mercredi 27 mai 2009

Le négationnisme est-il légitime ?



Négationnisme du complot et des conspirationnistes.

Certains hurluberlus, marginaux, anticonformistes prétendent que le monde serait entre les mains de forces obscures et d’organisations plus ou moins secrètes qui tireraient dans l’ombre les ficelles des marionnettes que seraient les femmes et hommes politiques à la tête des gouvernements de la planète.

Ces paranoïaques du complot mondial évoquent des organisations comme les Illuminati, le groupe Bilderberg, le Concil on Foreign Relation, la commission Trilatérale, sans compter des organisations comme les Jésuistes, les Francs-Maçons, les Juifs, ou l’Opus Deï qui ourdiraient, depuis des siècles, des plans machiavéliques d’infiltration des organismes financiers, structures industrielles, religieuses, philosophiques et culturelles ; ainsi que des gouvernements et officines détentrices de la moindre parcelle de pouvoir et d’influence, dont le dessein serait rien de moins que d’en prendre le contrôle direct et indirect pour parvenir à la domination du monde.

Je voudrai dire à ces adeptes de la conspiration mondiale qu’il serait parfaitement imbécile de croire une chose pareille, car il faudrait, pour le rendre crédible, que soient réunies d’improbables conditions.

Il faudrait d’abord démontrer que la mondialisation de l’économie, qui implique celle de la culture, de la politique, de l’alimentation, de l’industrie, etc..., n’est pas issue du hasard et de la génération spontanée. Ce qui supposerait que pour exister, cette mondialisation soit l’oeuvre d’un schéma préalablement pensé et structuré, ce qui d’ores et déjà semble difficile à admettre... Qu’ensuite, pour que ce schéma ou plan préalablement défini, puisse se mettre en exécution sur une période impliquant une durée dépassant largement celle de la vie d’un individu, qu’il y ait une organisation centrale occulte qui assure la pérennité de ce plan dans le temps, une sorte d’eggrégore qui en serait le gardien.

Il faudrait en outre, pour que cette main occulte s’étende sur l’ensemble de la planète, que tous les acteurs régionaux soient soumis à une espèce de normalisation (asservissement) des principes politiques, sociaux, culturels, économiques, industriels, environnementaux et militaires pour qu’un tel plan de domination planétaire puisse espérer et voir le jour, et survivre à l’épreuve de sa mise en pratique.

Qui pourrait sérieusement croire qu’il puisse y avoir, même au travers d’un machin comme les Nations Unies, le Pentagone, la CIA, la NSA, la moindre tentative de vouloir uniformiser les politiques des différentes nations sur un standard unique genre celui d’une forme de gouvernement à vocation universelle, avec les mêmes critères donnant l’apparence du politiquement correct, de la «démocratie» et des Droits de l’Homme ?

Qui pourrait penser qu’il puisse y avoir tentative d’harmonisation des principes sociaux qui verrait l’avènement de revendications identiques de la part des populations du globe aux traditions si différentes et hétérogènes, sachant par avance que les ressources de la planète ne permettraient pas autre chose que l’alignement sur le plus petit dénominateur commun : le plus pauvre ?

Qui pourrait supposer qu’il puisse exister une culture ayant une vocation impérialiste au point de vouloir imposer, aux autres cultures, souvent plus riches et plus anciennes, ses standards, ses idéaux, ses espérances, sa philosophie, ses coutumes, habitudes, moeurs, moralité (ou immoralité), règles, rites et ses modes qui seraient nécessairement réducteurs et constituerait un appauvrissement ?

Qui pourrait imaginer une concentration économique au point que l’ensemble des mécanismes financiers serait entre les quelques mains de banquiers centraux qui seraient capables, grâce à cette main mise, de produire des apparences de richesses en ne partant de rien d’autre que d'une imprimerie et du papier "monnaie" ?

Qui aurait l’insolence de croire que ce dogmatisme financier, créateur essentiellement de dettes faramineuses, pourrait durablement s’imposer à l’ensemble de la planète sans avoir derrière lui la plus grande puissance militaire ?

Qui oserait croire que cette puissance militaire, ayant un appétit gargantuesque de moyens financiers et matériels, ne finisse par dominer et asservir à ses desseins, et la finance, et l’industrie, et la recherche, et les communications, les informations, les transports, et les organisations politiques, culturelles, philosophiques, sociales, religieuses ?

Qui pourrait trouver de par le monde un tel complexe militaro-industriel suffisamment puissant pour être capable d’agir en dehors des lois de sa propre nation, ainsi que des lois internationales ?

