Livre du Tao Tö King I, Lao Tseu - Cinq
Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines.
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille.
Éphémères.
Le Sage n’a pas d’affection.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille.
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge.
Il est vide mais pas épuisé.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir,
toujours inépuisable.
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux.
C’est le vide sublime, c’est le Tao.
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille.
Éphémères.
Le Sage n’a pas d’affection.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille.
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge.
Il est vide mais pas épuisé.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir,
toujours inépuisable.
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux.
C’est le vide sublime, c’est le Tao.
Grande, immense leçon de lucidité, de clairvoyance et d'humilité que nous délivre Lao-Tseu dans cette cinquième sentence.
Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines... J'ai déjà eu maintes fois l'occasion de dire, lors des précédents articles dans l'académie d'Hermès Trismégiste, combien les passions sont à considérer comme étant du domaine du vice et non de celui de la Vertu. Voilà qui est clairement dit dans le livre de la Voie et de la Vertu du vénérable Maître. Le ciel et la terre qui sont des puissances, je devrais dire pour être plus juste, des Entités spirituelles d'une tout autre élévation que l'humaine nature, qui se manifeste dans ses passions sordides et insignifiantes, ne peuvent accorder aucune attention ni aucune considération aux turpitudes frivoles et futiles de ces passions si proches de l'enfantillage
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille... Éphémères... Non seulement ils sont éphémères, mais en même temps si peu vivant pendant le temps fugace de leur illusoire apparence qu'ils sont comparables, pour ces Entités Divines, à des chiens empaillés ; ce que nous devons entendre comme cette humanité terrestre qui se manifeste dans son aspect de la plus basse condition qu'il lui soit possible : celle de l'animalité. Les passions de cette animalité sont celles des cinq sens organiques qui s'expriment dans les désirs égotiques primaires et grossiers ; juste de quoi satisfaire la bête passionnelle le temps de son existence, sans qu'il n'en reste rien, après cette existence, qui soit digne d'intérêt d'un point de vue supérieur, celui qui justement dépasse les limites du périssable.
Le Sage n’a pas d’affection... j'ai souvent entendu et vu des commentaires, de la part des profanes ignorants, qui manifestaient une grande perplexité devant cette pourtant noble et sage affirmation. Elle a pour effet (cette affirmation) de dérouter, pour ne pas dire déstabiliser ceux qui fondent leur postulat intellectuel et/ou spirituel sur l'émotion. Nous retrouvons les adeptes de l'émotion dans cet immense courant qu'est le romantisme et qui a été pour l'humanité une des causes, pour ne pas dire la principale, des pires catastrophes qu'elle a été capable d'engendrer. L'angélisme benêt des adeptes du romantisme émotionnel, se retrouve parmi ceux qui ont été à l'origine de ces fameux lendemains qui chantent, et qui devaient faire qu'il n'y ait plus de damnés de la terre, après bien évidemment une terrible lutte finale... Conformément au principe de discernement qu'il convient de juger l'arbre à ses fruits, l'homme à son parcours et une idéologie à son histoire ; celle du romantisme des lendemains qui chantent, n'a donné que les fruits amers de la misère généralisée, du goulag et de la terreur de la dictature populaire, qui n'est que l'alignement sur le plus petit dénominateur commun : celui de la médiocrité... Dans un même ordre d'idée, nous retrouvons les romantiques, dans ceux qui prétendaient détenir les lumières de la civilisation, qu'il convenait d'apporter aux peuples barbares, sauvages et incultes, par la force si nécessaire d'une colonisation, et elle fut toujours nécessaire... Nous retrouvons encore le même romantisme émotionnel et passionnel chez ceux, pour l'amour d'une certaine idée de ce qu'ils se font d'un dieu, sont prêts à mourir pour lui, mais se traduisant surtout dans la réalité par le fait qu'ils sont surtout prêts à faire mourir ceux qui n'ont pas « l'intelligence » de partager leurs croyances sectaires et intolérantes. Car c'est aussi là, les marques indélébiles de la passion et de l'émotion des romantiques, elles sont sectaires et intolérantes, sous l'aspect d'un angélisme bonasse et rarement vertueux.
