Réflexion et méditation suite 3.
Le cheminement de cette chronique sur la réflexion et la méditation m'amène inévitablement à ce qui constitue l'essence de l'une et de l'autre je veux parler de la pensée. Cette pensée n'est pas une création ex nihilo de l'intellect raisonneur ou de la Conscience spirituelle la plus élevée soit-elle. C'est, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer lors de précédents articles dans l'académie d'Hermès Trismégiste, une part de l'énergie source qui est donc une Création du Divin Créateur. La pensée est une âme disait fort justement Bulwer Lytton ; elle a donc une ipséité qui lui est propre, avec son niveau vibratoire pour son aspect abstrait, et la forme qui lui correspond et qui se manifestera lorsqu'elle se concrétisera.
Dans la version latine de la Table d'Émeraude, une des sentences est traduite de la façon suivante : Voici le père de tout le telesme du monde entier. Dans une autre traduction, cette version se transcrit de la façon suivante : Le Père de tous les talismans du monde est ici. Ceci nous ramène à ce qui constitue la nature même de l'énergie qui se trouve à l'origine de toutes manifestations, je veux parler de l'Océan des Pensées (telesme) du Divin Créateur, et si chaque pensée possède sa forme de manifestation, alors cette forme est le talisman (le symbole) de cette pensée, sans pour autant pouvoir prétendre être l'intégralité de cette pensée. Ainsi, le Divin Créateur est le Père de tout le telesme et de tous les talismans, l'ensemble de ces derniers composant le telesme, les deux traductions nous ramènent à une seule réalité.
Ces pensées qui se caractérisent par un ensemble de propriétés susceptibles de leur donner une âme, se perçoivent par l'intellect ou la Conscience selon des affinités vibratoires, et des polarisations magnétiques. Certaines s'attirent pendant que d'autres se repoussent, mais la fécondation ne se fait que lorsque deux polarités opposées parviennent à s'unir (l'analogie des contraires). Ces principes qui caractérisent toutes pensées, proviennent de la dualisation du Nombre sacré Un, en Nombre sacré Deux, puissances qui parcourent toute la création du plus haut jusqu'au plus bas et que nous identifions soit sous l'aspect de la sexualité, pour le côté réflexion intellectuelle, soit sous l'aspect de la Kundalinî pour le côté médiation spirituelle. La Conscience, comme l'intellect, ne sont donc pas, et jamais, créateur de la moindre pensée, que ce soit dans le cadre de la réflexion ou dans celui de la méditation, ces pensées sont reçues par attirance magnétique et se hiérarchisent selon la répartition entre le volatil et le fixe, le subtil et l'épais, le léger et le lourd.
La réflexion s'exerce donc dans les limites de l'intellect raisonneur des formes concrètes, et les limites des cinq sens organiques. Une pensée lui sera accessible d'abord et essentiellement sous la manifestation d'une forme, de sa forme, c'est-à-dire l'aspect le plus lourd et le plus dense de la cristallisation de la lumière. La réflexion, par son aspect terre-à-terre et pragmatique, se nourrit de pensées de même nature vibratoire, et de polarités semblables. La rusticité de ce niveau de perception, qui ne fait pas appel aux facultés supérieures, n'impliquera que peu d'efforts de la part de la Conscience, même si parfois l'intellect peut aussi se trouver fortement sollicité. Ces pensées de basses amplitudes vibratoires s'agglutinent entre elles par attraction mutuelle ; elles ne sont pas sensibles au récepteur (capteur), mais lui, est davantage sensible à leurs influences magnétiques instinctives et émotionnelles. Ainsi, ceux qui ne se contentent que de capter des pensées dans le cadre de leur réflexion intellectuelle, s'enferment rapidement dans un espace égotique et matérialiste, et la Conscience de ce capteur se trouve asservie par l'instinct et les fortes émotions qu'engendre ce type de pensées lourdes et pesantes. Le poids des vices devient alors si attracteur qu'il entraîne l'esprit du récepteur vers un centre de causalité involutif duquel il aura de plus en plus de mal à s'extraire. Pour illustrer cette situation, qu'il suffise à chacun de réfléchir à la façon que nous avons tous de nous comporter lorsque nous sommes préoccupés par des soucis du quotidien, qui augmente rapidement leur intensité magnétique en fonction de leur degré d'urgence. Si le récepteur doit faire face à un grave danger immédiat, alors il ne disposera plus des facultés qui justement lui permettraient bien souvent d'y faire face subtilement, en évitant ainsi les méfaits qu'occasionne inéluctablement la perte du contrôle de son intelligence, lorsque nous nous laissons submerger par les émotions de ces pensées puissantes et dominatrices. Une expression du langage populaire conseille d'ailleurs fort justement de savoir prendre du recul. Cette prise de recul par rapport aux émotions, passions et désirs que génère cette catégorie de pensées épaisses, nécessite l'activation de la faculté volitive, base de notre libre arbitre.
