lundi 16 juin 2008

Tablettes de Thoth : 1.10.



Livre d’Hermès Trismégiste, Tablettes d’Emeraude de Thoth : 1.10

C’est à cette époque que j’ai ouvert un passage vers l’Amenti afin de régénérer mes pouvoirs et pour survivre d’une époque à l’autre, comme un Soleil d’Atlantis, en conservant la sagesse et en préservant la Mémoire ancestrale.

Avec le pouvoir qui neutralise la gravité, j’ai élevé au dessus de ce passage une énorme pyramide. En son sein j’ai construit une chambre secrète d’où part un passage circulaire qui mène presque au grand sommet.

Là, dans son Apex, j’ai installé un cristal qui envoyait un rayon dans l’espace temps afin d’attirer la force provenant de l’Éther et la concentrer sur le passage de l’Amenti. J’y ai construit d’autres chambres que j’ai laissées vides, mais qui cachent les clefs de l’Amenti.

L'enseignement de ces mystérieuses Tablettes de Thoth est d'une richesse et d'une subtilité qui interpelle émotionnellement même le profane le plus inculte, mais dont les volutes et arborescences délicates se révèlent, à l'intuition et au mental, uniquement des travailleurs assidus.

Après avoir mis à l'épreuve l'étendue de ses connaissances, en devenant le serviteur d'un peuple encore à l'état d'enfance, notre guide, à la fin d'une mission en conformité éthique avec le groupe spirituel auquel il appartient, ouvre un passage vers l'Amenti. Nous retrouvons ici la pratique de la Haute Magie se trouvant dans la Table d'Émeraude : il monte de la terre au ciel... Le grand initié, que dis-je, ce grand Hiérophante possède cette faculté supérieure active qui lui permet de passer d'un état terrestre à un état céleste selon sa volonté.

La formule : ouvrir un passage vers l'Amenti, nous indique aussi qu'il a acquis la parfaite Connaissance et la totale Conscience du temporel et de l'intemporel, du mortel et de l'immortel. Puissante révélation que celle-ci, car elle nous informe que si nous avons la sensation d'être vivant, lorsque nous sommes dans la sphère organique, nous le devons essentiellement à l'ouverture et l'élargissement de notre champ de Conscience. Lorsque nous sommes en état de sommeil, de somnambulisme, de coma intellectuel ou spirituel, de malaise, ou encore en état d'inconscience infantile, nous ne pouvons prétendre être véritablement vivant, même si d'un point de vue purement biologique et scientifiquement moderne, nous ne sommes pas cliniquement morts. D'ailleurs, je n'en veux pour preuve que la période de la très petite enfance, ou bien l'état intra-utérin, périodes dont nous ne conservons aucun souvenir, pour cause justement d'inconscience. Cet état d'inconscience ne nous a pas laissé dans notre mémoire, le sentiment, ou la trace d'un vécu qui nous soit propre lors de cette période d'évolution, comme celui que laissera la suite plus ou moins consciente de la vie post infantile. Nous pouvons donc d'ores et déjà déduire, avec une lecture subtile, l'existense de deux états concomitants de l'âme-de-vie, la cohabitation non paradoxale de mortalité et d'immortalité. L'âme-de-vie, par décret Divin, est par essence immortelle, sans début ni fin, et ce, pour l'éternité. La notion de naissance ne constitue donc pas un début à cette âme-de-vie, mais un début de l'émergence d'un niveau de la Conscience à une réalité qu'elle perçoit au travers de l'épreuve, et qui devient la sienne propre : sa vie. Cet état de Conscience s'il a un début, peu aussi avoir une fin ; s'il naît, il peut aussi mourir... Nous entrons là dans une distinction fine et délicate, entre le mortel et l'immortel. L'âme-de-vie est immortelle, mais elle n'est pas pour autant vivante tant qu'elle reste dans l'état de béatitudes d'un inconscient collectif dont rien ne la sépare et lui donne une spécificité (une ipséité) particulière. Dans cet état d'inconscience elle n'est qu'une cellule d'un corps collectif qui lui a conscience de cette cellule qui le fait vivre. Ce n'est qu'au fur et à mesure qu'elle élargira son champ de Conscience, par la pratique des mises à l'épreuve, qu'elle acquerra, par enrichissement de son patrimoine karmique, d'abord une Conscience égotique, et si elle poursuit son évolution, une Conscience astrale et Mentale. Lorsque l'âme-de-vie se complaît dans l'état de Conscience égotique, elle vie de par la constitution de son patrimoine karmique, mais elle est mortelle, c'est-à-dire que tant qu'elle ne parvient pas à se hisser à la perfection de cet état égotique, elle ne peut espérer en franchir le seuil qui lui permettrait de sortir des cycles de réincarnation, celui de vie et de mort, devant par les successions d'épreuves, lui procurer cet état de Conscience compatible avec non plus le temporel, mais l'Éternel Moment Présent.

