
Obama ou l'imposture de la démocratie américaine.
La culture américaine peut très bien se résumer dans le phénomène Disney World. Un parc d'attractions, - et le mot « attraction » est ici révélateur -, dans lequel les apparences reposent sur des mythes, des chimères, des légendes et des contes pour enfants. Mickey est le personnage emblématique de ce mirage auquel s'identifient les enfants, mais aussi les parents qui les accompagnent. Combien de visiteurs de ces parcs sont en vérité capables de discerner l'organisation et les structures, politiques, financières, stratégiques, même militaires et occultes qui se dissimulent volontairement, pour maintenir l'illusion de l'angélisme romantique d'un univers d'inconscience et de débilité émotionnelle ?
Pour la majorité des électeurs américains les principes qui donnent naissances et font fonctionner les parcs d'attractions de la firme Disney, sont à l'image des principes de la société elle-même. Une grande série d'attractions spectaculaire dans un monde ou la quête du bonheur est universellement partagée, et où tout est abondance sans effort, gentillesse et bonhommie, et le mensonge, l'hypocrisie, la malveillance, la manipulation, l'exploitation des faiblesses, la propagande, les abus de pouvoir, la cupidité, la convoitise et toutes autres formes de vices sont des calembredaines.
L'expression de ce syndrome « Disney World» se retrouve dans la grande parade des élections américaines qui durent pendant près de 18 mois, pour l'élection d'un Président pour un mandat d'une durée de 4 ans... Ceci pour dire que cette grande parade est une attraction essentielle et presque permanente...
Les participants à cette grande parade sont bien évidemment convaincus qu'ils en sont les acteurs, les décideurs et les maîtres d'oeuvre. La faculté qu'a l'être humain de s'identifier à une réalité ou une chimère, est parfaitement maîtrisé et exploité par la société Disney pour donner l'illusion que ce monde enchanteur existe, au moins pendant la durée de la visite, et, elle fait tout, pour que cela soit possible, que cette identification soit suffisamment puissante pour durablement influencer un subconscient qui ne demandera qu'à revivre cette ivresse passagère. Croire que ce qu'est capable de maîtriser une société commerciale comme Disney, échapperait aux organisateurs de la grande parade électorale des États-Unis, c'est comme ignorer la puissante organisation qui fait fonctionner un parc d'attractions, pendant qu'on le visite, mais aussi et surtout pendant que personne ne vient y mettre son nez. Ce parc d'attractions, pour délivrer ses rêves, doit exister dans la continuité, bien avant la venue des visiteurs, mais aussi bien après. Le visiteur ne vivant que l'instant présent, auquel on se garde bien de dire et de faire partager les coulisses qui rendent son rêve possible ; et d'ailleurs il ne demande qu'une chose, c'est que rien de réaliste ne vienne perturber son rêve et troubler son ivresse. Celui qui viendrait à le ramener aux perceptions des réalités sordides qui structures son illusion, serait inévitablement considéré comme un empêcheur, un gêneur un trouble-fête. Dans l'univers du mensonge, la vérité est nécessairement antagoniste et le bouc émissaire à tous les ressentiments.
Mais revenons à l'élection de Barack Obama, qualifiée de spectaculaire, porteuse de toutes les espérances, du changement tant attendu, nouvelle virginité qu'espère retrouver un peuple qui se caractérise par tant d'ignorance, de violence, d'inculture, d'injustice, de vanité, d'arrogance et de perversités érigées en principes faussement libérateurs d'une "démocratie" donneuse de leçons.
L'homme est intellectuellement brillant, sympathique, grand orateur, avec un puissant charisme, enfin sur les âmes simplistes, qui sont hélas la légion du plus grand nombre de votants dans les démocraties, et qui plus est, il est noir...
Mais est-ce lui qui va réellement gouverner cette Amérique qui s'affirme le pays le plus puissant de la planète ? Prétention qui à elle seule révèle des ambitions dominatrices et impérialistes en diables ...
En vérité, il suffit de très peu de bon sens et de clairvoyance, pour comprendre l'imposture de l'illusion qui vient une nouvelle fois d'être survendue au peuple américain, mais pire que tout, au reste du monde.
