samedi 25 juin 2016

Dialogue N° 14 : La rédemption, la fidélité et la sincérité. (MAJ 16/07/2016)




Maître, comment puis-je obtenir le pardon de mes guides supérieurs, pour toutes les fautes commises lors de toutes mes réincarnations ?



Sois capable de pardonner à tous ceux qui se repentent sincèrement, non pas uniquement pour des faits qui te concernent personnellement, mais aussi pour des faits qui concernent autrui (l’Humanité), et tu comprendras comment fonctionne le pardon. Ce pardon ne doit pas s'entendre d'une façon naïve et irresponsable, mais doit rester parfaitement conforme au Dharma sans jamais contrevenir à l'ordre souverain des choses, ce qui suppose que tu saches discerner la sincérité du repentir de son apparence simulée. Car, s'il y a une chose qui soit définitivement incompatible avec le processus de rédemption c'est bien l'hypocrisie et la duplicité de pensée, et par voie de conséquences de parole ou d'action. 

La sincérité, dont il est ici question, est celle qui aligne parfaitement la pensée juste, la parole juste et l'action juste dans une indéfectible stabilité de correspondance, et dans la permanence de cet alignement. Il ne s'agit pas d'un repentir de circonstance et d'apparence, mais bien d'un serment de fidélité à ses convictions qui veut que lorsqu'il est acté rien ne puisse amener la Conscience à y renoncer. 

Sur le niveau d'évolution le plus élevé d'une Conscience humaine, chaque pensée qu'elle assimile, après en avoir éprouvé la justesse et la compatibilité avec ses valeurs morales, devient contractuellement un engagement que rien ne doit pouvoir venir profaner. Cette pensée, qu'elle soit formulée intérieurement où extérieurement, est un attribut caractérisant le volontaire engagement d'adhésion aux Principes du Dharma. Lorsqu'une Conscience n'est pas en capacité de respecter cette ascèse essentielle de son initiation qu'est le strict respect à ses convictions, dans la moindre de ses actions, elle déchoit rapidement de son état d'évolution le plus élevé sur chacun des plans et dans les trois Mondes. 

La fidélité à sa pensée, sa parole et à son action est la trame des fabuleuses épopées mythologique et mystiques du Mahâbhârata et du Râmâyana. Ce qui fait du roi Yudhishthira un Dharmaraja dans le Mahâbhârata, c'est justement son indéfectible fidélité à chacune  de ses pensées et de ses paroles. À l'inverse, ce qui condamne ses adversaires est le manque de probité morale les amenant inéluctablement à la duplicité de langage et les condamnant à subir la défaite lors de leur grande confrontation contre Nara et Nârâyana (Arjuna - fils d'Indra, et Krishna - Vishnou) sur le Kurukshetra. Même si l'histoire de Râma est très différente dans la forme, dans le fond le thème central est rigoureusement identique, puisqu'il repose sur la rigoureuse fidélité des engagements que cet avatar de Vishnou a pris vis-à-vis de sa rectitude morale allant jusqu'à se sentir obligé de respecter une très ancienne promesse faite maladroitement par son père le roi Dasharatha à une de ses épouses. Alors même que cette promesse a été obtenue par la ruse de cette épouse secondaire, et dont le respect strict de cette promesse le condamnait à faire perdre, à son fils aîné Râma, son droit légitime de succession au trône au profit de son demi-frère Bharata, le fils de cette épouse secondaire. Bien que toutes les lois, les notables, le peuple et le demi-frère Bharata étaient favorables à ce que Râma soit le Prince héritier - ce qui lui aurait permis d'aller à l'encontre de l'engagement de son père, qui lui-même était profondément désolé d'avoir à tenir cette promesse au détriment du Prince héritier -, Râma a refusé la succession pour ne pas permettre que son père soit parjure à sa promesse vis-à-vis des Mondes supérieurs. Ceci pour te faire comprendre l'importance qu'il y a, pour les plans et les Mondes supérieurs,  à être scrupuleusement fidèle à ses engagements, que ce soit vis-à-vis d'autrui ou vis-à-vis de soi-même. 

Donc, pour accéder à la véritable rédemption qu'est le pardon, encore faut-il être capable de connaître les exigences que requiert un repentir sincère. Il te faut savoir que toute violation de ce repentir sera considérée sur les plans karmique comme un sacrilège. Peu importe que tu sois le seul à le connaître dans le Monde physique dense, puisque sur les autres plans le fait sera inévitablement connu. C'est d'ailleurs pour cette raison que ceux qui ne respectent pas leurs engagements, qu'ils soient moraux ou verbaux, se condamnent à perdre la confiance de leurs semblables et celle des guides et protecteurs occultes des plans supérieurs. 