Les pensées de la réflexion de l'intellect raisonneur ont une force magnétique considérable. Pour illustrer cette force, il suffit là encore, de regarder le comportement collectif des individus qui partagent ce type de pensées ; autant l'individu dans son espace personnel peut parvenir à donner un aspect raisonnable et raisonné (apparence) à cet agglomérat de pensées de faible intensité vibratoire, autant lorsqu'il se trouve réuni avec ses semblables (en pensées lourdes), le magnétisme individuel auquel il lui était encore possible de présenter une certaine forme de résistance, devient d'une telle intensité qu'il se trouve littéralement aspiré dans un comportement collectif qui bien souvent dépasse les limites de la raison, pour rejoindre celui du délire, pour ne pas dire de la folie furieuse. C'est le cas de nombreux matchs de foot, de manifestations populaires, de comportements religieux collectifs, de manifestations collectives politiques, dont les pires de toutes, est sans conteste celles qui ont porté au pouvoir, dans une ferveur populaire à la limite de l'aliénation, ce magnétiseur de foule qu'était Adolphe Hitler. Ses discours pouvant être considérés comme l'archétype de la construction intellectuelle raisonneuse de très basse intensité vibratoire, et donc d'un magnétisme inversement proportionnel. Je prends cet exemple extrême pour bien faire sentir la puissance négative que peut produire une réflexion intellectuelle avec son cortège d'émotions plus ou moins viles, de passions et de désirs souvent sordides. La réflexion sera donc l'ennemi farouche de la méditation, à cause de ce pouvoir magnétique et de sa faible intensité vibratoire.
À l'inverse, la méditation qui fait appel à des pensées subtiles, aux formes abstraites, ne faisant subir aucune domination magnétique asservissante, nécessitera de la part du capteur, une forte élévation de son niveau vibratoire qui seul pourra lui permettre de recevoir cette catégorie de pensées volatiles. Parvenir à ne pas donner une forme concrète à une pensée subtile, lors de la méditation, c'est éviter de se laisser attirer par le magnétisme de ces formes, ce qui aurait pour effet de faire chuter la méditation dans la sphère de la réflexion. La réflexion mène dans la sphère des lois de la causalité, alors que la méditation élève aux lois de la Divine Providence. Comme le signalent si justement les Tablettes de Thoth dans de nombreux passages, dont celui-ci que je soumets à votre méditation :
Alors le NEUF s'adressa à nouveau à moi:
"Recherche le sentier qui mène vers l’au-delà parce qu'il est possible de développer une conscience plus haute. En voici le signe: Lorsque le DEUX devient UN et que UNE devient le TOUT alors sache que la barrière s'est levée et que la voie est libre. Développe ta forme pour qu'elle passe dans le sans-forme et tu seras libre."
C'est ainsi qu'à travers les âges j'ai écouté ce conseil qui m'indique la voie vers le TOUT. J'élève mes pensées vers le TOUT CHOSE. Seul le Sans forme peut appréhender le TOUT.
La méditation se distingue donc de la réflexion par les catégories de pensées subtiles qu'elle permet de rassembler. Pour parvenir à recevoir dans un premier temps, puis à rassembler dans un deuxième temps, ces pensées d'une forte intensité vibratoire, il faut d'une part, ne pas se laisser attirer par le magnétisme des pensées, de l'intellect raisonneur et de la séduction de ses formes qui sont si faciles à appréhender (loi du moindre effort oblige), pour s'ouvrir aux pensées plus abstraites et plus subtiles de la méditation. Mais comment passer de la réflexion à la méditation, si l'essentiel de nos pensées sont constituées par celles de la hiérarchie propre à la réflexion ?... Là réside la première difficulté de celui qui veut sincèrement accéder à cet état supérieur qu'est la méditation.
