dimanche 28 septembre 2008

Le cataclysme financier planétaire



Pour ceux qui cherchent sérieusement les responsables du cataclysme financier actuel, un début de piste...

La science matérialiste et sa philosophie raisonneuse jusqu'à l'absurde, selon le principe mécanique des lois de causalité, nient l'esprit, la conscience et l'âme des choses, et par voie de conséquence la morale spirituelle qui en serait la structure.

Le numéro 1093 de Science et Vie d'octobre 2008 fait, page 144, la promotion élogieuse d'un livre d'un philosophe américain Daniel C. Dennett sous le titre : De beaux Rêves... Cet ouvrage que le journaliste (R.B.) présente comme : un bijou intellectuel, entre autres compliments révélant l'état de fascination qu'il a exercé sur ce lecteur, repose sur le postulat suivant :

« Nous sommes tous faits de robots dépourvus d'esprit et de rien de plus, et en aucun cas de composants non physiques, non-robotiques »

Ce directeur du programme de sciences cognitives à Tufts University voudrait démontrer par cet ouvrage que ce qu'il considère lui comme la « Conscience » n'est rien d'autre qu'un processus résiduel, presque une forme d'écho parasite produit par les multiples activités des robots de différentes tailles s'associant pour donner corps à un robot de plus grande dimension, mais tout aussi dépourvu d'esprit, de conscience et de morale...

Remarquons ici que la pensée totalement raisonneuse — est-ce que le fait d'être baigné dans la culture la plus matérialiste de la planète y est pour quelque chose d'aggravant ? —, de l'auteur de ce livre, outre qu'elle est parfaitement dogmatique et sectaire, ne repose que sur un aveuglement et une ignorance qui me paraissent accablants pour celui qui nous est présenté comme une autorité scientifique, intellectuelle... (à créditer sous réserve), mais certainement pas spirituelle (ici sans connotation religieuse).

Je serais d'accord avec le journaliste pour dire qu'il a probablement beaucoup d'intelligence dans ce travail, mais il serait bon de se rappeler que l'intelligence n'est pas une vertu, et qu'il peut y en avoir autant dans le vice, comme dans la vertu, la longue histoire de l'humanité fourmillant d'exemples de brillantes intelligences dans ces deux catégories.

Avant toute manifestation matérialiste, il y a une pensée; ce qui semble échapper à l'auteur de cette thèse. Cette pensée qui précède la création est un principe universel que nous retrouvons dans toutes les grandes traditions cultuelles, mais aussi l'ontologie de toutes les civilisations. La science matérialiste, si prompte à raisonner selon la règle qu'il n'y a pas d'effet sans cause, ne peut s'affranchir de la base même de sa réflexion. Dans le raisonnement de Dennett, la pensée serait le résultat d'une action mécanique préalable à celle-ci, et ce serait donc la matière qui produirait cette pensée. Comme raisonnement de sophiste, je crois qu'il est difficile de faire pire... Le matérialisme par essence limité et périssable serait le générateur de ce qui est immatériel et impérissable, ce que le simple bon sens, qui n'est ici par universellement partagé, permet de comprendre sans qu'il soit nécessaire d'être un grand Mamamouchi de la science cognitive.

Je parle de la pensée et ce terme résume l'esprit, la Conscience, ce quelque chose en plus qui n'est pas la matière et sans laquelle la matière resterait éternellement inerte et désorganisée. Notre auteur ne peut pas se passer de cette pensée animatrice, mais au lieu d'en faire le postulat de base préalable à toutes manifestations, - ce qui est, je le conçois fort dérangeant pour un matérialiste pur et dur - , il tente de se débarrasser de cet encombrant problème par un tour d'illusionniste en le faisant disparaître sous la moquette...

Hélas, cher grand spécialiste des sciences cognitives, la pensée précède la forme, la parole, l'action et même la manifestation de la volonté. Si elle précède, cela veut dire qu'elle préexiste avant même que les mécanismes qui en matérialiseront la forme se mettent en mouvement. La Genèse commence non pas par la création, mais par l'existence du fait créateur (la pensée de celle-ci) qui rend cette création possible. Pour faire simple, la création n'est possible que parce qu'il y a une Volonté qui se manifeste préalablement pour qu'elle soit. Un champ de pierres chaotique restera dans cet état tant qu'une pensée ne viendra pas se manifester pour en faire une Cathédrale. La science matérialiste, malgré sa suffisance et son arrogance ne pourra jamais démontrer que les pierres se sont mécaniquement formatées et assemblées en édifice grandiose, plutôt qu'en clapiers pour lapins, par un automatisme sans âme, sans esprit et sans Conscience, ce que voudrait nous faire croire cette intelligence vaniteuse qui pousse sa raison jusqu'à la limite de l'absurde le plus loufoque.