Pour en revenir à ta question, pour obtenir le pardon de tes fautes tu dois d’abord pratiquer le repentir sincère, selon le principe d'alignement indiqué précédemment, et que tu devras considérer comme sacré et définitivement inviolable. Le tout sous le contrôle du juge le plus implacable qui soit : toi-même. Et tant que tu tricheras avec toi-même, n'espère pas avoir la confiance des deva supérieurs.




Maître, par quel genre de fautes dois-je commencer à me repentir sincèrement ?






Il te sera difficile de te repentir sincèrement si tu n’es pas capable d’avoir ta propre Conscience des fautes commises. Les indications que je pourrais te fournir ne te permettraient que de singer l’apparence d’un repentir, sans qu’il ne contienne la moindre sincérité. 

Le rituel sans âme et sans qualité, qui n’est qu’hypocrisie et faux semblant, ne sera jamais de nature à abuser les Seigneurs du Karma et encore moins les Esprits subtils et clairvoyants des Consciences des plans et des Mondes supérieurs. Le processus de rédemption par le repentir sincère est beaucoup plus complexe et délicat à mettre en pratique que ne laisserait paraître la simplicité de sa formulation. La sincérité étant ici exigée comme condition sine qua non, doit être totale, complètement épurée d’artifices et de simulacres comme savent si bien en user l’ego et l’intellect raisonneur pour en donner une apparence trompeuse. Ce stratagème ne durant qu'un temps fugace, n’étant plus qu’une grossière imitation de la sincérité, n'abuse que la Conscience l'utilisant pour se mentir à elle-même. Cette sincérité, je crois utile de le répéter, ne doit pas être qu’intentionnelle (pensée), mais doit aussi être confirmée par des manifestations concrètes (paroles et actions), une régularité sans faille dans sa pratique et une absence de complaisances circonstancielles (excuses) auxquelles tu pourrais succomber par paresse ou manque de volonté et de rectitude. 

Comme je te l’indiquais dans ma précédente réponse, ta sincérité ne pourra pas se limiter qu’à ta personne, mais devra aussi se manifester dans le cas de fautes (inexactitudes, écarts, erreurs, imperfections, imprécisions, incorrections, manque de justesse et de probité, infidélité, irrégularités) que tu verrais commettre par d’autres individus, ou groupes d’individus et portant préjudice à autrui. Manifestation qui pourra s’effectuer au moins sous forme d'indignation. L’indignation et une opposition clairement manifestées à la complaisance, devant ces fautes et égarements issus de l’ignorance ou de vices assumés, et ne feront que valider, au « regard » des Consciences supérieures, la crédibilité de ta sincérité qui ne sera plus une formule creuse et frivole, mais une rectitude de comportement solidement ancrée dans ta Conscience de repenti, comme une valeur morale sacrée. Ne pas respecter scrupuleusement ce que l'on considère comme sacré, devient automatiquement profanation et sacrilège. 

Ceci te permet de comprendre la gravité karmique que peut comporter le  fait de se repentir un jour pour récidiver le lendemain. Cette gravité karmique se caractérisant par une perte de crédibilité de la part des instances spirituelles supérieures, et une nette diminution de leurs dons, leur assistance et leur bienveillance. Alors, à toi de faire ton propre inventaire de ce que tu peux, à l'aune de tes Connaissances actuelles, légitimement considérer comme des fautes dont tu acceptes d'assumer loyalement la responsabilité, afin d'en obtenir le pardon par un repentir sincère volontairement assumé. Et prends bien garde de ne pas confondre le repentir sincère avec autoflagellation, culpabilisation avilissante, stigmatisations déshonorantes ou apitoiement sur toi-même. 

Le repentir sincère n'est pas une punition, pas plus que le pardon est une récompense. Cela doit être simplement considéré comme une juste perception subtile de ta part,  de ces notions que sont le "Bien" et le "Mal",  et grâce auxquelles il te sera possible d'élargir considérablement ton champ de Conscience. Sans oublier que le repentir sincère est aussi un noble sacrifice, au moins celui de ton ego, et conformément à ce que j'ai déjà eu l'occasion de t'expliquer, le sacrifice lorsqu'il a cette forme spirituelle, est la meilleure oblation que tu puisses mettre sur l'autel de ta Foi et qui puisse avoir une possibilité d'être véritablement agréable pour les Esprits supérieurs officiants au service du Dharma.

Maître, je comprends qu’il m’appartient de discerner clairement les fautes dont je dois avoir sincèrement Conscience, avant que de m’en repentir, mais n’y aurait-il pas un ordre à respecter pour commencer la mise en pratique de ce processus ?