En vérité la mort ne peut être qu'une illusion qui résulte soit de l'inconscience la plus totale, soit de l'ignorance dans laquelle la Conscience s'enferme volontairement, soit de l'oubli pour cause de mémoire uniquement périssable.

Pour bien assimiler cette notion de cohabitation au sein de l'âme-de-vie du mortel et de l'immortel, il faut garder en Mémoire (avoir pleine Conscience) les différents sujets publiés dans l'académie d'Hermès Trismégiste. La faculté d'identification que nous possédons tous, est ce qui permet à la Conscience de croire qu'elle est la forme qu'elle occupe, et uniquement cette forme, pendant au moins le temps nécessaire à l'épuisement de cette expérience. Ceci rejoint le sujet traitant de la pensée et de la forme, et du pouvoir de cette pensée de se manifester dans une forme en rapport avec sa propre conviction d'être (identification). Mais si nous nous réincarnons dans une forme en occupant tous les niveaux d'évolution qu'elle comprend, - que ce soit celle d'un pygmée ou celle d'un puissant empereur -, n'oublions pas, comme le stipulent si justement les Tables de la Loi du Sépher de Moïse, que l'âme-de-vie a reçu le sceptre du pouvoir qui lui permet de régner dans toutes les formes, et au travers de cette souveraineté, de parvenir à éprouver le plus largement qu'il soit possible, l'étendue du champ de cette Conscience. Ce qui se traduit par la fameuse chute d'Adam et sa rédemption au travers de son long repentir que constitue la traversée du jardin du "Bien" et du "Mal".

Sortir de l'état d'inconscience, progressivement, laborieusement, péniblement, dans la souffrance et le désespoir des innombrables désillusions, ne se fait pas d'une façon mécanique, et encore moins sous la contrainte. Cela dépend uniquement du libre arbitre de chaque âme-de-vie, qui s'exprime par l'activation de la faculté volitive. Là encore, les Tables de la Loi du Sépher de Moïse démontrent qu'elles sont le véritable Enseignement majeur, par l'exemple de ce couple inséparable que sont Adam et Eve (l'époux et l'épouse du Cantique des cantiques) l'âme-de-vie et la Volonté. Cette Volonté qui ira parcourir tous les champs du possible dans la sphère temporelle, pour ramener à l'âme-de-vie, qui se tient en sommeil dans l'Éternel Moment Présent, sa moisson d'expériences et de richesses qu'elle récoltera à chaque épreuve de vie incarnée. Lorsque le champ de la Conscience n'occupe qu'un faible état de développement, laissant l'essentiel de la place à l'inconscience, cette Conscience devra subir les règles de causalité du Destin au travers des lois rigides et asservissantes qui constituent les cycles de vies et de morts. Ce n'est que lorsque cette Conscience parvient, par l'activation de ses pouvoirs, directement en relation avec la Haute Magie, à s'affranchir volontairement des lois de causalité du Destin, qu'elle peut alors sortir de la sphère temporelle pour s' IDENTIFIER en toute Conscience à l'Éternel Moment Présent. L'âme-de-vie qui ne s'était jusqu'alors identifiée qu'au mortel, s'ouvre sur un plan supérieur, celui de l'immortalité qui devient alors une réalité parfaitement objective, pendant que l'état de mortalité révèle son véritable statut d'illusion. La Conscience qui est née à la vie organique, une multitude de fois, renaît à son immortalité par cette prise de Conscience, le Roi remonte sur son trône le sceptre de pouvoir à la main. Ceci permet de comprendre qu'il n'y a pas de début ou de fin à l'immortalité, et qu'une âme-de-vie est de toute éternité immortelle, sinon elle ne pourrait jamais le devenir. Mais être sans Conscience, et il est amplement démontré que cela est possible, c'est ne pas être, ou tout du moins ne pas être plus que ce à quoi nous nous identifions, et c'est hélas pour beaucoup d'entre nous, pas grand chose d'autre qu'une vague idée...