Comment imaginer que cette mondialisation, dont les leviers de pouvoirs seraient entre les mains de ces organisations obscures, puisse exister sans le secours de services secrets si puissants, grâce auxquels ils peuvent voir et entendre pratiquement tout ce qui se passe sur l’ensemble de la planète tant d’un point de vue collectif, que d’un point de vue individuel ?

Qui pourrait démontrer que ces moyens sont mis en place pour être capables de traquer un individu dans les moindres recoins du monde ?

Pourquoi ne pas aller jusqu’à subodorer que le machiavélisme de cette conspiration secrète soit aussi capable de contrôler la nourriture que nous devons absorber, qui serait nécessairement celle que produisent les industries agro-alimentaires de ce conglomérat mondial ; les loisirs que nous prenons, venant essentiellement de programmes TV ou Ciné ayant leur source principale géographiquement là où se situe les centres de commandement ; des principes et de l’éducation que nous donnons à nos enfants ; des médicaments que nous devons prendre, et des thérapies qui sont défendues pour cause principale qu’elle ne rapporte rien à la mégastructure...

En vérité, en vérité, je vous le dis, croire en l’existence de cette conspiration mondialiste, s'il n'existe aucune preuve de la réalité tangible des principes sur lesquels cette conspiration doit s’appuyer - et que j’évoque par mes précédentes questions -, serait d’une incroyable imbécilité, je le dis sans réserve !

Mais, si les preuves existent et confirment que la mondialisation ne peut exister qu’en reposant sur les puissants mécanismes structurels des complexes militaro-industriels et financiers évoqués par mes petites questions, alors ne pas avoir conscience de l’existence de cette conspiration, pour cause d’ignorance aveugle, d’angélisme benêt, de romantisme délirant, ou d’alignement sur le politiquement correct de la propagande officielle, est tout aussi imbécile !

La plus belle invention du diable a été celle qui consiste à faire croire qu’il n’existait pas ...

Jusqu'au plus récent conflit mondial, les États-Unis n'avaient pas d'industrie d'armement. Les fabricants américains de socs de charrues pouvaient, avec du temps et sur commande, forger des épées. Mais désormais, nous ne pouvons plus risquer l'improvisation dans l'urgence en ce qui concerne notre défense nationale. Nous avons été obligés de créer une industrie d'armement permanente de grande échelle. De plus, trois millions et demi d'hommes et de femmes sont directement impliqués dans la défense en tant qu'institution. Nous dépensons chaque année, rien que pour la sécurité militaire, une somme supérieure au revenu net de la totalité des sociétés US.

Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'État, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.


Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble.


...Un autre facteur de maintien de l'équilibre implique l'élément de temps. Alors que nous envisageons la société future, nous devons – vous et moi et notre gouvernement — éviter la tentation de vivre seulement pour le jour qui vient, pillant pour notre propre aisance, et à notre convenance les précieuses ressources de demain. Nous ne pouvons pas hypothéquer les actifs de nos petits-enfants sans risquer de dilapider également leur héritage politique et spirituel. Nous voulons que la démocratie survive pour les générations qui viennent, non pour devenir le fantôme insolvable de demain. (le passage de ce discours est ici quasiment prophétique)

Extrait du dernier discours du Président Eisenhower.


Question : Est-il possible de démontrer que la mondialisation n’est pas une manifestation de puissances occultes, mais est bien celle d’une large volonté populaire clairement et démocratiquement exprimée en parfaite connaissance de cause ?




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jeudi 7 mai 2009

Le lamentable épilogue de l'affaire d'Outreau




La violation du droit commun ( Art 6, de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789) par le Conseil Supérieur de la Magistrature.

La décision du CSM, concernant le petit juge de l’affaire d’Outreau, démontre l’état pitoyable de la corruption de la magistrature et du système politique actuel.

Un épicier qui n'affiche pas les prix de ses produits est pénalement responsable, et encoure une lourde peine même lorsque cette négligence vient de son ou ses employés.

Un magistrat qui bafoue les droits constitutionnels, les droits de l'Homme, réputés naturels, inaliénables, imprescriptibles et sacrés, comme l’a fait de façon indiscutable le juge Fabrice Burgaud en ne respectant pas scrupuleusement la Présomption d’innocence, est responsable d’une part, de la violation de son serment de magistrat et d’autre part, coupable d’avoir sollicité, expédié, exécuté et fait exécuter des ordres arbitraires découlant de ces violations manifestes.

Arbitraire qui, toujours selon la DDHC, doit obligatoirement être puni !

Ce juge qui est directement responsable, par ses pratiques déloyales, d'un fiasco judiciaire ayant détruit des vies sociales, professionnelles, et même provoquer la mort d'une de ses victimes - en plus d’un coût financier considérable qu’il fait entièrement porter sur les épaules des contribuables, ces autres victimes innocentes de ses forfaits -, ne recueille comme peine que d'être sermonné, presqu'affectueusement par ses pères manifestement complices, comme on le ferait pour un enfant en bas âge, sans autre mise en cause de sa responsabilité civile et pénale.