Si tu dois hiérarchiser la démarche de ton processus, je t’invite à commencer par ce qui me semble être la source de tout égarement, je veux parler de tes pensées. Comme l’indiquait si justement Lao-Tseu dans son Tao Tô King : 

En suivant la voie on trouve la voie. En se conformant à la vertu, on devient la vertu. Mais si on pense au crime, on recueille la honte du crime. C'est pourquoi l'action comme l'inaction traduisent l'invisible harmonie. Ou la foi est totale, où elle n'est pas. 

Ceci implique que la rédemption impose pour chacune des pensées, que nous avons décidé d’assimiler, qu’elle doive faire l’objet d’une analyse critique personnelle sans faiblesse, sans complaisance ni compromission. Soit nos pensées sont conformes aux règles d’éthique, de probité, de Connaissance, de rigueur, de justesse et de vérité, ainsi qu’aux vertus qui structurent nos valeurs morales ; soit elles ne le sont pas, et le repentir sincère sera de s’en séparer sans la moindre complaisance, même si cela doit radicalement modifier nos habitudes confortables, nos croyances rassurantes, nos certitudes intellectuelles et nos comportements sociaux grégaires. Soit nos pensées demandent à être sensiblement alignées sur une tonalité supérieure, et le repentir se manifestera par la volonté de la Conscience à s’y conformer sans le moindre laxisme. 

Lorsque tu auras identifié des pensées que ta nouvelle capacité de discernement subtile te permettra de juger comme mauvaise, il te faudra en plus tenir compte des actions que  tu auras commises lors des différentes mises en pratique de ces pensées s'étant révélées comme mauvaises. Je prendrai un exemple volontairement caricatural pour donner corps à cette réalité abstraite. Lorsque ceux qui pratiquaient l'esclavage, du temps où leur normalité ambiante en faisait une pratique courante et parfaitement légale, se sont retrouvés à devoir prendre Conscience du caractère profondément immoral et inhumain de cette pratique - lorsque des lois ont clairement stipulé l'abolition de cet asservissement dégradant -, leur repentir, pour être complet et sincère, devait passer par la condamnation de cette pensée qu'était la pratique de l'esclavage en libérant ceux qu'ils avaient encore sous ce régime, mais  ce repentir devait s'étendre aussi à toutes les personnes auxquelles ils avaient accepté de faire subir cette indignité humaine, les privant pendant de longues années de leurs libertés naturelles, sacrées, inaliénables et imprescriptibles. C’est uniquement par cette pratique exigeante, qui confine à l'ascèse d'un comportement juste et sans complaisance, que le repentir révélera ou non la profondeur et la crédibilité de sa sincérité. 

Ne plus accepter les petites apparences de vérités conventionnelles, qui ne sont qu'hypocrisie de convenance, est un des exemples de manifestation de la fidélité à son repentir et la marque de sa sincérité. Il faut aussi prendre garde à considérer que les règles de probité que l'on fait volontairement siennes ne doivent pas pour autant servir à l'aliénation des autres, ceux qui n'en partageraient pas le bien fondé. Pas plus que cela ne doit servir à porter un regard critique sur ceux qui, se complaisant dans la normalité ambiante illusoire, ne seraient pas enclins à souscrire à ces conditions éthiques libératrices. Seule l’exemplarité de ta fidélité à tes valeurs morales que tu offres en rayonnement doit te préoccuper. Ne pas respecter ces dernières modalités, serait de nature à redonner des pouvoirs aux asura guettant la moindre faille pour tenter de reprendre dans leurs filets une Conscience par encore en mesure d'avoir la Volonté de se libérer de ses travers, pour cause d'inattention. Et faire preuve d'inattention n'est jamais sans conséquence préjudiciable tant pour son auteur que pour autrui. L'inattention, voilà une des fautes les plus couramment commises, et dont peu de Conscience pense à se repentir sincèrement, d'où sa récidive régulière.





Maître, vis-à-vis de qui dois-je manifester ce repentir sincère ?






Ta question démontre que tu n’as pas encore bien assimilé toutes les subtilités du sujet sur lequel nous travaillons. 

Si tu cherches une tierce personne semblable à toi-même pour exprimer ton repentir, genre confession (privée ou publique, religieuse ou médicale) suivi d’actes de pénitence, alors tu retombes dans le rituel creux et sans consistance qui ne sert qu’à donner un illusoire alibi à ton ego afin qu’il se donne l’apparence d’une pseudo bonne Conscience, et un imaginaire et dérisoire pardon de ces fautes. Ce processus singeant le repentir sincère a pour conséquence quasi systématique de donner au récipiendaire l'envie de recommencer ses errements, puisqu'il a le sentiment qu'il va pouvoir s'exonérer des conséquences par ce simulacre de repentir. 

