lundi 8 juin 2009

Home et le cinéma des élections européennes



De L’HOME à l’homme, ou lorsque le pire est dans le meilleur.

Même s’il s’agit d’un montage de différents films de Yann Arthus Bertrand, - celui dont toute la sphère médiatique a claironné comme étant l’évènement d’une révélation mondiale avec le titre qui se veut hautement symbolique de : HOME -, est un spectacle grandiose de la beauté de cette planète qu’est la Terre. La qualité des images, le montage dynamique et l’accompagnement musical sont autant d’éléments jouant essentiellement sur la corde émotionnelle.

Cette corde émotionnelle dont tous ceux qui cherchent à nous vendre quelque chose usent et abusent, ce que n’a pas hésité à faire le réalisateur de ce film à l’instar des professionnels utilisant un média de masse. En général, lorsque l’émotionnel est pratiqué avec ce savant surdosage, il a essentiellement pour effet, souvent aussi pour but, de faire perdre aux spectateurs l’usage de leurs facultés intellectuelles et de leur libre arbitre. Deux choses me sont d’abord venues à l’esprit pendant le visionnage de ce film, la première c’est que la liberté de penser est toujours un acte rebelle ; la deuxième c’est cette citation de Bulwer Lytton dans son roman ZANONI et qui dit : il n’y a pas d’initiation pour qui est victime de ses émotions.

En plus de la musique, les images véhiculaient, par le truchement de la voix off des informations qui se voulaient des postulats d’une crédibilité incontestable, et donc des vérités universelles assénées avec certitude. Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, ce film aura une place d’honneur sur le chemin de la descente en ces lieux pour notre présente civilisation.

L’accumulation de poncifs de l’écologiquement correct, de lieux communs, de clichés, lapalissades et autres platitudes réchauffées ont fait bon ménage avec des informations parcellaires, superficielles et souvent erronées. Dire que l’homme est sur terre depuis les 200.000 dernières années est déjà la marque d’une vision particulièrement étroite de la chronologie des espèces. Laisser croire que ce qui se produit sur des siècles ou des millénaires peut se résorber sur les 10 prochaines années, n’est qu’une imposture parmi tant d’autres. Faire croire que de passer de la surexploitation de la planète, qui déjà ne suffit pas à satisfaire aux besoins essentiels d’une humanité galopante, pourrait y parvenir en revenant à ce qui est considéré comme une exploitation «équilibrée », en est une autre tout aussi ridicule.

D’après les commentaires, pour le moins peu éclairés, de ce film, il suffirait de manger moins de viande ce qui induirait la réduction des troupeaux de bovins, responsables par leurs flatulences de l’émission de gaz à effet de serre très nettement supérieure à l’ensemble de la combustion des énergies fossiles utilisées par tous les moyens de transports, pour réduire considérablement la pollution... Peut-être doit-on attribuer la disparition des dinosaures à un formidable concert de pets...

Plus sérieusement, je remarque que pendant la dernière campagne électorale pour les élections européennes, la liste Europe écologie qui jusqu’à la dernière semaine faisait, selon tous les sondages, jeu égal avec la liste du Modem, subitement cette dernière liste a décrochée en fin de semaine, juste après l’important battage médiatique annonçant le film de Yann Arthus Bertrand... Les résultats de cette élection démontrent un score très inattendu pour la liste Europe écologie, sans que personne, hommes politiques, journalistes spécialisés, responsables d’organismes de sondages, analystes politiques, ne fassent jamais le rapprochement entre la diffusion de ce film, et le succès qui a été le sien et les dommages collatéraux sur la campagne électorale... Voilà qui en dit long sur le champ de vision intellectuel de ces personnes...

Mais revenons à ce film que je qualifierais de non-évènement, surtout après celui d’Al Gorre : une vérité qui dérange. Derrière le fatras de commentaires tous parfaitement discutables, se cache une réalité d’une tout autre amplitude.

La Terre, bien avant l’avènement de l’espèce humaine, a à plusieurs reprises procédée à des mutations profondes de son environnement au point de faire disparaître, à chaque grande mutation, 98% de toutes les espèces du moment. Ces mutations reposent sur une modification de son niveau vibratoire ce qui induit l’apparition de nouveaux échanges chimiques. Pour comprendre, sur une petite échelle de temps, l’importance de ces nouveaux échanges chimiques, qu’il suffise de savoir que l’ensemble de notre civilisation présente, repose sur des échanges chimiques qui n’existaient pas il y a seulement deux siècles en arrière. Et que c’est sur ces nouveaux échanges chimiques que reposent l’essentiel de ce que nous appelons le progrès et le modernisme.