Cette imposture repose sur un constat pourtant simple. Il y a 4 ans nous dit-on, Barack Obama n'était qu'un obscur et jeune politicien sans grande envergure. Peu expérimenté, sans grande connaissance des structures complexes de la puissante organisation qui assure le maintien du bon fonctionnement du parc d'attractions, avant, pendant et après la grande parade électorale. Son parti avait une candidate Hillary Clinton qui peut se prévaloir d'une véritable expérience en matière de gouvernance de l'état, au travers des 8 années de présidence de son mari, ainsi que de son parcours en tant que sénatrice. Parcours qui avait commencé bien avant la première élection de son mari, et qui a forgé des convictions politiques profondes et spécifiques. C'est sur ces points que la structure occulte qui assure le fonctionnement du parc d'attractions a probablement renâclé. Cette personnalité structurée ne peut pas être de nature docile et obéissante, de plus ses réseaux constitués lui procurent certains pouvoirs capables de remettre en cause l'autorité et la toute-puissance de cette structure occulte si confortablement installée aux leviers de commande. Pour obvier aux difficultés que représentait cette candidature, elle a trouvé un candidat talentueux, avec suffisamment peu d'expérience pour le rendre durablement tributaire de l'organisation qui lui donne cette opportunité et cette chance promotionnelle. Barack Obama va pouvoir devenir président de la plus puissante nation du monde en 4 ans, dont deux passées sur les routes d'une redoutable campagne électorale, ce qui ne doit pas laisser beaucoup de temps à la préparation d'un solide programme et d'une stratégie ayant l'envergure correspondant à celle de cette plus grande puissance embourbée dans les marais de ses turpitudes militaires, financières, sociales et culturelles.
Les capitaux nécessaires à sa campagne ont été rapidement trouvés, pas par le candidat lui-même, ce qu'il n'aurait pu faire sans l'appui de l'organisation qui l'a choisi, et pour des montants jamais égalés dans une élection présidentielle.
Aujourd'hui qu'il est élu, le peuple à l'espoir que le changement (forcément en bien) annoncé pendant la propagande électorale va pouvoir commencer... Illusion du parc d'attractions qui ne repose que sur l'agitation d'une marionnette, mais certainement pas sur la personnalité de ceux qui gouvernent véritablement le pays dans sa durée effective, avant pendant et après la grande parade. Le candidat a d'ailleurs été sélectionné sur sa capacité à passer des compromis avec ses adversaires, et ce qu'il convient maintenant d'entendre par adversaire, n'est pas le parti qui vient de perdre ses élections, mais la structure de l'organisation qui l'a fait « roitelet» d'un parc d'attractions.
Selon le principe du spoils system qui se pratique aux États-Unis, le nouveau Président doit, pour pouvoir compter sur la loyauté de son gouvernement, nommer plus de 3.000 personnes pour prendre la tête de l'administration fédérale. Pendant ses 4 années d'ascension politique, dont je le rappelle 2 passées en campagne, comment le nouveau président a-t-il pu avoir sélectionné 3.000 hauts responsables qui seront en mesure de structurer son administration?... La réponse est simple, il n'a pas pu le faire, car cela suppose une très longue expérience, nettement supérieure à 4 années, ou même 10, et cela implique de puissants réseaux au sein de différentes structures de cette organisation puissante et complexe. Probablement que si un homme seul devait choisir 3.000 hauts responsables, il lui faudrait les 4 années de son mandat pour parvenir à un résultat qui resterait superficiel.
Ce simple constat, démontre que cet homme, pour aussi brillant qu'il paraisse, intelligent et sympathique qu'il est, ne changera rigoureusement rien à ce qui est en place ; c'est ce qui est en place qui continuera à faire fonctionner le parc d'attractions, comme elle l'a toujours fait, utilisant un parti ou un autre en fonction du spectacle qu'elle entend donner pour faire, tous les 4 ans, rêver les foules de ce gigantesque Disney World avec son Mickey le plus médiatique.