Lorsque Lao-Tseu nous enseigne que le sage n'a pas d'affection ; après avoir fait état des passions humaines, il entend nous faire comprendre les méfaits de l'émotion, de l'émotivité et des sensibleries qui sont autant d'aveuglement pour celui qui cherche la Vérité au travers d'une pensée juste en Vertus. L'émotion, la passion, le désir, lorsqu'ils sont livrés à eux-mêmes, ne sont que des voies de perdition, des asservissements et des dominations de la part des puissances vicieuses qui n'attendent que la faiblesse de celui qui succombe à ces travers, pour mieux l'enchaîner à leur dépendance... Le sage n'a pas d'affection, car s'il venait à dire qu'il aime ceci ou cela, il rendrait sa pensée automatiquement hétérogène et discriminante, puisque selon le principe qui veut que ce que l'on dit, dit aussi ce que l'on ne dit pas, il manifesterait implicitement une détestation pour ce qui n'entre pas dans la catégorie de ce qu'il aime. La pensée la plus universelle, à laquelle il soit possible à la nature humaine d'accéder, est celle qui veut que Tout soit Vrai, et que rien de ce qui existe n'est étranger au Divin Créateur, partant de ces postulats irréductibles, tout est à considérer, comme le disent les théosophes Tibétains, comme étant des fils de la nécessité.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille... En cela, et Lao-Tseu est ici d'une redoutable précision dans ses analogies, il est indiqué que le sage en partageant les mêmes pensées justes en Vertus que les Entités divines supérieures, s'est élevé au point de pouvoir s'identifier à elles... Je souligne encore une fois ce pouvoir d'identification, que j'ai eu l'occasion d'évoquer lors de précédents articles... Comprenne qui pourra !
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge. Il est vide, mais pas épuisé... Dans cette belle formulation, le Maître nous fait entendre qu'il y a des aspects visibles, et des aspects invisibles et que ces derniers comblent le vide qu'il y a dans l'espace séparant deux choses visibles. De ce vide apparent, pour ceux qui n'ont pas d'autre facultés pour le voir, il est possible de puiser une infinité de choses ; comme le révèle la suite de cette sentence.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir, toujours inépuisable... Soit qu'il s'enfle, c'est-à-dire soit qu'il évolue vers le subtil, soit qu'il s'abaisse dans l'épais, la source énergétique qui est à l'origine des choses est toujours inépuisable, car cette énergie est infinie et immortelle, (inépuisable).
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide... L'homme dont il est ici question est celui qui est classé dans la catégorie des chiens de paille, éphémère, futile, dérisoire et aux facultés uniquement organiques, d'avec lesquelles il ne peut espérer saisir le monde subtil de l'invisible plan Mental, déjà largement évoqué dans le sujet sur le Kybalion.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux. C’est le vide sublime, c’est le Tao... Ce Tao, cette énergie inépuisable qui est à l'origine du vide, et qu'il convient de ne pas confondre avec le néant, est l'étendue infinie dans laquelle se trouvent en contingence d'être, les puissances invisibles supérieures. L'être humain ne peut pas, par ses moyens organiques, saisir l'espace de ce monde invisible autrement qu'avec des facultés qui ne peuvent saisir que l'épais. Seules ses fonctions subtiles supérieures peuvent lui permettre non pas de se saisir du subtil, mais de se fondre dans lui pour devenir comme lui, et ceci nous renvoie encore une fois à ce mystérieux pouvoir d'identification. La différence entre le sage et l'homme chien de paille, n'est pas dans l'apparence de ce qu'il manifeste, mais bien davantage dans ce à quoi il parvient à s'identifier. Entre un Roi et un gueux, le patrimoine physique est sensiblement de même valeur, ce qui fait de l'un le supérieur de l'autre, réside essentiellement dans les différences culturelles et cultuelles qui permettent à chacun de pouvoir s'identifier à ce qui lui correspond le mieux spirituellement. Nous ne sommes rien d'autre que des chiens de paille, tant que nous ne sommes pas capables de franchir les limites de notre prison égotique, celle qui est constituée des solides barreaux de nos passions, désirs et émotions. Pour être autre chose que ces chiens de paille, il faut donc être capables de s'identifier à des puissances autrement supérieures en subtilité, durée et dimension afin de parvenir à franchir les limites des passions humaines pour atteindre dans un premier temps l'état du sage. Il découle naturellement de ce constat, que nous ne sommes rien, ou pas grand chose, tant que nous ne sommes pas parvenus à nous insérer dans ce Tout Grandiose, que Lao-Tseu appelle le Tao.