Les indulgences plénières - qui ont permis aux catholiques romains de récolter assez d'argent pour financer la construction de nombreux édifices religieux -, avaient plus l'aspect d'un vulgaire commerce que celui permettant une rédemption par repentir sincère. Le tueur, le voleur, le tortionnaire ou le malandrin savaient qu'il leur suffiraient d'obtenir, souvent en échange de simple quantité de monnaie, une indulgence plénière pour se voir absoudre de tous leurs péchés, y compris les plus vils et méprisables. Ceci constituait en réalité un encouragement à poursuivre dans la voie de la corruption de la Conscience puisque cette pratique, d'une grande perversité, donnait l'illusion d'une rédemption automatique et surtout systématique. 

Le clergé de l'époque, par sa complaisance coupable, devenait complice de ces forfaits, et entachait le patrimoine karmique de chacun de ses membres se pliant à ce détestable commerce du vice. La mauvaise Conscience pouvait s'en donner à coeur joie, puisqu'elle avait à sa disposition des toges d'apparentes vertus de rechange, dont elle pouvait se vêtir en contrepartie d'une partie de ses larcins, rapines, saccages ou pillages plus ou moins sanglants obtenus par la pratique du vice. 

Ton repentir tu dois te l’adresser à toi-même, et la pénitence, dont je t’ai tracé les grandes lignes dans ma précédente réponse, c’est encore toi qui dois te l’imposer et surtout l’effectuer avec la plus extrême rigueur. L'absolution tu la recevras, selon tes mérites, des échelons supérieurs en constatant qu'ils acceptent de continuer à te faire le Don de leur service bienveillant grâce auquel tu pourras poursuivre ton évolution. Ceci tout en considérant que le repentir sincère n’a rien à voir avec l’autoflagellation, la mortification, la stigmatisation ou je ne sais quel autre supplice plus ou moins barbare. La pratique régulière du repentir sincère est le moyen de remettre correctement l’évolution de la Conscience sur les bons rails de la rédemption (évolution). Je te rappelle que ce n’est ni une punition, ni un châtiment ni une répression. C’est juste un processus utilitaire, salvateur et protecteur de hiérarchisation de ses expériences, de leur alignement et de leur stabilisation effectuée par une Conscience devenue mature, volontaire et maîtresse de ses sens, Facultés et émotions. 

Le fait d'envisager d'avoir recours à une autre personne pour manifester ton repentir est aussi l'indication de ton faible niveau de Connaissance et de celui de tes propres responsabilités. Personne d'autre que toi ne pourra te permettre d'obtenir l'absolution. Ne crois pas pour autant que de ne dépendre de personne pour obtenir cette absolution soit plus facile. C'est même rigoureusement le contraire, car la moindre faille dans la sincérité de ton repentir te fera perdre automatiquement toute possibilité de rédemption de la part des membres de la Hiérarchie. Mais aussi cela installera au coeur de ta Conscience un sentiment de culpabilité ayant un lent et puissant pouvoir corrosif, et à la longue une possibilité d'autodestruction. Tu pourras constater, dans les faits objectivement observables, que ceux qui succombent à vouloir tricher avec eux-mêmes finissent inévitablement par corrompre leurs Facultés les plus subtiles, et s'égarent dans les méandres d'une involution uniquement gouvernée par Maya. 

Alors, pour en revenir à ta question, cesse de te préoccuper de chercher la personne à laquelle tu dois manifester ton repentir sincère, puisque la seule qui soit véritablement la plus habilitée à le faire, c'est toi ! Mais surtout n'oublies pas que pour être efficace tu devras strictement respecter l'adjectif qualificatif de : sincère. Après, soit la tonalité vibratoire de ce repentir sera suffisamment puissant pour s'élever vers tes guides et protecteurs des plans et des Mondes supérieurs, soit tu retomberas inéluctablement dans les turpitudes de ton ego et ton intellect raisonneur, prompts à t’accorder toutes les absolutions pourvu que tu poursuives la pratique de tes propres perversions.


Maître, ne serait-il pas plus conforme aux différentes traditions cultuelles d’adresser ce repentir sincère à une divinité susceptible de la recevoir et de la valider ?




Si cela peut t’aider dans ta démarche, pourquoi pas ! Mais si tu comprends correctement le schéma du processus que je viens de t’exposer, tu devrais y discerner que la pratique rigoureuse du repentir sincère, volontairement activé par la Conscience, comporte en elle-même tous les mécanismes qui permettent de valider l’accession à la rédemption. Là où les divinités auxquelles tu pourrais t’adresser ne feraient rien de plus ou de moins puisqu’il s’agit d’un processus d’auto-réalisation, dans le cadre des Lois Providentielles requérant obligatoirement une adhésion volontaire de l'officiant. 

