Livre du Tao Tö King I, Lao Tseu - Six
L’esprit de l’Obscurité est immémorial, éternel.
C’est le principe féminin des origines.
Les racines du ciel et de la terre s’élancent de sa porte mystérieuse.
Toujours renouvelé, il se répand dans l’univers.
Indéfiniment.
Il ne s’épuise jamais.
C’est le principe féminin des origines.
Les racines du ciel et de la terre s’élancent de sa porte mystérieuse.
Toujours renouvelé, il se répand dans l’univers.
Indéfiniment.
Il ne s’épuise jamais.
La simplicité et la profondeur des sentences de Lao-Tseu démontrent, s'il en était encore besoin, la réelle inspiration divine qui a été la sienne. Après avoir abordé l'Absolu qu'il appelle le Tao, (précédente étude sur ce sujet), il nous révèle dans le sixième paragraphe de son enseignement, ce que contient le vide du Tao. Ce vide n'étant pas le néant, est une abstraction que nous ne pouvons désigner que sous la dénomination de l'incréé. Cet incréé, En Sof pour les Kabbalistes, n'est pas une manifestation, il est toutes les manifestations en contingence d'être, plus ce qui les contient ; ce vide inépuisable et infini n'est pas la matière, mais l'essence des principes permettant à cette matière d'exister. Le seul concept qui soit compatible avec ce vide contenant Tout, c'est ce que Pythagore estimait comme la base de l'Harmonie, je veux parler des Nombres sacrés. Ceci nous renvoie au précédent article sur la Vibration, et les pensées qui leur servent de véhicule. Le Tao ce vide inépuisable, est ce qui contient les immuables pensées du Divin Créateur. Là encore, ce traité de la Science Hermétique qu'est la Kybalion, a fort bien appréhendé cette nécessité du vide (absence de manifestation matérielle) par se concept d'univers Mental dans lequel se trouve chaque pensée dont l'absence de forme manifestée les ramène en état de contingence d'être, comme l’indiquent si judicieusement les Tables de la Loi du Sépher de Moïse. Dans cet univers Mental du vide, chaque pensée est une âme, mais c'est aussi un Nombre plus ou moins complexe.
De cet univers Mental, dont le Nombre zéro est l'état de vide et d'infini, se distinguera le Nombre Un, la Lumière Pouvoir créateur, et le Nombre Deux l'esprit de l'Obscurité immémorial et éternel. Nous pouvons là encore rapprocher ce que nous dit Lao-Tseu de ce que nous dit Hermès dans le Corpus Hermeticum verset 9 :
De cet univers Mental, dont le Nombre zéro est l'état de vide et d'infini, se distinguera le Nombre Un, la Lumière Pouvoir créateur, et le Nombre Deux l'esprit de l'Obscurité immémorial et éternel. Nous pouvons là encore rapprocher ce que nous dit Lao-Tseu de ce que nous dit Hermès dans le Corpus Hermeticum verset 9 :
Peu de temps après, dans une partie de cette lumière, des ténèbres effrayantes et lugubres descendirent et tournoyèrent en spirales sinueuses semblables à un serpent, me sembla-t-il. Puis ces ténèbres se transformèrent en une nature humide et indiciblement trouble, d'où s’éleva une fumée comme un feu, tandis qu’elle faisait entendre un bruit pareil à un gémissement indescriptible.
Je renvoie aux commentaires dont je faisais suivre cet extrait lorsque je l'ai traité dans l'article de l'académie d'Hermès Trismégiste. Dans une même vision transcendée de ce principe abstrait, nous retrouvons une similitude dans un passage du Rig Véda si évocateur par la puissante vibration de son sens Cachant :
Il n’existait rien : ni le ciel clair,
Ni la large voûte des cieux étendue au-dessus de nos
têtes.
Qu’est-ce qui couvrait tout ? Qu’est-ce qui abritait ?
Qu’est-ce qui cachait ?
Etait-ce l’abîme sans fond des eaux ?
Il n’y avait pas de mort – cependant rien n’était
immortel ;
Il n’y avait rien qui divisât le jour de la nuit ;
L’Un seul respirait sans souffle, de lui-même :
Depuis, il n’y a eu rien que Lui.
Les ténèbres régnaient, et tout, au commencement, était
voilé
Dans une obscurité profonde – océan sans lumière.
Le germe qui sommeillait encore dans l’enveloppe
S’entrouvrit sous l’influence de la chaleur ardente, en
forme de Nature Une.…..
Qui connaît le secret ? Qui l’a proclamé ici ?