C’est le vide sublime, c’est le Tao... Ce Tao est donc ce vide sublime qui contient Tout sans être rien de ce qu'il contient, ce qui correspond, de là où je me tiens, à ce Divin Créateur Immuable Vérité Absolue. La mission du sage est donc de parvenir à être quelque chose qui s'intègre (s'identifie) dans ce Grand Tout, sachant qu'il n'est pas ce Grand Tout.
Ceci rejoint ma petite formule qui dit : Dieu est moi, et je ne suis pas Dieu.
Enfin, pour conclure cet article sur cette sentence du Vénérable Maître Lao-Tseu, je voudrais signaler que malgré ses 2.500 ans d'âge, l'enseignement du Tao Tö King, est d'une ardente actualité et n'a pas pris la moindre ride, preuve qu'il a acquis cette part d'intemporalité qui revient à tout ce qui s'approche le plus de l'Universel... En cela réside la principale propriété d'une pensée juste en Vertus. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent !
Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines... J'ai déjà eu maintes fois l'occasion de dire, lors des précédents articles dans l'académie d'Hermès Trismégiste, combien les passions sont à considérer comme étant du domaine du vice et non de celui de la Vertu. Voilà qui est clairement dit dans le livre de la Voie et de la Vertu du vénérable Maître. Le ciel et la terre qui sont des puissances, je devrais dire pour être plus juste, des Entités spirituelles d'une tout autre élévation que l'humaine nature, qui se manifeste dans ses passions sordides et insignifiantes, ne peuvent accorder aucune attention ni aucune considération aux turpitudes frivoles et futiles de ces passions si proches de l'enfantillage
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille... Éphémères... Non seulement ils sont éphémères, mais en même temps si peu vivant pendant le temps fugace de leur illusoire apparence qu'ils sont comparables, pour ces Entités Divines, à des chiens empaillés ; ce que nous devons entendre comme cette humanité terrestre qui se manifeste dans son aspect de la plus basse condition qu'il lui soit possible : celle de l'animalité. Les passions de cette animalité sont celles des cinq sens organiques qui s'expriment dans les désirs égotiques primaires et grossiers ; juste de quoi satisfaire la bête passionnelle le temps de son existence, sans qu'il n'en reste rien, après cette existence, qui soit digne d'intérêt d'un point de vue supérieur, celui qui justement dépasse les limites du périssable.