La méditation repose sur des pensées subtiles, à un haut niveau vibratoire, pour les attirer il convient donc de cultiver l'exercice qui permet d'accéder à cette catégorie de pensées, et de là où je me tiens je ne connais qu'une seule façon d'y parvenir, c'est celle qui consiste à pratiquer la pensée juste en Vertus. La méditation est comme l'autorité, elle ne se décrète pas, mais se mérite. Elle ne permet pas d'obtenir tout et tout de suite, le croire serait la conséquence d'une pensée lourde et peu vertueuse. Si l'on parvient à accumuler autant de pensées issues de la méditation, que de celles issues de la réflexion, cela signifiera que nous pouvons passer autant de temps à faire l'une ou l'autre. Mais, si nous n'avons que très peu de pensées issues de la méditation et l'immense majorité issue de la réflexion, le temps que nous pourrons consacrer à la méditation sera proportionnel au pourcentage de pensées subtiles accumulées.
La méditation implique une élévation de la Conscience vers le subtil, et cette élévation se fait volontairement, mais à la condition que l'espace pour cette élévation existe. Cet espace s'élargit au fur et à mesure que s'élargit notre champ de Conscience, et ce champ de Conscience ne s'élargit qu'en fonction de l'augmentation de nos Connaissances. Lorsque le terrain se trouve correctement balisé, alors la méditation ne dépend plus que de la volonté de la Conscience d'orienter ses pensées vers le subtil, plutôt que vers l'épais, en s'élevant dans le monde du sans forme. La formule est simple, c'est la mise en pratique qui est d'une redoutable complexité. Qu'il suffise de savoir que lors de la méditation, qu'une seule pensée de la sphère de l'épais vienne traverser l'esprit de celui qui médite, et le poids de cette pensée sera suffisant pour déconnecter complètement la méditation de son espace subtil. C'est pour cette impérieuse raison que la méditation, surtout à ses débuts, doit se faire dans le calme et le silence le plus complet possible.
La méditation est le seul moyen qui permette de rétablir les connexions avec les puissances supérieures, qui sont tellement improbables pour la sphère de la réflexion, qu'elle considère cette possibilité comme une chimère. Comme il est aussi vrai que pour les créatures des abysses, plongées dans une perpétuelle obscurité, la lumière n'existe pas. (voir l'analogie de la caverne de Platon).
La méditation est un processus subtil, mais aussi extrêmement complexe. Si l'intellect raisonneur peut parvenir à une grande sophistication, comme celle des scientifiques matérialistes, ce développement ne s'obtient ni naturellement ni spontanément, il implique un long travail d'accumulation de savoirs et de pratiques expérimentales. Ce n'est que très progressivement que cet intellect raisonneur se développe et croît en puissance. Il en est de même pour la méditation, avec un rapport de puissance considérable pour ce qui la concerne eu égard au fait, qu'en plus des cinq sens organiques, elle se développe sur l'activation et la croissance des cinq sens spirituels, ceux qui permettent de pratiquer et de s'ouvrir aux espaces abstraits (hors des limites de notre propre nature organique). Ce n'est donc que très progressivement que doit se pratiquer la méditation, avec pour ligne de conduite un solide bon sens, et des ambitions adaptées à la condition et aux capacités de celui qui décide de s'y adonner ; ce qui implique d'être capable de faire sa propre auto-analyse, ceci nous renvoyant à la célèbre formule mystique :
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux.
Et pour se connaître soi-même, encore faut-il être capable de le faire avec une certaine objectivité, sans complaisance avec un paraître illusoire et des vanités, qui fausseraient la juste vision qu'il convient d'avoir. La pratique d'une pensée juste en Vertus, commence donc ici.
Petite indication concernant ce qui différencie la réflexion de la méditation. La première amène l'excitation nerveuse et l'ivresse de l'exaltation, avec pour conséquence une dépression énergique après l'excitation nerveuse et la gueule de bois qui suit tout enivrement excessif. Alors que la deuxième, la méditation, apporte un ressourcement énergétique procurant force et plénitude, et une extase rayonnante sans aucun effet secondaire ni aucune accoutumance.
