vendredi 27 janvier 2012

Comment faire pour ne pas encore voter pour des crapules ?

Les règles de bonne gouvernance selon Râma
extrait et adapté du Râmâyana. (Ayodhyakanda, chapitre C)

Il y a plusieurs milliers d’années, les Enseignements du Râmâyana définissaient ce qui constituait les caractéristiques d’un bon chef d’État dans ce conte épique relatant la vie de Râma. 

Lorsqu’un Enseignement s’est le plus approché de l’Universel, il acquiert comme principale vertu celle de l’intemporalité. 

Vous pourrez constater, à la lecture de ce qui suit, que ce qui caractérisait la qualité d’un chef d’État, pour l'antique sagesse universelle, il y a plusieurs milliers d’années, n’a pas pris la moindre ride et reste d’une actualité, d'une pertinence et d’une justesse redoutable.

Avant d’aller voter, un grand nombre de citoyennes et de citoyens devrait avoir la sagesse de comparer la personnalité de chacun des candidats aux règles définies par Râma. Règles qui ont un caractère divin, car ce Prince légendaire était le septième avatar de Vishnou.

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Râma à son frère Bharata.

- Tu honoreras les Dieux, les ancêtres, tes serviteurs, tes maîtres, tes parents proches, les médecins et les sages.

- Tu entoureras d'égards les experts compétents en science politique.

- Tu prendras pour ministres des hommes partageant tes qualités et qui seront : valeureux, savants, maîtres de leurs sens, de famille honorable et sachant lire les pensées des autres.

- Tu ne décideras pas seul, ni à l'inverse avec trop de personnes.

- Lorsque tu auras décidé d'un projet, tu devras t'y consacrer avec application et sans perte de temps.

- Tu préféreras l'avis d'un seul sage à celui de milliers de fous.

- Tu réuniras les meilleurs collaborateurs dont les compétences seront utilisées aux tâches les plus importantes ; ceux aux compétences ordinaires aux tâches ordinaires, et ceux aux compétences inférieures aux tâches inférieures.

- Tu ne mépriseras ni tes ministres ni tes collaborateurs, ni le peuple. Pas plus que tu ne les terroriseras par une justice impitoyable.

- Que ta fonction ne soit pas méprisée à cause de ton manque d'équité ou de ton comportement peu honorable.

- Tu feras en sorte que le faux médecin, le serviteur corrompu ou déloyal, ainsi que le manque d'équité soient jugés et condamnés.

- Tu féliciteras et récompenseras ceux qui se seront rendus utiles à la collectivité par leur courage, leur dévouement, leur habilité, leur compétence, leur vaillance, leur droiture et leur générosité.

- Tu veilleras à une juste répartition des richesses afin qu'elles récompensent les mérites de chacun, sans pour autant laisser les plus pauvres dans la désespérance.

- Tu veilleras à ce que ceux qui sont chargés de te représenter soient à la hauteur de ton image. Celui qui reçoit un messager imbécile ou incompétent est en droit de considérer que ce dernier est à l'image de son maître.

- Tu devras être correctement informé sur les hauts responsables, leur dignité, leur honorabilité et leurs compétences réelles.

- Tu ne t'entoureras pas de personnages cupides, avides et voraces, ils ne sont bons qu'à apporter la corruption, le mensonge, l'injustice et le malheur.

- Tu ne feras pas uniquement confiance à ceux qui n'ont que la logique du raisonnement intellectuel, ce sont des insensés qui finissent par professer que des absurdités.

- Tu veilleras à ce que le pays soit pourvu d'équipements permettant une équitable circulation des énergies matérielles, intellectuelles et spirituelles, afin que chacun puisse les recevoir selon ses besoins.

- Tu veilleras à ce que chacun puisse vivre dans des rapports de paix, de respect et de sécurité.

- Tu protègeras ceux qui assurent la prospérité : commerçants, industriels, financiers et particulièrement les agriculteurs sans lesquels la nature ne serait pas entretenue et protégée, et la population ne serait pas correctement approvisionnée.

- Tu veilleras à ce que ton comportement soit aussi digne et honorable que la fonction que tu occupes, sans pour autant donner l'impression d'être inaccessible et trop éloigné de ceux que tu gouvernes. Le juste discernement et le juste milieu sont encore les meilleures attitudes.

- La bonne gestion des deniers publics repose sur le principe de l'équilibre des comptes entre les recettes et les dépenses. Que la charge des recettes n'écrase pas sous un poids excessif les plus pauvres, et que les dépenses ne soient pas utilisées pour enrichir les indignes.

- Que la justice soit rendue non pas selon l'état de richesse ou de puissance, mais uniquement selon l'état de victime ou de délinquant. Et que ceux qui se sont trouvés faussement accusés et condamnés reçoivent promptement réhabilitation et intégrale réparation.

- Tu veilleras à ce que l'indignité frappe tous ceux qui seront reconnus coupables de corruption.

- Qu'aucune décision ne soit prise par tes ministres si elle n'est pas le résultat d'une bonne information et d'une totale impartialité.

- Que l'enfant, l'adulte ou le vieillard soit parfaitement intégré dans le corps social.

- Que le devoir ne soit jamais occulté par l'intérêt d'un droit, tout comme l'intérêt d'un droit ne doit pas être absent du devoir.

- Que sous ta gouvernance chacun puisse avoir le temps de l'intérêt, du devoir et du plaisir, selon ses mérites.

- Pour être digne de ta tâche, tu devras te garder de l'athéisme, du mensonge, de la colère, de l'orgueil, de l'intempérance, du manque de discernement, notamment celui qui consiste à reconnaître les sages, de la paresse, de la soumission aux cinq sens, de la réflexion solitaire dans les affaires, de la consultation d'incompétents, de la négligence à garder secrète une délibération, de l'omission des voeux et autres paroles fastes, des hommages rendus à ceux qui ne le méritent pas.


Celui qui gouverne selon le devoir, qui exerce la justice et un pouvoir moral sur ceux sur qui il a autorité, ce sage obtient en bonne règle la terre entière et gagne le ciel après avoir quitté ce monde.

1 commentaire:

Setanta a dit…

Merci à toi le Gaulois Libre de nous rapporter ces judicieux conseils.

Le problème est que tous les candidats à la présidentielle de 2012 donnent l'apparence de vouloir le bien du peuple. Reste à reconnaître l'imposteur du candidat altruiste.

Sans entrer dans une débat politique sans fin, il me semble que quelques personnalités se détachent de la cupidité et de la soumission aux puissances financières :

Marine Le Pen, François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan. Dommage sans doute qu'ils ne peuvent se rallier à cause de quelques différences dont ils pourraient discuter raisonnablement ! N'y aurait il pas là, une part de cette cupidité dans l'appropriation du pouvoir ?
Nous n'aurons semble t'il pas un Râma pour 2012 !