Ce juge qui avec une arrogance insolente n’a jamais voulu reconnaître la moindre faute, dont de nombreuses ont été révélées lors de sa comparution publique devant la commission parlementaire, - c’est dire son niveau de vanité, d’aveuglement et de corruption -, n’est donc pas soumis au sacro-saint principe du droit commun qui veut que le responsable d’un préjudice doit en assumer réparation, en plus de subir une condamnation... Cette violation de ce droit commun est aussi une violation des Droits de l’homme : article 6.

Cette ignoble décision du CSM démontre en outre qu’il y a reconstitution des privilèges si contraire à l’application même de ces droits de l’homme... Que fait Rama Yade soi-disant responsable des droits de l’homme ? Que font nos parlementaires qui ont pourtant pour devoir de défendre les droits de l’homme (article 2), et donc de manifester, au minimum, une forte indignation publique devant une telle forfaiture violant la Constitution ? Que font le garde des Sceaux, le chef du gouvernement, le premier magistrat de ce pays qu’est le Président de la République ? Que font les journalistes devant une telle provocation insolente de la caste des dirigeants ?

Circulez-y a rien à voir, aurait dit Coluche... La parodie de « justice » vient de faire son numéro de drag queen, de vice travesti en apparence de vertu et avec les déguisements somptueux autant que ridicule des robes des magistrats du CSM...

Dormez tranquille braves gens, la force obscure est au pouvoir. On finira même par vous faire oublier cette imposture de dictature bananière en focalisant, avec le concours des journalistes, l’attention du plus grand nombre sur une actualité dérisoire, mais tapageuse en diable.

Nous avons, par cette caricature grotesque de justice dans l’affaire Outreau, jusqu’à la décision du CSM, l’image flagrante de la corruption généralisée de l’ensemble des élites de la Nation. Tous ces intellectuels si prompts à parader devant les micros et caméras, pour nous vendre leurs salades insignifiantes, leurs causes bidon, et la fausse monnaie de leur morale politiquement correcte, sont d’un silence de plomb... Auraient-ils à ce point peur de déplaire en cour ?

La défense des Droits de l’Homme et du Citoyen ne passe plus par eux, mais uniquement par le peuple, enfin ces membres du corps social pas encore complètement atrophiés par le venin de la propagande et de la paresse intellectuelle, politique et citoyenne.

La décision du CSM implique au moins une chose d’utile, dont chaque citoyen de ce pays doit s’emparer fermement et qui est, toujours selon le respect du droit commun, que si un juge coupable des malversations issues d’une conscience professionnelle corrompue, n’est condamnable qu’à un simple blâme, chaque justiciable se trouve parfaitement légitimer, en cas d’infraction pénale, à exiger l’alignement des peines sur l’exemple fourni par la plus haute autorité qu’est ce Conseil Supérieure de la Magistrature... La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en abolissant les privilèges et en instaurant le droit commun comme un droit naturel inaliénable, sacré et IMPRESCRIPTIBLE, interdit les anciens jugements de cour qui, comme l’avait si bien relevé Lafontaine, selon que vous étiez puissant ou misérable ces jugements de cour vous faisaient blanc où noir.

Puisque les juges s’accordent le droit de n’avoir qu’un simple blâme, lorsqu’ils commettent, dans l’exercice de leur fonction, des catastrophes aussi considérables que celle de l’affaire d’Outreau, le citoyen à donc le droit de n’avoir qu’un simple blâme pour des responsabilités ayant entrainés des préjudices similaires ou inférieurs.

Ce n’est plus un souhait ou une requête de bienveillance, mais un DROIT !

Tant que le juge Patrice Burgaud ne sera pas condamné, conformément à la loi, aux dispositions de la DDHC, pour ses infractions caractérisées et maintenant indiscutables, personne dans ce pays ne doit pouvoir l’être, si les avocats décident de faire un tant soit peu le boulot, ce qui serait une première...

N’avez-vous pas remarqué l’étrange et pesant silence des associations qui se prétendent défenderesses des Droits de l’Homme ?...

Après le sang contaminé qui nous a valu le principe de responsable, mais pas coupable. Ou encore coupable, mais exempter de sanction pour non-respect de la présomption d’innocence (jugement rendu par la folklorique haute cour de justice), nous avons maintenant coupable, mais juste blâmable, le préjudice devant être réparé par les contribuables...

Au fait, savez-vous qui rémunère les avocats de Fabrice Burgaud ?...

Qu’il est doux d’être fonctionnaire dans une technostructure si bellement corrompue...

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