Par contre, lorsque la rédemption s’active, comme je viens de te l'expliquer précédemment, alors les Consciences des plans et des Mondes supérieures en perçoivent la puissante tonalité vibratoire, et se prédisposent à satisfaire à certaines attentes de l’impétrant en répondant, sur le mode subtil vertical et intérieur, à ses interrogations, lui signifiant par la même occasion que cette manifestation vaut rédemption et implique la validation de l'absolution des fautes commises, et dont le repentir sincère a annulé les conséquences négatives. Conséquences négatives dont la principale a consisté en l’absence de possibilité de communications multidimensionnelles, pour la Conscience impie, avec les plans supérieurs. 

Ne te fais surtout aucune illusion, tu peux toujours espérer tromper tes semblables, ou toi-même sur la crédibilité de ta sincérité, tu n'abuseras jamais les Consciences des plans et des Mondes supérieurs. Si tu succombais à la tentation de vouloir le faire, tu serais alors dans une situation semblable à celle d'un jeune enfant faisant un gros mensonge du genre : je n'ai pas touché au chocolat, tout en ayant les babines enduites de sa gourmandise. 

Comme j'ai eu l'occasion de te l'expliquer, le repentir sincère n'efface pas la faute, il la localise dans un état de Conscience inférieur, ce qui permet à un état de Conscience supérieur de la considérer pour ce qu'elle est le trois quarts du temps : un enfantillage caractéristique d'une profonde ignorance, et d'en tirer les précieux enseignements. Un adulte regarde les bêtises de son enfance en les considérant pour ce qu'elles sont, sans pour autant se sentir accablé de remords dans sa situation d'adulte, puisque son repentir sincère ne les lui fait plus commettre depuis fort longtemps. Ce qui ne l'empêchera pas d'en appréhender l'inconvenance, la stupidité et les perturbations dommageables que cela aurait pu avoir sur sa propre évolution, si des adultes responsables ne lui avaient pas signifié, clairement et avec autorité, l'incongruité d'un tel comportement. Un père ou une mère ont probablement fait les mêmes bêtises que leurs enfants, ce qui ne les empêchera pas de veiller à ce qu'ils ne s'engagent pas dans une voie de perdition préjudiciable. 

Pour ce qui est des "divinités" auxquelles tu désires t'adresser, ne leur demande surtout pas d'être complaisantes avec tes vices et égarements, cela reviendrait à les rendre complices et à violer le Principe de Justice universelle, si elles venaient à te donner satisfaction en dehors de ces Lois. Justice universelle qui veut qu'il n'y ait aucun passe-droit ni aucune dérogation quant à la stricte application de Lois intemporelles et justes. 

Comme j'ai déjà eu l'occasion de te le dire, lorsque tu t'adresses à une "divinité", si les requêtes que tu manifestes sont constituées de pensées justes en vertus, elles recevront intégralement satisfaction. Il découle de ce Principe que dès lors où tu ne reçois pas satisfaction de ta ou tes requêtes, tu devras en tirer les enseignements, dont celui qui veut que tes pensées soient ou peu justes, ou qu'elles manquent de vertus et ne sont donc pas dignes d'être prises en considération, ou les deux.




Maître, encore une question sur le repentir. Quand dois-je le pratiquer ?





Je viens de te donner un début de réponse à cette question en t'expliquant comment tu dois t'adresser à une "divinité", mais manifestement elle demande à être complétée. 

Contrairement à ceux qui, par ignorance, ne savent comment se pratique ce rituel, je te rappelle qu'il ne s'agit pas de se repentir pour accéder à une rédemption occasionnelle pour tenter d'obtenir une compensation qu'elle soit émotionnelle, sensorielle, matérielle, intellectuelle ni même spirituelle. Ce serait là l'expression d'une grande perversité spirituelle sur laquelle je ne crois pas utile de revenir. 

Cette pratique du repentir, comme je te l'ai précédemment signalé, doit être considérée comme une ascèse constante que doit exercer aussi bien le novice, que l'apprenti-sage, l'initié ou le disciple. Savoir se repentir de ses errements de pensées, de paroles, de ses actions ou inactions, de ses inattentions ou de ses faiblesses au quotidien, reste le moyen le plus efficace pour tirer les meilleurs enseignements de ses propres expériences. Lorsque la pratique de cette ascèse est rigoureuse, constante et sans dessein de fortifier une personnalité égotique s'accommodant d'un petit commerce du donnant-donnant, alors elle est la source des plus puissants perfectionnements d'une Conscience spirituelle dévique. 