Le Sage n’a pas d’affection... j'ai souvent entendu et vu des commentaires, de la part des profanes ignorants, qui manifestaient une grande perplexité devant cette pourtant noble et sage affirmation. Elle a pour effet (cette affirmation) de dérouter, pour ne pas dire déstabiliser ceux qui fondent leur postulat intellectuel et/ou spirituel sur l'émotion. Nous retrouvons les adeptes de l'émotion dans cet immense courant qu'est le romantisme et qui a été pour l'humanité une des causes, pour ne pas dire la principale, des pires catastrophes qu'elle a été capable d'engendrer. L'angélisme benêt des adeptes du romantisme émotionnel, se retrouve parmi ceux qui ont été à l'origine de ces fameux lendemains qui chantent, et qui devaient faire qu'il n'y ait plus de damnés de la terre, après bien évidemment une terrible lutte finale... Conformément au principe de discernement qu'il convient de juger l'arbre à ses fruits, l'homme à son parcours et une idéologie à son histoire ; celle du romantisme des lendemains qui chantent, n'a donné que les fruits amers de la misère généralisée, du goulag et de la terreur de la dictature populaire, qui n'est que l'alignement sur le plus petit dénominateur commun : celui de la médiocrité... Dans un même ordre d'idée, nous retrouvons les romantiques, dans ceux qui prétendaient détenir les lumières de la civilisation, qu'il convenait d'apporter aux peuples barbares, sauvages et incultes, par la force si nécessaire d'une colonisation, et elle fut toujours nécessaire... Nous retrouvons encore le même romantisme émotionnel et passionnel chez ceux, pour l'amour d'une certaine idée de ce qu'ils se font d'un dieu, sont prêts à mourir pour lui, mais se traduisant surtout dans la réalité par le fait qu'ils sont surtout prêts à faire mourir ceux qui n'ont pas « l'intelligence » de partager leurs croyances sectaires et intolérantes. Car c'est aussi là, les marques indélébiles de la passion et de l'émotion des romantiques, elles sont sectaires et intolérantes, sous l'aspect d'un angélisme bonasse et rarement vertueux.
Lorsque Lao-Tseu nous enseigne que le sage n'a pas d'affection ; après avoir fait état des passions humaines, il entend nous faire comprendre les méfaits de l'émotion, de l'émotivité et des sensibleries qui sont autant d'aveuglement pour celui qui cherche la Vérité au travers d'une pensée juste en Vertus. L'émotion, la passion, le désir, lorsqu'ils sont livrés à eux-mêmes, ne sont que des voies de perdition, des asservissements et des dominations de la part des puissances vicieuses qui n'attendent que la faiblesse de celui qui succombe à ces travers, pour mieux l'enchaîner à leur dépendance... Le sage n'a pas d'affection, car s'il venait à dire qu'il aime ceci ou cela, il rendrait sa pensée automatiquement hétérogène et discriminante, puisque selon le principe qui veut que ce que l'on dit, dit aussi ce que l'on ne dit pas, il manifesterait implicitement une détestation pour ce qui n'entre pas dans la catégorie de ce qu'il aime. La pensée la plus universelle, à laquelle il soit possible à la nature humaine d'accéder, est celle qui veut que Tout soit Vrai, et que rien de ce qui existe n'est étranger au Divin Créateur, partant de ces postulats irréductibles, tout est à considérer, comme le disent les théosophes Tibétains, comme étant des fils de la nécessité.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille... En cela, et Lao-Tseu est ici d'une redoutable précision dans ses analogies, il est indiqué que le sage en partageant les mêmes pensées justes en Vertus que les Entités divines supérieures, s'est élevé au point de pouvoir s'identifier à elles... Je souligne encore une fois ce pouvoir d'identification, que j'ai eu l'occasion d'évoquer lors de précédents articles... Comprenne qui pourra !
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge. Il est vide, mais pas épuisé... Dans cette belle formulation, le Maître nous fait entendre qu'il y a des aspects visibles, et des aspects invisibles et que ces derniers comblent le vide qu'il y a dans l'espace séparant deux choses visibles. De ce vide apparent, pour ceux qui n'ont pas d'autre facultés pour le voir, il est possible de puiser une infinité de choses ; comme le révèle la suite de cette sentence.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir, toujours inépuisable... Soit qu'il s'enfle, c'est-à-dire soit qu'il évolue vers le subtil, soit qu'il s'abaisse dans l'épais, la source énergétique qui est à l'origine des choses est toujours inépuisable, car cette énergie est infinie et immortelle, (inépuisable).