Or donc, la terre produit des échanges chimiques, et ces échanges chimiques génèrent une faune et une flore adaptées à cet environnement. Lorsque ces échanges chimiques se modifient, ils créent un environnement qui produira et la disparition des espèces qui ne sont plus adaptées à ce nouvel environnement, et l’adaptation de certaines de ces espèces, par ce que Darwin qualifiait d’évolution, et surtout l’apparition de nouvelles espèces qui n’ont plus grand-chose à voir avec celles disparues, pour cause de changement radical de vibrations, de nourritures et de gaz... La cohabitation temporaire des anciennes et des nouvelles espèces végétales et animales, pouvant se faire le temps de la transition, car dans la nature la règle est le chevauchement. Une espèce apparaît toujours avant la disparition de la précédente, exemple : Néenderthal et Cromagnon.

La Terre ne décide pas ces changements selon l’état d’une des espèces qu’elle engendre, même si cela doit beaucoup décevoir l’espèce humaine sur l’importance qu’elle se donne, mais plus certainement en fonction de données planétaires et cosmiques. La Terre change son niveau vibratoire grâce et avec les ressources du Soleil. Ce dernier n’agit dans ses modulations de puissances qu’avec le concours d’énergies cosmiques (astres plus puissants, constellations et galaxies). Tout ce processus grandiose agissant à l’intérieur de cycles temporels de différentes amplitudes. Ainsi, une vision qui me semble tout aussi probable que le réductionnisme écologique qui veut faire porter sur les frêles épaules d’une espèce du microcosme, la responsabilité qui n’est pas la sienne, - même s’il peut être établi qu’elle est la dernière goutte qui va faire déborder le vase -, que les modifications climatiques que nous subissons actuellement sont les conséquences d’un cycle en cours qui provoque un profond changement vibratoire de la Terre avec l’apparition de nouvelles et nombreuses réactions chimiques, qui ont commencé il y a déjà plusieurs siècles, et qui vont se poursuivre probablement sur plusieurs millénaires.

La longueur des périodes de mutations qui sont en action, n’est en rien comparable à celle de la nature humaine, et probablement même d’une civilisation, même si régulièrement il est possible d’assister à des phénomènes de surfusion, comme celui qui a vu pendant l’hiver 1942 plus d’un millier de chevaux instantanément pétrifiés par la glace en plongeant dans le lac Ladoga, pour fuir un feu de forêt déclenché par les bombardements aériens, lors de l’affrontement des armées allemandes et russes autour de la ville de Lenigrad.

Malaparte raconte que le lendemain «le lac était comme une immense plaque de marbre blanc sur laquelle étaient posées des centaines et des centaines de têtes de chevaux. Les têtes semblaient coupées net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. Toutes les têtes étaient tournées vers le rivage. Dans les yeux dilatés, on voyait encore briller la terreur comme une flamme blanche. Près du rivage, un enchevêtrement de chevaux férocement cabrés émergeait de la prison de glace».

Probablement que c’est ce phénomène de surfusion qui a saisi les nombreux mammouths laineux qui se retrouvent pris dans le permafrost de Sibérie avec dans l’estomac le contenu de leur dernier repas parfaitement conservé, preuve qu’il s’agit bien d’un processus brutal. D’autant plus violent que ces mammouths laineux étaient parfaitement équipés et adaptés aux grands froids sibériens...

Voilà personnellement ce que m’inspire ce très beau film HOME, une vision autrement plus pertinente que celle étriquée que nous propose l’écologiquement correct. Tout sur cette Terre est cyclique, l’homme pas plus qu’une autre espèce n’est appelé à y survivre dans sa forme actuelle indéfiniment, et si ce qui a un début doit avoir une fin, il convient, me semble-t-il, de profiter de ces évènements pour tenter d’élargir notre champ de conscience, plutôt que de faire du nombrilisme anthropomorphique. L’espèce humaine, n’en déplaise à sa vanité, n’est pas là pour changer le monde, c’est le monde qui est là pour la changer.

Quant à la pollution dont l’être humain est responsable, je la résumerai par une de mes petites Clavicules de la Sapience :

66 - En fait, une civilisation polluante, n’est rien qu’une civilisation sans vertu. Car seule la Justice alliée à la tempérance est équilibre et harmonie.