Reste que ces deux polarités, l’une négative et hétérogène pour les pensées de la réflexion ; l’autre positive et homogène pour les pensées de la méditation, peuvent s'accoupler par la magie de l'analogie des contraires pour engendrer la progéniture d'une Conscience qui en recevra l'héritage spirituel et intellectuel. Toute l'oeuvre alchimique a pour objectif, l'union de ce Père et de cette Mère pour qu'ils donnent naissance à l'enfant d'Hermès... Car, si la Foi sans la Raison est délirante, la Raison sans la Foi devient rapidement stérile, il en est de même pour la réflexion et la méditation, qui ne sont que des déclinaisons de la Foi et de la Raison. Mais avant que naisse l'enfant de ce couple encore faut-il préparer et couver l'oeuf qui lui donnera la vie, ce que nous retrouvons dans le fil d'Ariadne sous l'évocation suivante :
Ce mercure contient en soi un feu, qui doit être repu et nourri de plus grand feu au second régime de la pierre, et ce feu du second régime doit être enclos par ce second ; les Philosophes le nomment propre instrument. Ce mercure est de terre et d'eau, et on le met dans l'œuf tout frais et récent avec tout son sang ; c'est-à-dire avec tous ses esprits ; c'est pourquoi il faut sceller que le plus promptement qu'on pourra, avec le plus commode sceau d'Hermès, dont sera parlé ci-après, afin qu'il y soit sublimé et exalté à la nature d'air et de feu, comme dit Arnauld de Villeneuve.
Ici commence la première confection du Rebis de l'oeuf philosophique des alchimistes, qui est aussi appelé l'oeuf cosmique, et dont le germe est androgyne, et l'enfant royal qui en naîtra sera hermaphrodite, puisqu'il aura Hermès pour père et Aphrodite pour mère...
Ce dernier commentaire sur l'alchimie devant vous permettre de faire une petite translation entre le langage vernaculaire et le langage analogique, histoire de commencer à aligner la pensée subtile du bas, d'avec la pensée subtile d'en haut.
Dans la version latine de la Table d'Émeraude, une des sentences est traduite de la façon suivante : Voici le père de tout le telesme du monde entier. Dans une autre traduction, cette version se transcrit de la façon suivante : Le Père de tous les talismans du monde est ici. Ceci nous ramène à ce qui constitue la nature même de l'énergie qui se trouve à l'origine de toutes manifestations, je veux parler de l'Océan des Pensées (telesme) du Divin Créateur, et si chaque pensée possède sa forme de manifestation, alors cette forme est le talisman (le symbole) de cette pensée, sans pour autant pouvoir prétendre être l'intégralité de cette pensée. Ainsi, le Divin Créateur est le Père de tout le telesme et de tous les talismans, l'ensemble de ces derniers composant le telesme, les deux traductions nous ramènent à une seule réalité.
Ces pensées qui se caractérisent par un ensemble de propriétés susceptibles de leur donner une âme, se perçoivent par l'intellect ou la Conscience selon des affinités vibratoires, et des polarisations magnétiques. Certaines s'attirent pendant que d'autres se repoussent, mais la fécondation ne se fait que lorsque deux polarités opposées parviennent à s'unir (l'analogie des contraires). Ces principes qui caractérisent toutes pensées, proviennent de la dualisation du Nombre sacré Un, en Nombre sacré Deux, puissances qui parcourent toute la création du plus haut jusqu'au plus bas et que nous identifions soit sous l'aspect de la sexualité, pour le côté réflexion intellectuelle, soit sous l'aspect de la Kundalinî pour le côté médiation spirituelle. La Conscience, comme l'intellect, ne sont donc pas, et jamais, créateur de la moindre pensée, que ce soit dans le cadre de la réflexion ou dans celui de la méditation, ces pensées sont reçues par attirance magnétique et se hiérarchisent selon la répartition entre le volatil et le fixe, le subtil et l'épais, le léger et le lourd.