D’où, d’où vint cette création multiple ?
Les Dieux eux-mêmes vinrent plus tard à l’existence.
Qui sait d’où vint cette création immense ?
Qui connaît cela, d’où vint cette grande création,
Si Sa Volonté créa ou s’abstint ?
Le plus haut voyant qui est au sommet des cieux
Le sait sans doute – ou peut-être ne le sait-il pas, lui non
plus..."
"Abîmant ton regard dans l’éternité
Avant que les fondations du monde fussent établies.…..
Tu existais. Et lorsque la flamme souterraine
Rompra sa prison et détruira la charpente du monde,
Tu seras encore, comme tu étais autrefois
Tu ne connaîtras aucun changement quand le temps ne
sera plus.
O pensée sans fin, divine ETERNITE !
C’est le principe féminin des origines... Si nous devons considérer que le Nombre Un, ne se multiplie pas, mais se divise, alors le Nombre Deux sera sa partie féminine (la Papesse dans les mystérieuses lames du livre de Thoth), celle qui sera la polarité opposée du Feu, la polarité mâle et fécondante. le Feu et l'Eau, les Lumières et les Ténèbres, le Féminin et le Masculin, ne sont que des polarisations du Nombre Un, et comme le disait Saint-Jean dans son Evangile :
1.5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.
L'ensemble des manifestations de la Création sera polarisé suivant d'abord cet aspect Mâle et Femelle, Yin et Yang, chaud ou froid. Le Nombre Deux est féminin par rapport au Nombre Un, mais il devient masculin par rapport au Nombre 3 ; chaque Nombre possédant ces deux aspects (sexes) qu'il manifestera selon qu'il reçoit de celui qui le précède, ou selon qu'il donne à celui qui lui succède. Les deux serpents de notre Caducée d'Hermès restent étroitement et indissociablement entrecroisés, comme le précisent si justement les enseignements des Tables de la Loi du Sépher de Moïse, Adam dans sa forme glorieuse est androgyne.
Les racines du ciel et de la terre s’élancent de sa porte mystérieuse... Rien de ce qui se manifeste dans la sphère temporelle ne pourrait exister sans avoir pour origine cette Vierge originelle qui féconde en son sein chaque germe de la Pensée Divine préexistante, et à l'image du père et de la mère terrestre, toutes les analogies du contraire que permet le croisement du Feu et de l'Eau, de la Lumière et des Ténèbres, du Masculin et du Féminin, du Chaud et du Froid. La dualité originelle marque de son empreinte héréditaire l'ensemble de ses progénitures.
Toujours renouvelé, il se répand dans l’univers... La Matrice de la Vierge originelle féconde les luxuriantes arborescences de la Lumière des Pensées du Divin Créateur qui se répandent dans l'univers. Ceci est un Principe, et selon l'axiome de la Table d'Emeraude : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est bas est comme ce qui est en haut ; pour réaliser les miracles d’une seule chose. Ce principe est intemporel et nous le retrouverons sur tous les plans de la création où se manifestera une chose autant-que-possible, et chaque fois que par déclinaison, les principes masculin et féminin devront s'unir pour que cette chose se manifeste. Il convient d'entendre ici le masculin et le féminin selon le langage analogique, ceci se traduira par des polarités positives et négatives autant que par la manifestation sexuée d'un végétal ou d'un animal, qui n'en sont que les formes manifestées. Sur les plans cosmiques nous devons nous attendre à retrouver cette polarisation sexuelle, ce que la mythologie grecque a abusivement anthropomorphisée au point de dénaturer l'ontologie spirituelle qu'elle avait reçue de civilisations hautement plus développées que la sienne, et a conduit la civilisation Grecque à un éphémère éclat historique sans lendemain.
Indéfiniment... Avec très peu de mots, mais toujours une pensée infiniment juste en Vertus, Lao-Tseu nous délivre des vérités dont l'intemporalité est comparable aux rares et précieux enseignements des plus grandes traditions mystiques et ésotériques. Par cet adverbe, le maître se place résolument au centre du cercle des manifestations, celui de l'Eternel Moment Présent qui seul se situe hors du temps. Indéfiniment, c'est l'absence de temps, ou le temps infini, c'est aussi l'immuable Vérité Absolue. Ce point fixe sur lequel tout mouvement prendra appuis.