En supposant que Barack Obama soit un homme politique chevronné, convaincu, sincère, compétent et déterminé à changer les choses, contre la structure occulte qui est à sa tête depuis si longtemps, le seul résultat auquel nous devons nous attendre, est ce qui a déjà eu lieu dans le passé en situation similaire avec les frères Kennedy... Car il est maintenant clairement établi que ces deux hommes politiques ont tenté d'affronter la redoutable structure militaro-industrielle pour essayer de lui reprendre les pouvoirs qu'elle a délibérément usurpée comme le craignait avec une grande clairvoyance, ou parce que de son temps c'était déjà trop tard, le Président Eisenhower dans son dernier discours dont les propos sur le pouvoir illégitime de cette structure sont pourtant sans équivoque :
« Un élément essentiel pour conserver la paix est notre système militaire. Nos bras doivent être puissants, prêts pour une action instantanée, de sorte qu'aucun agresseur potentiel ne puisse être tenté de risquer sa propre destruction. Notre organisation militaire est aujourd'hui sans rapport avec ce que connurent mes prédécesseurs en temps de paix, ou même les combattants de la Deuxième Guerre Mondiale ou de la Guerre de Corée.
Jusqu'au plus récent conflit mondial, les États-Unis n'avaient pas d'industrie d'armement. Les fabricants américains de socs de charrues pouvaient, avec du temps et sur commande, forger des épées. Mais désormais, nous ne pouvons plus risquer l'improvisation dans l'urgence en ce qui concerne notre défense nationale. Nous avons été obligés de créer une industrie d'armement permanente de grande échelle. De plus, trois millions et demi d'hommes et de femmes sont directement impliqués dans la défense en tant qu'institution. Nous dépensons chaque année, rien que pour la sécurité militaire, une somme supérieure au revenu net de la totalité des sociétés US.
Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'État, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.
Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble.
De même, la révolution technologique des décennies récentes fut en grande partie responsable des changements radicaux de notre position militaro-industrielle. Dans cette révolution, la recherche est devenue centrale, elle est également plus formalisée, plus complexe, et coûteuse. Une part toujours croissante en est conduite pour, par, ou sous la direction du Gouvernement fédéral.
Aujourd'hui, l'inventeur solitaire, bricolant au fond de sa boutique, a été dépassé par des troupes de choc formées de scientifiques dans les laboratoires et des centres d'essai. De la même manière, l'université libre, historiquement source d'idées et de découvertes scientifiques nées dans la liberté, a vécu une révolution dans la conduite de la recherche. En bonne partie à cause des coûts énormes impliqués, obtenir un contrat avec le gouvernement devient quasiment un substitut à la curiosité intellectuelle. Pour chaque vieux tableau noir, il y a maintenant des centaines d'ordinateurs. La perspective d'une domination des spécialistes de notre nation par les emplois fédéraux, les budgets attribués aux projets et le pouvoir de l'argent, [cette perspective] est bien présente et doit être considérée avec gravité.
Cependant, tout en apportant à la recherche et scientifique le respect que nous leur devons, nous devons également être attentifs à un danger à la fois aussi grave et opposé, à savoir que l'ordre public puisse devenir captif d'une élite scientifique et technologique. C'est la tâche de l'homme d'État que de mouler, équilibrer, intégrer toutes ces forces, anciennes et nouvelles, aux principes de notre système démocratique — en visant toujours à atteindre les buts suprêmes de notre société libre.
Un autre facteur de maintien de l'équilibre implique l'élément de temps. Alors que nous envisageons la société future, nous devons – vous et moi et notre gouvernement — éviter la tentation de vivre seulement pour le jour qui vient, pillant pour notre propre aisance, et à notre convenance les précieuses ressources de demain. Nous ne pouvons pas hypothéquer les actifs de nos petits-enfants sans risquer de dilapider également leur héritage politique et spirituel. Nous voulons que la démocratie survive pour les générations qui viennent, non pour devenir le fantôme insolvable de demain."
Si je devais définir cette organisation occulte qui contrôle le parc d'attractions que sont les États unis, je ne pourrais pas le faire avec autant de précision et de concision que l'a fait le Président Eisenhower dans ce discours d'un des derniers hommes politiques encore réellement libre.
La présidence de Barack Obama verra effectivement un changement, comme l'évoque son thème de campagne électorale, mais le peuple américain, après l'ivresse de la grande parade, risque de se réveiller avec une sacrée gueule de bois, et la surprise que le changement ne soit pas celui du parc d'attractions en fête, mais plutôt (ne pas confondre avec le chien de Mickey) celui du temps des épreuves avec son cortège de misères, de violences, d'injustices que ce président portera de plus en plus difficilement sur ses fragiles épaules.
Peut-être découvrira-ton que cette structure occulte et illégitime a agi avec un redoutable cynisme en choisissant un noir pour porter le chapeau des malheurs dont elle est pourtant entièrement responsable...
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