La réflexion s'exerce donc dans les limites de l'intellect raisonneur des formes concrètes, et les limites des cinq sens organiques. Une pensée lui sera accessible d'abord et essentiellement sous la manifestation d'une forme, de sa forme, c'est-à-dire l'aspect le plus lourd et le plus dense de la cristallisation de la lumière. La réflexion, par son aspect terre-à-terre et pragmatique, se nourrit de pensées de même nature vibratoire, et de polarités semblables. La rusticité de ce niveau de perception, qui ne fait pas appel aux facultés supérieures, n'impliquera que peu d'efforts de la part de la Conscience, même si parfois l'intellect peut aussi se trouver fortement sollicité. Ces pensées de basses amplitudes vibratoires s'agglutinent entre elles par attraction mutuelle ; elles ne sont pas sensibles au récepteur (capteur), mais lui, est davantage sensible à leurs influences magnétiques instinctives et émotionnelles. Ainsi, ceux qui ne se contentent que de capter des pensées dans le cadre de leur réflexion intellectuelle, s'enferment rapidement dans un espace égotique et matérialiste, et la Conscience de ce capteur se trouve asservie par l'instinct et les fortes émotions qu'engendre ce type de pensées lourdes et pesantes. Le poids des vices devient alors si attracteur qu'il entraîne l'esprit du récepteur vers un centre de causalité involutif duquel il aura de plus en plus de mal à s'extraire. Pour illustrer cette situation, qu'il suffise à chacun de réfléchir à la façon que nous avons tous de nous comporter lorsque nous sommes préoccupés par des soucis du quotidien, qui augmente rapidement leur intensité magnétique en fonction de leur degré d'urgence. Si le récepteur doit faire face à un grave danger immédiat, alors il ne disposera plus des facultés qui justement lui permettraient bien souvent d'y faire face subtilement, en évitant ainsi les méfaits qu'occasionne inéluctablement la perte du contrôle de son intelligence, lorsque nous nous laissons submerger par les émotions de ces pensées puissantes et dominatrices. Une expression du langage populaire conseille d'ailleurs fort justement de savoir prendre du recul. Cette prise de recul par rapport aux émotions, passions et désirs que génère cette catégorie de pensées épaisses, nécessite l'activation de la faculté volitive, base de notre libre arbitre.
Les pensées de la réflexion de l'intellect raisonneur ont une force magnétique considérable. Pour illustrer cette force, il suffit là encore, de regarder le comportement collectif des individus qui partagent ce type de pensées ; autant l'individu dans son espace personnel peut parvenir à donner un aspect raisonnable et raisonné (apparence) à cet agglomérat de pensées de faible intensité vibratoire, autant lorsqu'il se trouve réuni avec ses semblables (en pensées lourdes), le magnétisme individuel auquel il lui était encore possible de présenter une certaine forme de résistance, devient d'une telle intensité qu'il se trouve littéralement aspiré dans un comportement collectif qui bien souvent dépasse les limites de la raison, pour rejoindre celui du délire, pour ne pas dire de la folie furieuse. C'est le cas de nombreux matchs de foot, de manifestations populaires, de comportements religieux collectifs, de manifestations collectives politiques, dont les pires de toutes, est sans conteste celles qui ont porté au pouvoir, dans une ferveur populaire à la limite de l'aliénation, ce magnétiseur de foule qu'était Adolphe Hitler. Ses discours pouvant être considérés comme l'archétype de la construction intellectuelle raisonneuse de très basse intensité vibratoire, et donc d'un magnétisme inversement proportionnel. Je prends cet exemple extrême pour bien faire sentir la puissance négative que peut produire une réflexion intellectuelle avec son cortège d'émotions plus ou moins viles, de passions et de désirs souvent sordides. La réflexion sera donc l'ennemi farouche de la méditation, à cause de ce pouvoir magnétique et de sa faible intensité vibratoire.
À l'inverse, la méditation qui fait appel à des pensées subtiles, aux formes abstraites, ne faisant subir aucune domination magnétique asservissante, nécessitera de la part du capteur, une forte élévation de son niveau vibratoire qui seul pourra lui permettre de recevoir cette catégorie de pensées volatiles. Parvenir à ne pas donner une forme concrète à une pensée subtile, lors de la méditation, c'est éviter de se laisser attirer par le magnétisme de ces formes, ce qui aurait pour effet de faire chuter la méditation dans la sphère de la réflexion. La réflexion mène dans la sphère des lois de la causalité, alors que la méditation élève aux lois de la Divine Providence. Comme le signalent si justement les Tablettes de Thoth dans de nombreux passages, dont celui-ci que je soumets à votre méditation :
Alors le NEUF s'adressa à nouveau à moi:
"Recherche le sentier qui mène vers l’au-delà parce qu'il est possible de développer une conscience plus haute. En voici le signe: Lorsque le DEUX devient UN et que UNE devient le TOUT alors sache que la barrière s'est levée et que la voie est libre. Développe ta forme pour qu'elle passe dans le sans-forme et tu seras libre."