Il ne s’épuise jamais... Les cycles qui se manifesteront à partir de ce principe féminin des origines, verront le début et la fin de toutes créations et créatures qui adviendront dans ces cercles, mais les cycles de manifestations eux ne s'épuiseront jamais. Lavoisier avait perçu ce principe éternellement cyclique par sa célèbre formule : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Ou encore ce verset de l'Ecclésiaste :
1.9 Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
La simplicité des sentences du Tao Tö King est l'expression de la plus grande sophistication qui soit, comme tous les textes profondément hermétiques, le Tao Tö King ne délivre ses secrets que par le sens Cachant, celui de la lecture la plus ésotérique et mystique qu'il soit possible d'en faire ; pour les lectures Parlantes et Signifiantes, même s'il est possible d'en extraire un enseignement relativement primaire, il n'est rien, comparé à ce que renferme son langage hermétique, dont la puissante densité vibratoire produit une résonance avec celle des dieux. Ce qui confirme que le langage analogique est bien celui des divinités supérieures.
Les racines du ciel et de la terre s’élancent de sa porte mystérieuse... Rien de ce qui se manifeste dans la sphère temporelle ne pourrait exister sans avoir pour origine cette Vierge originelle qui féconde en son sein chaque germe de la Pensée Divine préexistante, et à l'image du père et de la mère terrestre, toutes les analogies du contraire que permet le croisement du Feu et de l'Eau, de la Lumière et des Ténèbres, du Masculin et du Féminin, du Chaud et du Froid. La dualité originelle marque de son empreinte héréditaire l'ensemble de ses progénitures.
Toujours renouvelé, il se répand dans l’univers... La Matrice de la Vierge originelle féconde les luxuriantes arborescences de la Lumière des Pensées du Divin Créateur qui se répandent dans l'univers. Ceci est un Principe, et selon l'axiome de la Table d'Emeraude : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est bas est comme ce qui est en haut ; pour réaliser les miracles d’une seule chose. Ce principe est intemporel et nous le retrouverons sur tous les plans de la création où se manifestera une chose autant-que-possible, et chaque fois que par déclinaison, les principes masculin et féminin devront s'unir pour que cette chose se manifeste. Il convient d'entendre ici le masculin et le féminin selon le langage analogique, ceci se traduira par des polarités positives et négatives autant que par la manifestation sexuée d'un végétal ou d'un animal, qui n'en sont que les formes manifestées. Sur les plans cosmiques nous devons nous attendre à retrouver cette polarisation sexuelle, ce que la mythologie grecque a abusivement anthropomorphisée au point de dénaturer l'ontologie spirituelle qu'elle avait reçue de civilisations hautement plus développées que la sienne, et a conduit la civilisation Grecque à un éphémère éclat historique sans lendemain.
Indéfiniment... Avec très peu de mots, mais toujours une pensée infiniment juste en Vertus, Lao-Tseu nous délivre des vérités dont l'intemporalité est comparable aux rares et précieux enseignements des plus grandes traditions mystiques et ésotériques. Par cet adverbe, le maître se place résolument au centre du cercle des manifestations, celui de l'Eternel Moment Présent qui seul se situe hors du temps. Indéfiniment, c'est l'absence de temps, ou le temps infini, c'est aussi l'immuable Vérité Absolue. Ce point fixe sur lequel tout mouvement prendra appuis.
Il ne s’épuise jamais... Les cycles qui se manifesteront à partir de ce principe féminin des origines, verront le début et la fin de toutes créations et créatures qui adviendront dans ces cercles, mais les cycles de manifestations eux ne s'épuiseront jamais. Lavoisier avait perçu ce principe éternellement cyclique par sa célèbre formule : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Ou encore ce verset de l'Ecclésiaste :
1.9 Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
La simplicité des sentences du Tao Tö King est l'expression de la plus grande sophistication qui soit, comme tous les textes profondément hermétiques, le Tao Tö King ne délivre ses secrets que par le sens Cachant, celui de la lecture la plus ésotérique et mystique qu'il soit possible d'en faire ; pour les lectures Parlantes et Signifiantes, même s'il est possible d'en extraire un enseignement relativement primaire, il n'est rien, comparé à ce que renferme son langage hermétique, dont la puissante densité vibratoire produit une résonance avec celle des dieux. Ce qui confirme que le langage analogique est bien celui des divinités supérieures.
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2 commentaires:
Cher Lug,
Ne serait-ce pas par cette porte que tout prend naissance et que tout doit renaître ?...
Fraternellement
L'Alpha et l'Oméga, le Zéro et l'infini, oui cher oseka c'est probablement ce que signifie : cette porte mystérieuse...
Fraternellement itou...;-)
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