La Conscience ne se repent pas pour obtenir sa rédemption venant annuler toute sa responsabilité, et encore moins une récompense, mais c'est parce qu'elle parvient à la pratique du repentir sincère que sa rédemption ouvre le vortex lui permettant de franchir les niveaux supérieurs de son évolution. Ce vortex restera ouvert tant qu'il n'y aura pas la plus petite distorsion entre le repentir, sa sincérité et l'indéfectible fidélité de l'officiant à son serment de ne plus réitérer la faute, l'erreur, l'inattention ayant fait l'objet de la prise de Conscience de la réelle étendue de sa responsabilité, que ce soit sur le plan physique, intellectuel ou spirituel. Cette condition, pour être correctement respectée, implique une grande clairvoyance et un discernement subtil très rarement respecté sur le plan sensoriel et émotionnel. C'est d'ailleurs pour cela que le repentir pratiqué dans de mauvaises conditions ne produit pas ou que très occasionnellement l'ouverture du vortex de la rédemption. 

Lorsque ce vortex s'ouvre, lors d'une conjonction occasionnelle du repentir avec une véritable sincérité, il se referme tout aussi rapidement si cette conjonction n'est pas maintenue strictement dans les bonnes conditions. Ceci requiert, de la part de la Conscience, une attention rigoureuse et une vigilance sans faille. C'est ce qui fait dire que le sage ne se repent pas de ses fautes, mais de ses inattentions. Ceci répond à ta question du "Quand", puisque sur le plan spirituel le repentir fait partie de la pratique constante de l'ascèse, ou ce que les orientaux désignaient dans le Mahâbhârata par le terme d'austérités. 

Puisses-tu parvenir à ce niveau de pratique régulière du repentir sincère, car alors ton Parleur silencieux deviendrait intarissable, et tu n'aurais de cesse que de rester à son écoute attentive tant sa communication serait comparable, pour toi, à une corne d'abondance.



Maître, dois-je comprendre que c'est par la pratique de la rédemption que l'être humain peut espérer accéder à sa nature devique ?



C'est exactement cela ! Si tu accordes de la nourriture à un affamé, et qu'en retour il te mord la main, tu cesseras rapidement de l'alimenter, au moins tant qu'il ne sera pas venu manifester, par un repentir sincère, sa prise de Conscience d'un comportement irresponsable pour cause d'ingratitude. Si tu reçois une aide intellectuelle venant t'aider à résoudre de très difficiles problèmes sociaux, financiers, techniques, professionnels, scientifiques ou relationnels et qu'en contrepartie tu te montres incapable d'en apprécier la valeur que tu ne possédais pas, et sans laquelle tu aurais été incapable de résoudre correctement ton ou tes problèmes, ne t'attends pas à pouvoir en bénéficier de nouveau tant que par un repentir sincère tu n'aies pas obtenu la rédemption de ton comportement irresponsable pour cause d'ingratitude. 

Ce qui est de rigueur sur les plans physique et intellectuel l'est encore plus sur le plan spirituel. D'autant que si sur les plans inférieurs on peut se contenter de recevoir en contrepartie d'un simple remerciement, sur le plan spirituel il faut bien évidemment ne pas commettre la moindre forme de profanation. Par exemple, en étant dans l'incapacité d'apprécier à sa juste valeur les richesses les plus subtiles que l'on reçoit des plans supérieurs et que par aveuglement l’ego tente de s'en approprier les mérites et la créativité. 

Il faut aussi savoir honorer sa dette, pour les richesses reçues, en étant capable d'en faire don à son tour, dans les meilleures conditions requises (discernement, altruisme, discrétion et modestie) pour que ce don soit digne de servir d'oblation, servant d'acquittement de cette dette. 

Compte tenu de l'extrême subtilité et complexité de cette pratique, autant te dire que les erreurs de comportements, dans l'exercice de ton accession à la Connaissance, seront nécessairement nombreuses tout au long du processus initiatique. C'est là une chose normale, à la condition que tu saches tirer constamment les enseignements de tes erreurs et qu'en preuve de la bonne assimilation de ces enseignements, tu n'oublies pas de te repentir sincèrement pour neutraliser ces fautes et en obtenir rédemption consistant en une annulation des effets karmiques négatifs. 

Dans la continuité de ce processus, tu ne devras plus oublier, lorsque tu auras pleinement Conscience de la valeur de ce que tu as la chance de recevoir de la part de tes guides et instructeurs occultes, de les remercier pour leur aide et bienveillante générosité. Alors, progressivement tu passeras une à une les étapes les plus élevées de ta nature humaine, pour parvenir aux premières étapes de ta nature devique, et ce, grâce à l'ouverture, que tu devras maintenir par ta propre détermination, du puissant vortex de la rédemption. 

Je crois que sur ce sujet je t’ai donné suffisamment d’indications, et qu’il n’y a plus que par la mise en pratique que tu seras capable d’en générer de nouvelles qui puissent venir continuer à l’enrichir.


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Reprise des Dialogues entre le Maître et l'élève, début septembre 2016, si la Divine Providence le permet.