C'est ainsi qu'à travers les âges j'ai écouté ce conseil qui m'indique la voie vers le TOUT. J'élève mes pensées vers le TOUT CHOSE. Seul le Sans forme peut appréhender le TOUT.
La méditation se distingue donc de la réflexion par les catégories de pensées subtiles qu'elle permet de rassembler. Pour parvenir à recevoir dans un premier temps, puis à rassembler dans un deuxième temps, ces pensées d'une forte intensité vibratoire, il faut d'une part, ne pas se laisser attirer par le magnétisme des pensées, de l'intellect raisonneur et de la séduction de ses formes qui sont si faciles à appréhender (loi du moindre effort oblige), pour s'ouvrir aux pensées plus abstraites et plus subtiles de la méditation. Mais comment passer de la réflexion à la méditation, si l'essentiel de nos pensées sont constituées par celles de la hiérarchie propre à la réflexion ?... Là réside la première difficulté de celui qui veut sincèrement accéder à cet état supérieur qu'est la méditation.
La méditation repose sur des pensées subtiles, à un haut niveau vibratoire, pour les attirer il convient donc de cultiver l'exercice qui permet d'accéder à cette catégorie de pensées, et de là où je me tiens je ne connais qu'une seule façon d'y parvenir, c'est celle qui consiste à pratiquer la pensée juste en Vertus. La méditation est comme l'autorité, elle ne se décrète pas, mais se mérite. Elle ne permet pas d'obtenir tout et tout de suite, le croire serait la conséquence d'une pensée lourde et peu vertueuse. Si l'on parvient à accumuler autant de pensées issues de la méditation, que de celles issues de la réflexion, cela signifiera que nous pouvons passer autant de temps à faire l'une ou l'autre. Mais, si nous n'avons que très peu de pensées issues de la méditation et l'immense majorité issue de la réflexion, le temps que nous pourrons consacrer à la méditation sera proportionnel au pourcentage de pensées subtiles accumulées.
La méditation implique une élévation de la Conscience vers le subtil, et cette élévation se fait volontairement, mais à la condition que l'espace pour cette élévation existe. Cet espace s'élargit au fur et à mesure que s'élargit notre champ de Conscience, et ce champ de Conscience ne s'élargit qu'en fonction de l'augmentation de nos Connaissances. Lorsque le terrain se trouve correctement balisé, alors la méditation ne dépend plus que de la volonté de la Conscience d'orienter ses pensées vers le subtil, plutôt que vers l'épais, en s'élevant dans le monde du sans forme. La formule est simple, c'est la mise en pratique qui est d'une redoutable complexité. Qu'il suffise de savoir que lors de la méditation, qu'une seule pensée de la sphère de l'épais vienne traverser l'esprit de celui qui médite, et le poids de cette pensée sera suffisant pour déconnecter complètement la méditation de son espace subtil. C'est pour cette impérieuse raison que la méditation, surtout à ses débuts, doit se faire dans le calme et le silence le plus complet possible.
La méditation est le seul moyen qui permette de rétablir les connexions avec les puissances supérieures, qui sont tellement improbables pour la sphère de la réflexion, qu'elle considère cette possibilité comme une chimère. Comme il est aussi vrai que pour les créatures des abysses, plongées dans une perpétuelle obscurité, la lumière n'existe pas. (voir l'analogie de la caverne de Platon).