Donc pour en revenir au sujet qui est l'objet du présent article, l'Amenti, qui est cet état d'intemporalité auquel il est possible d'accéder, ne s'ouvre que pour les âmes-de-vie qui sont capables d'en avoir une totale « Conscience », si l'accession à cet état, à commencer par une Foi fervente, l'effort de la volonté pour en éprouver la subtile réalité, a transformé cette Foi en Connaissance venant enrichir le patrimoine karmique de la Conscience. Nos anciens et illustres navigateurs, n’ont d'abord eu la Foi qu'aux confins des océans il n'y avait pas des abîmes, mais des terres à découvrir, et ce n'est que lorsqu'après un acharnement et des luttes incessantes ayant demandé la pratique de facultés supérieures comme la volonté, le courage, l'obstination, l'intelligence, la ferveur et tant d'autres vertus, qu'ils sont parvenus à en démontrer la réalité. Après, les lignes de communication se sont naturellement établies, permettant de passer d'une terre à une autre, d'un continent à un autre, selon le libre arbitre et la volonté des voyageurs.

...afin de régénérer mes pouvoirs et pour survivre d’une époque à l’autre... Ne dirait-on pas l'expression d'un de ces voyageurs retrouvant son port d'attache et ses racines, et qui profite de ce retour pour se refaire une santé et reconstruire ses forces avant que de repartir vers de nouvelles aventures ?... Là encore, les Tablettes de Thoth nous délivrent une précieuse indication, en parfaite conformité avec les enseignements les plus ésotériques, et que je pourrais traduire de la façon suivante : si l'épreuve du voyage au travers du jardin du "Bien" et du "Mal" permet de rapporter des richesses, elle épuise les forces embarquées dont la source est l'énergie vitale. La mise à l'épreuve de la volonté dans la sphère temporelle nécessite une dépense de cette énergie vitale, qui ne se reconstitue que pendant la présence dans l'Éternel Moment Présent. Ceci démontre admirablement le statut de source énergétique énépuisable de l'Éternel Moment Présent, ce à quoi ne pourra jamais prétendre la sphère de la temporalité organique qui consomme de l'énergie sans en produire. La naissance dans cette sphère se traduit donc par un influx de cette énergie qui ira jusqu'à sa plus complète expression, pour finir inéluctablement par s'épuiser totalement. L'étincelle de Vie qui a embrasé cette forme, persistera jusqu'à ce qu'elle soit complètement consumée.

...comme un Soleil d’Atlantis, en conservant la sagesse et en préservant la Mémoire ancestrale.... Magnifique précision que celle que contient cette formulation. La Conscience non périssable est inséparable de la sagesse, voilà qui nous balise remarquablement la route à suivre ; et elle se préserve (ce qui signifie ici quelle survie à la forme périssable) par la conservation de la Mémoire ancestrale... La Mémoire comporte un "M" de majesté qui la distingue de la mémoire organique périssable. Il s'agit donc bien de la Mémoire cette faculté supérieure, grâce à laquelle, au fur et à mesure de nos expériences de vies incarnées, nous parvenons à retrouver qui nous sommes, et surtout qui nous avons toujours été, ceci ne peut se faire que par la Mémoire ancestrale, pour la simple et bonne raison que ce qui sera fut !

Avec le pouvoir qui neutralise la gravité, j’ai élevé au dessus de ce passage une énorme pyramide... Je serais tenté de poser la question : qu'est-ce donc que ce pouvoir qui neutralise la gravité ?...

Pour ceux qui n'auraient pas parfaitement suivi le cheminement subtil de ce début des Tablettes de Thoth, je rappelle qu'il ne s'agit plus de construire une pyramide terrestre, mais que nous sommes dans l'Amenti, l'état où s'exerce la Haute Magie. Lors de précédents articles, j'ai eu l'occasion d'expliquer que dans l'Éternel Moment Présent, il ne s'agit pas de construire avec des pierres et du mortier, mais uniquement avec la puissance vibratoire de la pensée qui se traduira par une forme lors de sa manifestation. La puissance vibratoire de cette pensée est bien celle qui s'exerce en dehors de la gravité (loi de causalité du Destin) qu'elle parvient, par les exercices et les pratiques précédemment expliquées, par neutraliser. La pyramide est ici la forme de concentration et de transmission de Connaissances du supérieur vers l'inférieur. En partant d'une forme pyramidale terrestre, si nous poursuivons les lignes de chacune de ses arêtes au-delà du fini, en construisant des lignes imaginaires vers l'infini, nous constaterons qu'elles passent par un point de concentration qui se trouve au sommet de la pyramide solide pour se répandre dans l'espace dans une forme pyramidale imaginaire inversée (en pensée) et sans limite. Un peu comme si un entonnoir invisible déversait des forces elles aussi invisibles qui passeraient par ce point d'incarnation de chaque pyramide (visible et invisible) pour en manifester les pouvoirs dans une forme concrète.

