lundi 2 mars 2009

Après la carambouille, le règne des bobards.





La mondialisation ou la dictature de la ploutocratie.

Selon le célèbre adage hermétique des Tablettes de Thoth : connaître les lois c’est être libre.

Encore faut-il que ces lois soient physiquement et intellectuellement accessibles, et qu’elles soient strictement appliquées.

Toute l’imposture de la mondialisation repose sur la duplicité de lois qui ne concernent que quelques grands principes difficilement applicables et derrière lesquels se dissimule l’éternelle férocité de la loi du plus fort.

Les petites et moyennes entreprises sont d’abord préoccupées par leurs marchés locaux, leurs clients naturellement captifs, avant de se préoccuper de se lancer dans les folles aventures des exportations couteuses, hasardeuses et déstabilisantes. Pour que les mécanismes de la mondialisation se mettent en place, il a fallu une complicité étatique étroitement corrélée avec les puissances financières qui sont les maitres d’oeuvres de ce processus de concentration et de spoliation généralisé.

Quelle stupidité il aura fallu à nos dirigeants, à moins que des intérêts plus sordides en soient la cause, pour être capables d’imaginer qu’en imposant un niveau de charges salariales, sociales, fiscales, administratives (environnementales) aux entreprises locales, qu’elles seraient en mesure d’exercer loyalement leur activité en face d’entreprises étrangères venant les concurrencer sur leurs marchés nationaux, alors même que ces concurrents extérieurs n’avaient ni le niveau de charges salariales, sociales, fiscales et administratives comparables...

Certes, pour pouvoir continuer une politique de dépenses publiques sans retenue, ni de sens de la mesure, il fallait pouvoir continuer à augmenter la pression fiscale (charges des entreprises locales), mais comme cette pression interdisait à ces entreprises, malgré leurs gains de productivité fantastiques, d’augmenter le montant des salaires, cette concurrence déloyale permettait aux gouvernements d’offrir à la population une amélioration du pouvoir d’achat par une baisse généralisée des prix.

Nos entreprises sont citoyennes, courageuses, mais pas suicidaires au point de se laisser tondre la laine, la peau et les os. Beaucoup, croyant que les gouvernements corrompus allaient, comme c’est leur devoir, les protéger face aux conditions déloyales de concurrence étrangères, ont dû succomber par manque de réactivité, par excès de conscience nationale, ou naïveté dans la confiance qu’elles croyaient pouvoir accorder à une technostructure sans âme, sans morale, sans vertu. Les autres, placées devant l’alternative qui consiste soit à s’adapter soit à mourir, en application des règles qui leur étaient imposées, ont dû délocaliser avec la brutalité et la rapidité qui leur étaient imposées par la férocité des conditions de la loi du plus fort gouvernant sans partage la mondialisation.

La lâcheté des gouvernements corrompus aura poussé l’ignominie jusqu’à se servir de ces entreprises cherchant à simplement survivre, pour les lancer en pâture à des électeurs politiquement et économiquement incultes, et des syndicats crispés sur leurs petits privilèges et leurs pouvoirs de nuisance rémunérateurs.

La mondialisation est une perversité diabolique qui consacre l’injustice, la fraude, la duplicité, l’escroquerie, les magouilles de petits et grands aigrefins. Sous le couvert d’une apparente répartition des richesses, elle n’est qu’une colossale entreprise de gangsters, de malfaiteurs, de pirates, de prédateurs, de flibustiers, de coquins en tout genre, de malfrats, en costume Cerutti, cravate club, chaussures Lobb et roulant en berline haut de gamme.

J’ai déjà eu l’occasion de dire que la mondialisation n’a pas créé de richesses. Lorsque le montant de la crise financière et économique sera réellement connu, il démontrera que non seulement il n’y a pas eu création de richesses, mais une profonde destruction de valeurs tant matérielles, que culturelles et spirituelles.