La méditation est un processus subtil, mais aussi extrêmement complexe. Si l'intellect raisonneur peut parvenir à une grande sophistication, comme celle des scientifiques matérialistes, ce développement ne s'obtient ni naturellement ni spontanément, il implique un long travail d'accumulation de savoirs et de pratiques expérimentales. Ce n'est que très progressivement que cet intellect raisonneur se développe et croît en puissance. Il en est de même pour la méditation, avec un rapport de puissance considérable pour ce qui la concerne eu égard au fait, qu'en plus des cinq sens organiques, elle se développe sur l'activation et la croissance des cinq sens spirituels, ceux qui permettent de pratiquer et de s'ouvrir aux espaces abstraits (hors des limites de notre propre nature organique). Ce n'est donc que très progressivement que doit se pratiquer la méditation, avec pour ligne de conduite un solide bon sens, et des ambitions adaptées à la condition et aux capacités de celui qui décide de s'y adonner ; ce qui implique d'être capable de faire sa propre auto-analyse, ceci nous renvoyant à la célèbre formule mystique :
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux.
Et pour se connaître soi-même, encore faut-il être capable de le faire avec une certaine objectivité, sans complaisance avec un paraître illusoire et des vanités, qui fausseraient la juste vision qu'il convient d'avoir. La pratique d'une pensée juste en Vertus, commence donc ici.
Petite indication concernant ce qui différencie la réflexion de la méditation. La première amène l'excitation nerveuse et l'ivresse de l'exaltation, avec pour conséquence une dépression énergique après l'excitation nerveuse et la gueule de bois qui suit tout enivrement excessif. Alors que la deuxième, la méditation, apporte un ressourcement énergétique procurant force et plénitude, et une extase rayonnante sans aucun effet secondaire ni aucune accoutumance.
Reste que ces deux polarités, l’une négative et hétérogène pour les pensées de la réflexion ; l’autre positive et homogène pour les pensées de la méditation, peuvent s'accoupler par la magie de l'analogie des contraires pour engendrer la progéniture d'une Conscience qui en recevra l'héritage spirituel et intellectuel. Toute l'oeuvre alchimique a pour objectif, l'union de ce Père et de cette Mère pour qu'ils donnent naissance à l'enfant d'Hermès... Car, si la Foi sans la Raison est délirante, la Raison sans la Foi devient rapidement stérile, il en est de même pour la réflexion et la méditation, qui ne sont que des déclinaisons de la Foi et de la Raison. Mais avant que naisse l'enfant de ce couple encore faut-il préparer et couver l'oeuf qui lui donnera la vie, ce que nous retrouvons dans le fil d'Ariadne sous l'évocation suivante :
Ce mercure contient en soi un feu, qui doit être repu et nourri de plus grand feu au second régime de la pierre, et ce feu du second régime doit être enclos par ce second ; les Philosophes le nomment propre instrument. Ce mercure est de terre et d'eau, et on le met dans l'œuf tout frais et récent avec tout son sang ; c'est-à-dire avec tous ses esprits ; c'est pourquoi il faut sceller que le plus promptement qu'on pourra, avec le plus commode sceau d'Hermès, dont sera parlé ci-après, afin qu'il y soit sublimé et exalté à la nature d'air et de feu, comme dit Arnauld de Villeneuve.
Ici commence la première confection du Rebis de l'oeuf philosophique des alchimistes, qui est aussi appelé l'oeuf cosmique, et dont le germe est androgyne, et l'enfant royal qui en naîtra sera hermaphrodite, puisqu'il aura Hermès pour père et Aphrodite pour mère...
Ce dernier commentaire sur l'alchimie devant vous permettre de faire une petite translation entre le langage vernaculaire et le langage analogique, histoire de commencer à aligner la pensée subtile du bas, d'avec la pensée subtile d'en haut.
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2 commentaires:
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Peus-tu nous parler...a l'occasion..
d'hermaphrodite....
Fils d'Hermes et d'Aphrodite....
l'enfant Royal.....
la Pierre Philosophale.....
existe t'il des textes qui parle de cet ETRE realisé.....
Merci a toi...
Dans le Temple d'Hermès Trismégiste se trouve l'admirable texte d'Ovide
http://www.hermes-cabbale-tarot.org/page70.html
Pour les explications alchimiques de cette légende hermétique, elles sont données par Dom Antoine-Joseph Pernety dans ses fables Egyptiennes et Grecques, toujours dans le Templs d'Hermès :
http://www.hermes-cabbale-tarot.org/page231.html
Enfin j'aborde le sujet et le commente dans le tome II de la Véritable histoire d'Adam et Eve enfin dévoilée, téléchargeable gratuitement ici :
http://www.hermes-cabbale-tarot.org/page589.html
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