analogie des contraires.

La pratique de la haute magie ne saurait être accessible sans danger à qui ne saurait atteindre la plus grande des éthiques.

Voilà ce que l'interpétration du sens cachant de cette suite pourrait nous laisser entrevoir...

eton a dit…

"Et comme à bout de souffle on arrive parfois
à s'échapper des flots et, retrouvant la terre,
on jette un long regard sur l'onde et ses dangers"


image d'une providence terrestre qui dans son aspect temporel où l'in-éxtrèmis y préside parfois ne s'échapper des flots de la vie et de ses tourbillons extrèmes qu'à bout de souffle dans ce maximum de son possible où reprendre pied l'est de terre ou de berge comme un havre de paix surgir du ciel ... introduit dans son reflet équivalent comme une intemporelle appréciation où passant d'une rive à l'autre ce compare ce sinistre passage terrestre où nul homme n'a pu se maintenir vivant , depuis un lieu intemporel en une berge particulière s'y accueillant apaiser son âme :

"telle mon âme alors, encor tout éperdue,
se retourna pour voir le sinistre passage
où nul homme n'a pu se maintenir vivant."


puis d'un principe d'ubiquité pouvant se suggérer entre ce ciel et cette terre comme l'ayant empreint de corps et d'esprit , c'est dans son âme éprouvée que se poursuit son chemin sur les deux rives à la fois , ne faire qu'un en lui , à ce disponible d'en haut se reconnaître d'un pied ferme en bas , il peut aller plus loin en lui :

Puis, ayant reposé quelque peu mon corps las,
je partis, en longeant cette côte déserte
et en gardant toujours mon pied ferme plus bas.

Anonyme a dit…

Et comme à bout de souffle on arrive parfois
à s'échapper des flots et, retrouvant la terre,
on jette un long regard sur l'onde et ses dangers,


C'est une bonne image, me semble t'il, que de comparer le destin aux éléments parfois tempétueux d'une mer si changeante.

"L'onde et ses dangers" est une expression magnifique d'une conscience éveillée qui a le pouvoir d'observer les pièges du destin dont il est si facile de s'y noyer par manque de vigilance.

On ne lutte pas contre la tempête, on se laisse porter en gardant sa foi et sa raison. C'est le "laché prise" à ne pas confondre avec le "laissé faire", l'un demande confiance et action, l'autre paresse et lâcheté. (tiré d'un texte anonyme)

En lisant ce paragraphe, je revois le caducée d'Hermès. Le baton central étant l'Adepte, il doit rester droit entre les deux serpents ondulants, en gardant un juste équilibre s'il ne veut pas se faire mordre par l'un ou l'autre.