... En son sein j’ai construit une chambre secrète d’où part un passage circulaire qui mène presque au grand sommet... Toujours dans la pensée forme, il nous est indiqué que la communication entre la pensée et la forme se fera par un passage circulaire (cycles de réincarnations) devant mener au grand sommet...

Là, dans son Apex, j’ai installé un cristal qui envoyait un rayon dans l’espace temps afin d’attirer la force provenant de l’Éther et la concentrer sur le passage de l’Amenti.... Dans son Apex signifie : dans la pointe, le sommet de la pyramide. La formulation rejoint parfaitement ce que j'explique ci-dessus concernant la forme pyramidale (pensée) qui servirait d'entonnoir à la force provenant de l'éther qui se concentre sur le passage de l'Amenti qui n'est qu'un point dans un cercle de manifestations, mais de ce point tout émane.

Lorsqu'il est évoqué un cristal, dans cet extrait des Tablettes de Thoth, ma faculté intuitive me renvoie à ce que les Orientaux appellent : le joyau dans le lotus, et que je formule comme la Pensée du Divin Créateur grâce à laquelle je suis, et sans laquelle je ne serai pas.

J’y ai construit d’autres chambres que j’ai laissées vides, mais qui cachent les clefs de l’Amenti... Encore une fois, l'indication est admirable de subtilité, et elle rejoint ce passage du Filet d'Ariadne qui prétend que les alchimistes:

Feignent diverses opérations, séparations et divers poids qu'ils appellent tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. Ils écrivent beaucoup de choses qu'ils ne font pas, par exemple lorsqu'ils parlent de la dissolution, distillation, descention, ablution et calcination de la Pierre, ils font un Chapitre à part de chacune, encore que ce ne soit qu'une seule et même opération, qu'ils ne font pas ; mais bien la Nature seule, avec l'aide de l'Art.

Ceux qui cherchent depuis des lustres, la fameuse salle secrète dans la pyramide de pierre, qui contiendrait des documents mystérieux et révélateurs, venant d'une antique civilisation disparue, risquent d'en être pour leurs frais... Toutes les chambres sont vides, mais contiennent les clefs de l'Amenti... Je pourrais parfaitement éclairer en langage Parlant ce curieux paradoxe, mais il me paraît si facile à comprendre, surtout après ce qui précède, que je ne succomberai pas au plaisir futile d'enfoncer des portes si largement ouvertes.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce passage d'une si grande richesse, et d'une si redoutable précision, mais je laisse à chacun la possibilité d'exercer son intuition mentale sur ce qui reste à ronger et qui est si copieux.



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Si vous croyez avoir compris cet article sans avoir lu les précédents, alors c'est que je me suis mal exprimé...
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

3 commentaires:

OseKa a dit…

Si l'éveil de la conscience permet l'accès à la connaissance et à la maîtrise de l'eau psychique qui émance de la pyramide humaine et qui ouvre l'accès aux portes de la providence, à l'inverse, le somnambulisme léthargique de la brebis permet à non pas faillir au loup de s'immiscer dans la forteresse... et alors non seulement livrée aux forces du destin, celle-ci devient aussi la cible privilégie... de ce prédateur.

Fraternellement

Anonyme a dit…

Quelques vies
Quelques verbes
Quelques volontés
Vibrent en nous comme l'arbre vibre au vent...
Je suis le loup et la brebis...
Des deux je n'en fais qu'un.
Qui suis-je?
Juste un humain qui est or et argent...
Le Tout en nous et nous en Tout...

mine a dit…

Si vous croyez avoir compris cet article sans avoir lu les précédents, alors c'est que je me suis mal exprimé...

Seul celui qui a lu cet article sait pourquoi il l'a compris dans toute son expression