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide... L'homme dont il est ici question est celui qui est classé dans la catégorie des chiens de paille, éphémère, futile, dérisoire et aux facultés uniquement organiques, d'avec lesquelles il ne peut espérer saisir le monde subtil de l'invisible plan Mental, déjà largement évoqué dans le sujet sur le Kybalion.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux. C’est le vide sublime, c’est le Tao... Ce Tao, cette énergie inépuisable qui est à l'origine du vide, et qu'il convient de ne pas confondre avec le néant, est l'étendue infinie dans laquelle se trouvent en contingence d'être, les puissances invisibles supérieures. L'être humain ne peut pas, par ses moyens organiques, saisir l'espace de ce monde invisible autrement qu'avec des facultés qui ne peuvent saisir que l'épais. Seules ses fonctions subtiles supérieures peuvent lui permettre non pas de se saisir du subtil, mais de se fondre dans lui pour devenir comme lui, et ceci nous renvoie encore une fois à ce mystérieux pouvoir d'identification. La différence entre le sage et l'homme chien de paille, n'est pas dans l'apparence de ce qu'il manifeste, mais bien davantage dans ce à quoi il parvient à s'identifier. Entre un Roi et un gueux, le patrimoine physique est sensiblement de même valeur, ce qui fait de l'un le supérieur de l'autre, réside essentiellement dans les différences culturelles et cultuelles qui permettent à chacun de pouvoir s'identifier à ce qui lui correspond le mieux spirituellement. Nous ne sommes rien d'autre que des chiens de paille, tant que nous ne sommes pas capables de franchir les limites de notre prison égotique, celle qui est constituée des solides barreaux de nos passions, désirs et émotions. Pour être autre chose que ces chiens de paille, il faut donc être capables de s'identifier à des puissances autrement supérieures en subtilité, durée et dimension afin de parvenir à franchir les limites des passions humaines pour atteindre dans un premier temps l'état du sage. Il découle naturellement de ce constat, que nous ne sommes rien, ou pas grand chose, tant que nous ne sommes pas parvenus à nous insérer dans ce Tout Grandiose, que Lao-Tseu appelle le Tao.
C’est le vide sublime, c’est le Tao... Ce Tao est donc ce vide sublime qui contient Tout sans être rien de ce qu'il contient, ce qui correspond, de là où je me tiens, à ce Divin Créateur Immuable Vérité Absolue. La mission du sage est donc de parvenir à être quelque chose qui s'intègre (s'identifie) dans ce Grand Tout, sachant qu'il n'est pas ce Grand Tout.
Ceci rejoint ma petite formule qui dit : Dieu est moi, et je ne suis pas Dieu.
Enfin, pour conclure cet article sur cette sentence du Vénérable Maître Lao-Tseu, je voudrais signaler que malgré ses 2.500 ans d'âge, l'enseignement du Tao Tö King, est d'une ardente actualité et n'a pas pris la moindre ride, preuve qu'il a acquis cette part d'intemporalité qui revient à tout ce qui s'approche le plus de l'Universel... En cela réside la principale propriété d'une pensée juste en Vertus. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent !
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4 commentaires:
Il est dit que la nature a horreur du vide, aussi Aristote emploie le terme d'éther pour désigner un supposé cinquième élément, par opposition aux quatre éléments classiques (eau, feu, air, terre).
Sauf erreur de ma part, , les Indous l'appelle « AKASHA ».
Est-ce celà le vide dans la tradition initiatique ?
Oui, cher oseka, le vide n'est pas le néant, il contient tout ce qui n'est pas visible, mais qui n'est pas rien pour autant...
Les anciens Egyptiens l'appellaient le Noun, l'océan primordial... Les Alchimistes ce Feu qui ne brûle pas... Les Théosophes orientaux le Feu spirituel... Les Tables de la Loi du Sépher de Moïse : Les pensées de Lui-les-Dieux... Et Lao-Tseu : le Tao.
Peut-on dire alors, qu'il s'agit de l'élément transcendant tous les autres, le dénominateur commun : la quintessence où se meut la conscience des choses, toutes les consciences de la création ?
Eliphas Lévi l'appelait le médiateur plastique ; les Alchimistes : la Prima Materia ; les scientifiques : l'énergie dont ils sont capables de dire sous quelles formes elle peut se manifester, mais jamais ce qu'elle est dans son essence ultime.
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