mercredi 23 février 2011

Avis de tempête...



Les apprentis sorciers du Nouvel Ordre Mondial.

L’espèce humaine qui, à tort, se croit dotée d’une intelligence «supérieure» - au moins supérieure à tout ce qu’elle est capable de percevoir, c’est-à-dire pas grand-chose -, s’imagine avoir des pouvoirs de grand démiurge au point de s’aventurer à jouer avec des puissances qui finissent invariablement par la foudroyer.

L’histoire de l’humanité est truffée d’exemples, grands ou petits, où des individus imbus d’une puissance qu’ils croyaient avoir totalement domestiquée se sont retrouvés asservis et terrassés par elle. C’est le schéma classique suivi par les grandes civilisations, les Empires et les colonisateurs de tous poils. C’est au moment où ils donnent l’impression d’être devenus invincibles qu’ils finissent par s’effondrer sur eux-mêmes. De l’Atlantide à l’Égypte antique, de la Grèce à l’Empire Romain, du nazisme au communisme, et de la démocratie au capitalisme en passant par le sionisme, la roche Tarpéienne reste toujours très proche du Capitole.

Nos ploutocrates apatrides qui se sont lancés dans l’instauration du Nouvel Ordre Mondial, ont atteint une telle puissance économique, politique, militaire et technologique, qu’ils s’imaginent être devenus à leur tour invincibles. Cette assurance que traduisent une arrogance, une suffisance et une vanité sans borne, comme en sont victimes tous les apprentis sorciers, leur a voilé leur capacité de discernement et la justesse de leurs raisonnements.

Dans l’éternel combat que se livrent le vice et la vertu, le bien et le mal, les apprentis sorciers ont définitivement opté pour une totale collaboration avec les démons du vice et les puissances négatives, sans savoir que ces derniers, au jeu du plus malin que moi tu meurs, ne sont jamais les perdants.

La corruption financière s’est généralisée sur l’ensemble de la planète, complètement instrumentalisée par nos ploutocrates apatrides à la vue égotique très basse et aux capacités prospectives particulièrement atrophiées.

Toujours plus avides de s'accaparer des richesses venant renforcer leurs pouvoirs et leur domination sur les élites politiques, industrielles, culturelles et militaires, ils se sont dotés de redoutables moyens de coercitions afin d'asservir les peuples à leur loi, qui n'est rien d'autre que la loi du plus fort, une totale régression de la nature humaine puisqu’elle privilégie la violence à l’intelligence.

Pour se libérer des entraves, que la sagesse politique avait eu l'intelligence de mettre en place afin de se prémunir contre le type de nuisance que représente la cupidité sans éthique, nos banquiers ont entrepris un puissant lobbying (terme désignant pudiquement la corruption officielle des responsables politiques), pour parvenir à faire supprimer les entraves réglementaires à leur gloutonnerie. La chose fut faite, pour l'essentiel, en 1984 en France, et aux États-unis à partir des années 1980, pour aboutir en 1999, à l'abrogation de la Glass-Steagall Act qui instaurait une sage incompatibilité entre les métiers de la banque de dépôt et la banque d'investissement, ainsi qu'un système fédéral d'assurance des dépôts bancaires.

Dès l'abrogation de la Glass-Steagall Act, il y eut la méga-fusion qui a donné naissance à la banque Citigroup dont le contribuable américain sera contraint, pour sauver cette banque du naufrage des subprimes, de garantir plus de 300 milliards de dollars de créances douteuses, ce qui revient à mettre en pratique le principe déloyal et scélérat de privatisation des bénéfices et de nationalisation des pertes...

Depuis la suppression des règles limitant les pouvoirs de la cupidité bancaire, nous sommes passés de la croissance vertueuse, celle reposant sur la juste rétribution de la production de véritables richesses, à la croissance artificielle et corrompue, basée sur un endettement exponentiel et sans limites raisonnables, reposant sur une richesse purement virtuelle : illusoire !

Mais comme toujours, le diable dissimule, à la vue courte des apprentis sorciers, ses facéties dans des détails insignifiants.

L'accroissement monétaire qui résulte des élucubrations qu'engendrent la convoitise et la corruption d'un endettement sans limites, provoque des réactions salvatrices des forces équilibrantes sans lesquelles le chaos serait la règle de l’Univers et l'ordre souverain des choses, l'exception. Ainsi, lorsque la croissance est le fruit de la corruption (sans vertu) elle s'accompagne de son âme damnée qu'est l'inflation. Nos apprentis sorciers, se croyant plus fort que les forces de la Nature, ont fabriqué des instruments de mesure de cette inflation, tous plus fantaisistes les uns que les autres. Le dernier en date, celui qui sert de mesure de l'évolution des prix aux Américains, exclut les produits énergétiques et les produits alimentaires - comme si cette population ne roulait pas, ne se chauffait pas et ne se nourrissait pas -, et donne quand même une inflation de l'ordre de 4,5% par an, ce qui est déjà un fort signal de sa poussée. En y incluant l'énergie et l'alimentation nous arrivons rapidement à un taux effectif annuel de 12%… Cet instrument de mesure trafiqué, aussi bien aux Etats unis qu'en France, et totalement bidon, permet de limiter drastiquement les salaires et les pensions de retraite, mais pas les profits financiers.