Pour connaître le montant de ce qui sera dans l’histoire de l’humanité comme un incroyable sinistre, il faudra y inclure la montagne de dettes que nos gouvernements ont accumulées ces 30 dernières années, afin de donner l’illusion que cette mondialisation était une aubaine. En vérité nos gouvernements, toujours par une incroyable paresse et une incontestable incompétence, se sont comportés comme les plus médiocres des citoyens qui se donnent l’illusion de la richesse en utilisant sans modération les multiples facilités d’un crédit facile. Chaque crédit venant ajouter une échéance supplémentaire à un budget déjà fortement déficitaire. Puis vient le moment où les crédits ne servent plus à acheter quoi que ce soit, mais uniquement à essayer de faire face aux échéances. Et s’ils viennent soulager certaines échéances à court terme, ils viennent surcharger celles de moyen et long terme. Ainsi s’enclenche la spirale du surendettement. Le sentiment de richesse pour ce citoyen inconséquent n’aura duré qu’un éphémère moment, aussi fugace que le plaisir qu’il en aura tiré ; celui de la descente aux enfers lui paraîtra en rapport, interminablement long et douloureux...

La mondialisation telle qu’elle a été voulue et conçue par ses créateurs, n’a été et ne sera jamais autre chose qu’un gigantesque système de surendettement des Nations qui se sont stupidement prêtées à son jeu maléfique. Elle a été orchestrée par des irresponsables et des malfaisants, qui osent maintenant venir refiler la facture aux contribuables de tous les pays. Le pire de l’absurdité c’est qu’il est demandé à ceux qui sont à l’origine de cette effroyable carambouille, de venir y porter remède, et tenez-vous bien, le seul remède qu’ils proposent unanimement c’est.... D’augmenter les recours aux crédits... Le pompier pyromane se propose d’éteindre l’incendie en l’arrosant d’essence...

Les plus grandes banques sont virtuellement insolvables. Depuis mars 2008 il leur a été demandé d’avoir à produire le montant de leurs créances douteuses dans les trois mois... À ce jour, il a été découvert des monstruosités de créances douteuses, mais chaque jour révèle que ce n’est que la partie visible d’un iceberg dont on ne connait pas la superficie. L'injection des fonds publics au sein de ces institutions financières, ne peut pas servir à relancer l’économie réelle, puisqu’ils sont immédiatement engloutis dans ce trou noir sans que rien n’en ressorte. C’est autant que cette économie réelle n’aura pas à sa disposition, ceci venant fragiliser de plus en plus d’entreprises, et par voie de conséquence aggraver les créances douteuses des banques et institutions financières. Nos apprentis sorciers, car c’est maintenant de véritables diableries dont il s’agit, font tourner les planches à billets nuits et jours, ont recours aux emprunts à tour de bras (le syndrome du surendetté qui pense que la solution vient de davantage de crédits), avec là encore, une conséquence prévisible qui sera celle de l’effondrement des emprunts d’États, ce qui commence à pointer son nez du côté des pays européens de l’est, de l’Espagne, de l’Autriche, de l’Irlande, de la Grèce et d’autres en gestation. Les institutions financières internationales peuvent parfaitement venir en aide à un pays en état de faillite, pour peu qu’il ne soit pas trop important, mais que feront-elles lorsque ce sera une ribambelle de pays de plus en plus importants ?... Rien ! Elles n’en ont pas les moyens.

Que deviendra l’Euro dans une tourmente financière d’États insolvables ?... Il retournera au néant duquel il a été sorti... Que deviendra la monnaie internationale de référence lorsque sera perçu le montant d’endettement gigantesque sur lequel elle repose, et la profusion irrationnelle de sa diffusion ?... Elle finira comme toutes les monnaies impérialistes qui ont eu dans l’histoire à subir le même sort, elle ne vaudra pas plus que sa valeur véritable, et si cette valeur est voisine de zéro, elle ne vaudra pas une roupie de plus... Notons que l’histoire du dollar est symptomatique de sa flamboyance éphémère. Avant d’être adossé à l’or, il n’était qu’une monnaie de Monopoly, ce jeu qui se joue entre quelques amis...