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9 commentaires:

modeste a dit…

Maître, comment puis-je obtenir le pardon de mes guides supérieurs, pour toutes les fautes commises lors de toutes mes réincarnations ?

Ton principal agent karmique n’est autre que ton Etre intérieur,
si tu es ici, au stade d’évolution qui es le tien,
c’est qu’il t’a jugé apte, et que les fautes de tes précédentes incarnations sont résorbées, ou sur le point de l’être,
tu n’as donc à te préoccuper que de celles de cette incarnation en cours.
Pour espérer obtenir le pardon d’en-Haut,
Il te faut commencer par l’obtenir de toi-même.
Il ne te suffira pas de te taper la poitrine en disant je suis pécheur et en récitant de quelconques prières,
mais de façon très concrète, en commençant par identifier ces actions, paroles ou pensées,
et ensuite les reconnaitre comme étant des fautes que tu as commises.
Ceci fait, et partant du principe que tu en éprouves un repentir sincère,
Tu devras chercher à te dissocier des pensées qui t’ont amené à commettre ces fautes de façon à infléchir ta conduite et ne pas les commettre à nouveau…
Sans cette inflexion, ton repentir, aussi sincère soit il, ne te sera d’aucune aide.

Lorsque tu auras obtenu le pardon de ton Etre intérieur,
Tu verras que tes guides supérieurs t’ont déjà pardonné.

Kanzi a dit…

Mon modeste, tu dis précisément une chose que je m'apprêtais à écrire à un ami juste à l'instant. Je ne sais pourquoi mais après lecture de ton post, je comprends mieux cette vive impulsion qui m'a fait stopper le message et venir ici. Voilà ce que je m'apprêtais à écrire : "Il te faut premièrement te pardonner à toi-même. Ce n'est pas en se frappant la poitrine et disant "c'est ma faute" que tu peux avancer. Pour servir il faut d'abord se servir soi-même...dans le sens de se rendre service à soi-même et non pas de se rendre des "sévices"...
L'égo juste avant la dernière marche, lorsqu'il est démasqué déploie ses dernières cartouches...mais si tu oses relever la tête et le regarder bien en face, c'est lui qui meurt !
Il faut se tenir droit comme le Cobra !

Kanzi a dit…

Maître, par quel genre de fautes dois-je commencer à me repentir sincèrement ?

Par celles que tu as commises envers autrui.
Le repentir sincère demande un authentique examen de conscience. Ce qui implique d'avoir la capacité à se regarder sans fard dans sa propre nudité (intention véritable).

modeste a dit…

Maître, par quel genre de fautes dois-je commencer à me repentir sincèrement ?
Trop souvent lorsqu’on se retrouve devant une somme de travail conséquente,
et qu’on se demande par où commencer, survient le découragement ou la lassitude,
dans le meilleur des cas on perd du temps, dans le pire on reste figé devant l’ampleur de la tâche.
Tu ne peux demander un pardon global pour toutes les fautes que tu as commises,
il te faudra les traiter toutes, et une par une,
sans pour autan te noyer dans les détail, l’égo est très fort pour ça,
aussi, partant du principe que tout ce qui est fait n’est plus à faire,
Tu peux commencer par les plus évidentes, celles qui te viennent à l’esprit en premier…

Anonyme a dit…


Lilbudha

Proposition de réponse à la question : Maître, par quel genre de fautes dois-je commencer à me repentir sincèrement ?

Chacun dispose des spécificités de son état d'évolution karmique. Ces spécificités sont différentes pour chacun d'entre nous, ce qui fait que les défauts et qualités d'un élève ne seront pas les mêmes qu'un autre élève pourtant du même niveau d'évolution (même classe).

Tu dois être capable de cibler les défauts en toi qui participent au mauvais alignement de ta Conscience sur ses convictions et aspirations les plus vertueuses. Toutes les pensées que tu cultives et qui vont dans ce sens sont celles dont tu devrais te repentir. Souvent, cela prends la forme de mauvaises habitudes que l'on cultive encore et encore. Plus celle-ci ont été cultivé longuement, et plus il sera difficile de s'en défaire.

Il me paraît pertinent de commencer à faire les choses dans un ordre croissant du plus petit au plus grand. Commence donc par les fautes qui te semblent les plus faciles à te défaire afin de te donner le courage de t'attaquer aux plus difficiles ensuite. N'ai surtout pas la vanité de croire que, parce que tu parviens à cibler tes fautes, celles-ci vont disparaître instantanément. Il te faudra énormément de patience afin d'éclairer en toi les mécanismes pervers qui te maintiennent dans ta prison égotique.