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8 commentaires:

Anonyme a dit…

de Lectrcie

Bonjour,

J'avoue que votre explication est mille fois plus belle et plus perspicace que toutes ces belles images bien materielles qui s'adressent surtout a la fibre anthropocentrique du spectateur.

J'aime votre vision scientifique du grand cycle cosmique et vous serais reconnaissante d'etayer votre reflexion.

Le Gaulois libre a dit…

Bonjour,

Pour la science matérialiste, version espèce humaine, il y a une multitude de causalités qui s’enchaînent les unes aux autres.

Pour la métaphysique, ci-après définition du petit Larousse :

Métaphysique n.f. (gr. meta ta phusika, après la physique, cette connaissance étant, dans les oeuvres d’Aristaote, traitée après la physique)

Donc, la métaphysique ne perçoit pas les manifestations uniquement selon les lois de causes à effets de la matière tangible, mais considère le rôle de l’esprit sur la matière, le premier étant le déterminant de la seconde. Si, d’un point de vue purement égotique propre à chaque espèce, l’être humain est supérieur à l’ensemble des éléments qui le composent, la généralisation de ce principe vaut pour tout ce qui a forme, conformément en cela au célèbre aphorisme de la Table d’Émeraude qui veut que ce qui est en bas soit comme ce qui est en haut et inversement.

L’homo sapiens est supérieur à la somme des éléments qui le composent. Cela signifie qu’il a en plus ce qu’il est coutumier de désigner comme une «Conscience». Croire qu’il soit le seul dans l’univers à posséder cet attribut, reviendrait à ramener cette «Conscience» à un appendice dérisoire et parfaitement ridicule.

L’être humain à une «Conscience» ayant l’amplitude de ses facultés et du champ de ses connaissances, trop souvent limité à des certitudes sclérosantes. Mais tout ce qui est inférieur en développement à cette espèce animalière a aussi une «Conscience», comme tout ce qui lui est supérieur, ne serait-ce que par l’amplitude d’une durée de vie.

Vouloir expliquer un individu selon les seuls critères organiques, cela revient à définir un livre d’après la reliure, sa couverture, son format, la qualité du papier utilisé, l’encre d’impression, la typographie, le nombre de ses pages, son prix de revient et son prix de vente, l’éditeur, et le libraire qui l’a vendu... Tout ceci serait d’un point de vue matérialiste parfaitement juste, mais ne dirait strictement rien sur l’essentiel de ce livre : son contenu littéraire.

Les êtres humains ont une Conscience, qui n’a d’ailleurs pas une égalité de développement, et cette Conscience influencera peu ou prou son environnement proche où lointain ; tout comme elle sera peu ou prou influencée par d’autres Consciences de son espèce. Il est par ailleurs maintenant clairement établi que cette Conscience humaine aura la faculté d’influencer, selon sa puissance (niveau de rayonnement) un environnement animal, végétal et minéral. Ceci s’effectuant selon certains paramètres de connexités et d’interdépendances. Cette Conscience humaine sera donc, en plus d’un principe intangible, une forme d’énergie indicible, mais ô combien réelle.

Pour ce qui est des astres et planètes qui nous entourent, il serait vaniteux autant qu’imbécile d’imaginer qu’ils soient dépourvus de la moindre Conscience. Comme je le dis dans une de mes petites Clavicules de la Sapience :

F -Quand on aura tous pris conscience que tout ce qui existe a une conscience, on aura l’air un peu moins con au regard du cosmique, mais juste un peu moins c’est tout.

SUITE.....

Le Gaulois libre a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Le Gaulois libre a dit…

SUITE...

La Conscience de la terre a l’amplitude de son âge, et cette amplitude n’est en rien comparable à celle de l’être humain. Que dire de celle du Soleil et d’autres astres encore plus âgés...

Si nous sommes modestement capables, avec une nano Conscience, d’influencer directement et indirectement des espèces différentes et considérées, probablement très abusivement, comme inférieures à la nôtre, combien il doit être plus que probable que les formidables énergies des Consciences des éléments qui composent le système solaire, soient capables d’influencer très fortement tout ce qui vie sur terre. À l’image des civilisations humaines les plus évoluées qui ont influencées très fortement par leurs développements, de façon systémique, les civilisations connexes moins évoluées ; l’évolution des Consciences planétaires et cosmiques ont nécessairement une répercussion sur toutes les Consciences subalternes et vassales.