Si la pensée précède tout, lorsqu'elle se manifeste par la volonté, elle exprime forcément un état de Conscience qui n'est en rien tributaire de la matérialisation servant à lui donner corps. Une chose purement mécanique peut tomber en panne, le rester pendant des lustres, et se remettre en marche lorsqu'un réparateur viendra restaurer ses défaillances, même plusieurs siècles après sa défaillance globale. Un organisme vivant, support qui sert de champ d'expérience à notre téméraire scientifique, lorsqu'il tombe définitivement en panne ne peut pas être mis de côté pendant des années pour être remis en fonctionnement normal ultérieurement, car il lui manquera cette partie essentielle sans laquelle il ne peut espérer revivre et qui est : la Conscience (l'esprit, la pensée animatrice). Il me semble qu'il n'est pas nécessaire d'être un grand scientifique ni d'une intelligence au-dessus de la moyenne, pour constater le bien fondé de ce principe du fonctionnement des organismes vivants. Voilà qui me semble-t-il ternit l'éclat de ce qui nous est présenté, bien excessivement, comme un bijou d'intelligence brillante.

L'arrogance péremptoire des scientifiques matérialistes est suffisamment légendaire pour ne pas s'étonner de ce genre d'élucubration se drapant dans une apparente autorité intellectuelle. Pour paraphraser Stephen Hawking l'intelligence c'est comme un ordinateur, quelle que soit sa puissance, si vous y entrez des paramètres vaseux, il en sortira des données merdiques.

Ceci serait amusant ou risible, s'il n'y avait pas dans ce comportement d'une foi aveugle en une science uniquement mécanique et matérialiste, de redoutables conséquences pour nos sociétés et civilisations. Tout comme le romantisme donne l'illusion d'une possible ouverture vers l'extase des béatitudes d'un angélisme benêt, alors que l'histoire nous démontre que nous lui devons les pires calamités que l'humanité a eu à connaître à cause de ces fameux lendemains qui chantent, ou les pseudo vertus civilisatrices d'une colonisation des barbares incultes ; la foi aveugle de la science mécanique et matérialiste est en train de mettre en extrême péril l'économie mondiale, pour la simple raison que d'illustres mathématiciens, pour certains Nobelisés, ont eu la certitude qu'il était possible grâce à des algorithmes complexes, de sortir l'économie mondiale des réalités sur lesquelles elle repose, et des cycles naturels qui sont les siens. Ces apprentis sorciers sont de la même veine, que l'auteur du livre cité dans cet article. Sans Conscience, sans vertu, sans morale et avec bien peu d'esprit, ils raisonnent mécaniquement sans aucune subtilité spirituelle.

La Nature, comme le démontrent les cours d'eau qui ont été déviés de leur lit, reprend ses droits, et l'économie réelle, cette fameuse main invisible qui échappe à toute modélisation et à toute équation mathématique, va brutalement se rappeler aux stupides apprentis sorcier avec les dégâts et les dévastations catastrophiques qui se produisent lorsque l'ordre des choses revient à sa condition initiale. Les préjudices étant subis par une multitude de victimes innocentes, les fameux dégâts collatéraux...

La nuisance du dogmatisme de la science matérialiste, tel que le manifeste Daniel C. Bennett dans ce livre, est si potentiellement considérable, mais pas que potentiellement, qu'il est surprenant de le voir honorer d'un vibrant article élogieux au moment même ou l'humanité va devoir en payer la colossale facture.

il est vrai que pour ce genre de personnage, la conscience n'existe pas, l'esprit pas davantage, la morale se résume donc à une succession de stimulus instinctifs selon les mécanismes de l'irresponsabilité illimitée...

Au fait, est-ce qu'il ne serait pas judicieux de rappeler à ce genre de personnage ce que disait ce bon Dr Rabelais:

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

L'âme, cette embarrassant concept spirituel que ne peut appréhender aucune équation scientifique matérialiste, et qui défit les lois de causalité mécanique, réduisant ainsi l'intellect raisonneur à une simple conséquence produite par les cinq sens de l'animalité organique...




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