De ma petite expérience, il s'agit bien plus d'être rigoureux envers toi même et de conserver une rectitude du geste toute entière tendue vers ce que tu considères être bien, plutôt que de cibler un par un tes défauts et d'en faire un travail fastidieux. Les fautes ressemblent à des grappes de raisins, vouloir s'attaquer à tous les raisins est moins pertinent que de couper la branche sur laquelle est située cette grappe.

modeste a dit…

Maître, je comprends qu’il m’appartient de discerner clairement les fautes dont je dois avoir sincèrement Conscience, avant que de m’en repentir, mais n’y aurait-il pas un ordre à respecter pour commencer la mise en pratique de ce processus ?
Nous avons vu que la première étape de ce processus est en fait de commencer par accorder ton pardon à ceux qui ont commis des fautes à ton encontre,
Car la haine ou même la rancune que tu pourrais héberger en toi sont des poisons qui rongent de l’intérieur ;
Pardon que tu dois prolonger par des paroles ou des actes.
L’étape suivante sera naturellement la poursuite de ce travail d’épuration intérieur par un travail de repentir envers celui qui est le principal acteur de ton évolution, c’est-à-dire toi-même.
Toute pensée non juste en vertus que tu héberges est une faute à l’encontre toi-même,
Il t’appartient donc de passer au crible le plus fin toutes tes pensées pour en discerner celles qui ne sont pas justes en vertus de celle qui le sont.
Dans ce même ordre d’idée, tu devras ensuite passer au crible et sans complaisance aucune chacune de tes paroles et chacun de tes actes passés que ta mémoire sera capable de remonter pour en identifier tout ce qui ne serait pas conforme à la pratique des vertus.

Ceci fait tu pourras passer aux fautes commises à l’encontre des autres…

Ce travail est un travail d’épuration de fond,
chaque faute que tu commets est inscrite par les Lipikas dans le livre de ta vie,
et celles que tu ne seras pas parvenues à effacer dans cette présente incarnation
te seront représenter sous forme d’épreuves dans la ou les suivantes.

modeste a dit…

Maître, vis-à-vis de qui dois-je manifester ce repentir sincère ?
Tu dois manifester ton repentir sincère envers tous ceux à qui tes pensées, paroles ou actions ont portées préjudice,
que ces personnes soient encore en incarnation ou non,
sans oublier que la première personne lésée dans l’histoire sera toujours toi…

Ce repentir ne doit pas se manifester simplement par quelques paroles creuses de circonstance,
mais par la claire manifestation que tu as pris conscience de tes erreurs
et que tu amorce un changement radical dans ta manière de penser, et donc de parler et d’agir.

modeste a dit…

Maître, ne serait-il pas plus conforme aux différentes traditions cultuelles d’adresser ce repentir sincère à une divinité susceptible de la recevoir et de la valider ?

Suivre la tradition, la belle affaire,
Voilà un habile stratagème d’une conscience qui non seulement veut
s’éviter d’avoir à penser par elle-même, en se réfugiant derrière une tradition, quelle qu’elle soit,
mais encore qui croit pouvoir se dédouaner de ses fautes en se cachant derrière une quelconque Divinité,
ce qui serait contraire à la justice Divine et son principe d’évolution au mérite.
Gautama Bouddha a dit : « qu'il ne faut pas croire une chose simplement parce qu'on l'entend dire; ni croire aux traditions car elles nous ont été transmises depuis l'antiquité ; ni croire aux rumeurs en tant que telles ; ni aux écrits des sages, parce que les sages les ont écrits; ni aux imaginations inspirées, pensons-nous par un Déva (inspiration supposée spirituelle) ; ni croire aux conclusions tirées de quelque supposition faite par nous au hasard ; ni croire une chose parce qu'elle semble devoir être vraie par analogie; ni croire sur la simple autorité de nos instructeurs et maîtres. Mais nous devons croire la chose écrite ou parlée, ou la doctrine, si elle est corroborée par notre propre raison et notre propre conscience. "C'est pour cela", dit-il en concluant, "que je vous ai appris à ne pas croire une chose simplement parce que vous l'avez entendu dire ; mais quand vous croyez avec votre conscience, alors agissez en conséquence et abondamment. » (Alice Bailey, Traité sur le Feu Cosmique)

Le Bouddha nous signifie par la que nous ne devons intégrer comme vrai, pour nous que ce que nous avons pu corroborer par la pratique,
Le reste étant placé dans la colonne hypothèses…
Rien ne remplace la pratique, et surtout pas dans le domaine qui nous intéresse.
Ton travail de rédemption ne sera complet que lorsque tu auras effectué ce travail sur toi-même qui consiste à infléchir la manière de penser qui t’a poussé à commettre une faute.

modeste a dit…

Reprise des Dialogues entre le Maître et l'élève, début septembre 2016, si la Divine Providence le permet.

Merci Maître,
ça va peut être nous donner le temps de digérer.
Bonnes vacances.