Par l’élévation de la Conscience matérialiste de l’être humain, nous avons pu assistés à des changements de réactions chimiques qui lui sont directement imputables et modifiant considérablement son environnement, ainsi que la disparition de nombreuses espèces. Ce comportement loin d’être responsable et harmonieux au sens providentiel du terme, est probablement observé par des Consciences supérieures qui sont à même de limiter les dégâts de sciences sans conscience, en imposant à l’ensemble de la planète une élévation généralisée de Conscience, (énergie puissante tout aussi dévastatrice qu’elle peut être fécondante), dans un dessein qui échappe à l’entendement d’un individu à la vision bornée par un savoir étriqué et purement anthropomorphique.

Toutes les anciennes écoles de pensées, tous les enseignements antiques à vocation universelle, comme celui de la science hermétique, font état de ce rapport étroit entre la Conscience humaine, lorsqu’elle parvient à s’extraire de sa prison égotique que constitue son ignorance et ses solides barreaux de certitudes, et celles des puissances supérieures en puissance et en durée...

Anonyme a dit…

de Lectrice

Bonsoir Mr le Gaulois Libre,

Merci beaucoup pour le partage de votre sagesse.
Je me demande pourquoi vous avez utilise le futur et non pas le present dans cette phrase:

'Il est par ailleurs maintenant clairement établi que cette Conscience humaine aura la faculté d’influencer, selon sa puissance'.

Est-ce a dire que le niveau atteint n'est pas a la hauteur ou n'a pas la qualite requise?

S'agit-il d'un developpement de l'espece humaine ou de la planete tout entiere dont il'sagit?

Je pense souvent au regne vegetal et aux modifications chimiques que ce dernier a genere voici 2 milliards d'annees. Ainsi les petits cycles s'agencent dans les grands cycles ( Ca fait penser aux Harmonices Mundi de Kepler).

Et c'est la que l'utilisation du mot amplitude m'interpelle a nouveau. Des ondes cosmiques aux ondes humaines quel maillage...

Merci a bientot

mine a dit…

Bonsoir,
Est-t'il possible de rapprocher l'influence de la conscience des acteurs du cosmos de l'action des planètes signant non seulement nos naissances, mais agissant au niveau des évènements mondiaux, je parle de la véritable astrologie qui auparavant n'était pas distincte de l'astronomie.
Conscience serait donc l'équivalent des ondes ?

Le Gaulois libre a dit…

Bonjour chère lectrice,

La Conscience humaine est placée dans le cercle de sa perfectibilité, ce qui signifie que tant qu’elle ne parviendra pas aux limites de la perfection de sa forme — limites qui permettront à cette Conscience de sortir de cette forme —, elle aura un constant rapport proportionnel entre sa puissance (connaissance) et sa faculté d’influencer (volonté manifestée).

Il ne s’agit plus d’un futur, mais d’un principe agissant dans l’ETERNEL Moment Présent, qui veut, selon l'admirable trope du Sépher de Moïse, que ce qui sera-fût !

Ce principe (loi de la Divine Providence) est donc identique dans son application, quel que soit le plan où se situe la Conscience, pour la raison que ce qui est en bas ne peut manquer d’être comme ce qui est en haut, postulat qui fonde la Justice Divine.

Félicitation pour l’amplitude que vous donnez à votre vision (2 milliards d’années), mais il y a aussi à considérer que ce que la terre manifeste depuis son avènement actuel, repose sur les acquis de plusieurs manifestations antérieures (patrimoine karmique)... La réincarnation si elle vaut pour la Conscience de l’être humain, vaut pour la Conscience de toutes les Créatures de la Création, sinon l'univers ne pourrait avoir la moindre cohérence...

Le Gaulois libre a dit…

Bonjour chère mine,

Est-ce que ce que vous appelez la « véritable astrologie» est capable de situer avec exactitude le jour de la naissance ?

Est-ce le jour de la conception ? Celui de la sortie du sein de la mère (ce qui est pris en compte par la Conscience humaine et sa vision binoculaire étroite) ? Ou celui où la volonté d’être, qui précède toute action, entreprend de se manifester ?

Pour l’astrologie sacrée, l’influence des Consciences cosmiques qui président au jour de la mort, sont d’une importance considérable ayant des répercutions majeures sur la prochaine réincarnation, puisque cette dernière ne pourra pas se faire sans tenir compte de l’état du patrimoine karmique de cette Conscience.

Tout est vibratoire dans la Divine Création, c’est pour cela que la moindre vibration (onde) est un Logos, avec ses potentialités d’influences en fonction de sa puissance...