Mais faisons un rêve, après tout au prix où sont maintenant les choses, c’est peut être le seul plaisir qui restera accessible... L’économie se reprend, la finance finit par s’assainir, le consommateur parvient à payer une grande partie de ses propres dettes personnelles, et les gouvernements cessant d’être pleutres, ignorants et immoraux décident d’établir des règles basées sur la justice, l’équité, la vertu et préservant les intérêts des petits sans lesquels il ne peut y avoir de grands. Croyez-vous véritablement que cela se fera dans les deux ans qui viennent? Avant que n’intervienne le sinistre de la carambouille de la mondialisation, la majorité des États étaient fortement endettés pour plusieurs générations, après l’injection à très forte dose de crédits, l’endettement se trouvera à un niveau encore plus insupportable que celui qui existait avant la crise, comment sera-t-il résorbé ? Peut-on sérieusement espérer maintenir le niveau de vie et de protection sociale, qui était avant la crise profondément déficitaire, sans qu’il soit tenu compte de ce nouveau niveau d’endettement ? La réponse est non ! Les impôts, les prélèvements devront obligatoirement augmenter, les prestations nécessairement réduites, le niveau de vie impérativement abaissé et les dettes fatalement remboursées. Ceci pour dire que même dans une situation, qui relève pour l’heure du rêve le plus délirant, l’avenir ne pourra jamais être aussi réjouissant que ce que nous avons connu ces 30 dernières années. La mondialisation n’est qu’une illusion de richesse, et le réveil à ce genre d’illusion est terriblement brutal et amer. Le Père Noël est une chimère pour enfants en bas âge.

Bon, il y a bien le moyen de faire résorber une partie de la dette en poussant les feux de l’inflation, ce que nos gouvernements extorqueur s’emploient à mettre en oeuvre, mais l’inflation c’est la diminution rapide du pouvoir d’achat, dont le Zimbabwe est aujourd’hui l’exemple caricatural puisqu’avec un billet de 1 milliard de dollars ZWD on peut à peine s’acheter un pain...




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4 commentaires:

OseKa a dit…

Je crains cher Lug que tes propos ne soient que le triste reflet d'une réalité qui pointe son nez...
Comme un clin d'oeil du destin, qui veut nous mettre la tête dans cette matière nauséabonde, afin d'électriser et d'éveiller autant que possible notre conscience collective endormie.
Mais ne sommes-nous pas toujours coupables d'une foi aveugle en un système et en ses dirigeants ?
Hypnotisés par l'illusion du profit qui détourne la vigileance du plus grand nombre au profit d'une minorité peu vertueuse et égoïste.
Même les valeurs boursières ne sont plus réelles... alors que dire des consciences qui les animent.
Mais quand l'heure de vérité sonnera, où seront les responsables ?...
Seulement dans le camp des usurpateurs ou en trouverons nous aussi dans le camp des usurpés par défaut de vigileance active.
Lorsqu'un mirage nous attire dans le désert, est-ce la nature qui nous joue un tour... où est-ce notre vigileance endormie qui se joue de nous ?

Sommes nous victime ou coupable de mettre notre argent dans le coffre d'une multinationale banquière, les yeux fermés ?

De Nous a dit…

Bonjour,

votre raisonnement est un peu simpliste.. Je m'explique: dans une societe comme la notre il est impossible de se passer d'un compte banque. Certes la speculation boursiere est une autre histoire, mais les resultats des speculations boursieres se font sur le dos des gens qui paient des impots pas les grosses fortunes dont les comptes sont soigneusement enregistres dans dans paradis fiscaux bien a l'abris des raz de maree boursier. Si par m'egarde le nombre de zeros de leur compte se mettait a diminuer nos stupides gouvernements speculeront sur les generations a venir en creant plus de dettes. Bref nous sommes les nouveaux gueux non affranchis de dettes contractes a nos insus. Donc meme si vous ne jouez pas a la roulette russe vous allez passer a la caisse en payant plus d'impots ou comme le dit Claude en voyant vos services sociaux se desintegrer, l'emploi disparaitre et la cohorte de misere.
Nos enfants et grand enfants meritent un sursaut de notre part et une responsabilisation de l'HUMANITE. L'humanite a un tel potentiel et en attendant on laisse l'egoisme et le fascisme prendre la direction de notre espece. Il est temps de decider d'un projet de societe humaine: un vote universel par personne, qu'on arrete se gaspillage humain.

Unknown a dit…

Et si nous pouvions annuler les dettes tous les ans et repartir de zéros à chaque fois...

Le Gaulois libre a dit…

Si l'on pouvait annuler chaque année les dettes, cher lolo, il n'y aurait plus de crédit, et les riches n'ont pas besoin de crédit...