La gabegie monétaire que nos ploutocrates apatrides ont créée, provoque la méfiance à l’égard des monnaies et la spéculation sur les matières premières et les produits alimentaires. Qu'importe cela, pensent nos apprentis sorciers. Sauf que c'est aujourd'hui directement à cause de cela que nous voyons se développer les révoltes de la faim et les révolutions dans les pays arabes, que nos aveugles tant du FMI que de Wall Street, de la CIA et du Pentagone, de tous les dirigeants politiques tant imbus de leurs pitreries de G7 à G20, ont été incapables de prévoir et de conjecturer.

C’est essentiellement à cause de la voracité prédatrice de la haute finance internationale, qu’un petit vendeur de légumes de Tunisie a déclenché par son suicide, l’ouragan de la révolte populaire qui sévit dans le monde arabe.

Il y a fort à parier que les révolutions arabes auront des rapides répercutions sur les autres populations de la planète. Populations auxquelles ont va essayer de faire payer, par les contribuables de tous les pays, la facture colossale des pertes que nos ploutocrates ont refilée à nos politiciens corrompus. La richesse insolente des uns n’étant en vérité que le fruit des pillages, durant ces trente dernières années, des autres.

Déjà, en France, on nous promet une réforme fiscale, dont le but, ne vous faites surtout aucune illusion, n'est pas de faire payer moins d'impôts aux citoyens, mais beaucoup plus, et par le maximum de contribuables… Déjà on nous annonce qu'à cause du pétrole (vieille rengaine éculée et mensongère), non seulement le prix à la pompe va atteindre des sommets (les profits des pétroliers aussi), et le gaz et l'électricité des chômeurs, des petits retraités et des 6 à 8 millions de travailleurs pauvres, vont augmenter dans des proportions insupportables pour leur petit budget déjà insuffisant à leur simple survie dans une précarité obsédante.

Faut-il être extralucide pour deviner que les potions amères (taxes, cotisations, impôts, prélèvements obligatoires), pour soi-disant combler les déficits de l'incurie d'une gestion corrompue qui ne cesse d’augmenter les dettes dans des proportions délirantes, ne pourront plus être supportées par une part croissante de la population ?

S’il n’est plus possible de raisonnablement se nourrir, se loger, se chauffer à cause des impôts et charges de toute nature, alors la révolte populaire se lèvera et telle une puissante tornade, elle emportera, en quelques jours, ceux qui la veille se croyaient durablement au-dessus de tous périls...

Si les peuples arabes nous montrent l'exemple de ce qu'il convient de faire de dirigeants corrompus, avec succès et grande sagesse, j'ai du mal à imaginer qu'au pays de la Révolution du Siècle des lumières, il n'y ait pas un mouvement de fond qui, échappant aux encadrements de syndicats incompétents et eux-mêmes corrompus, n'installe le centre de sa manifestation place de la Concorde pour exiger le départ des responsables (tant de droite que de gauche) de ce naufrage public qui a pour unique origine la CORRUPTION généralisée.

En attendant, nos banquiers, toujours aussi arrogants annoncent des profits records, sachant que s'ils devaient sortir de leurs placards les créances douteuses produites par leur inconséquence, la majorité de nos banques devraient se déclarer en faillite…

Pour l'instant, tel le village gaulois d'Astérix résistant à la mondialisation de l'Empire Romain, un petit pays nous montre l'exemple de ce qu'il est possible d'obtenir par une résistance populaire sereine et non violente, qui leur a permis la reprise en main de leur souveraineté citoyenne, tant galvaudée par les élites politiques en charge de la représenter et de la servir. Ce petit pays c'est l'Islande, celui qui a fait un bras d’honneur aux banquiers véreux, et c'est aussi l'exemple à suivre.

D'ores et déjà, je vous annonce que le Nouvel Ordre Mondial, contrairement aux affirmations grandiloquentes de Nicolas Sarcözy de Nagy-Bocsa, a échoué pour la simple et bonne raison que les peuples qu'il prétendait, par une habile et trompeuse propagande, servir se découvrent spoliés par lui et qu'ils finiront tous par refuser de payer une addition qui ne les concerne pas.

Les apprentis sorciers seront alors foudroyés par les puissantes énergies qu'ils croyaient naïvement maîtriser et être sous leur totale domination, dont l'argent n'est pas une des moindres, et la souveraineté des peuples une des plus terrifiques lorsque, tel le Dragon endormi, elle est brutalement réveillée.


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Excellente analyse mon cher Lug le Gaulois!